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Scoop : voilà pourquoi Macron a boycotté les cérémonies du centenaire de la bataille de la Somme!
©GONZALO FUENTES / POOL / AFP

Sea and sun ?

Le chef d'Etat avait ses raisons. Importantes et douloureuses.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Des cérémonies officielles commémoraient à Amiens une des batailles les plus sanglantes de la Premiere Guerre Mondiale. Des dizaines de milliers de soldats britanniques y laissèrent leur vie. Theresa May était là. Le prince héritier William aussi.

Mais pas Macron. Des élus locaux et des habitants de la ville s'en émurent. Ils étaient scandalisés que Macron n'ait pas daigné bouger du fort de Brégançon. Et insinuèrent avec force ricanements qu'il préférait se dorer la pilule au soleil et plonger dans la grande bleue.

Ils avaient tort. Et leurs moqueries étaient parfaitement déplacées. Car Amiens pour Macron c'est comme une blessure au cœur. Un conte de fée qui se termina en cauchemar.

Il vécut là-bas une enfance heureuse. Ses parents qui le gâtaient l'amenaient régulièrement à la chocolaterie Jean Trogneux. Il fut gavé de chocolats aux noisettes. De truffes, de pralinés, de chocolat aux oranges amères.

Le petit Emmanuel y prit goût. A tel point qu'il épousa une fille Trogneux pour être sûr d'avoir toujours, et gratuitement, du chocolat en quantité illimitée. Enfance chocolatée, adolescence chocolatée… Qui écrira un jour le roman "Emmanuel et la chocolaterie"?

Mais le glas de ce bonheur n'allait pas tarder à sonner. Funeste jour que celui du 26 avril 2017 quand le candidat à la présidentielle fut contraint de se rendre à Amiens! Les ouvriers de l'usine Whirlpool s'étaient mis en grève refusant leur délocalisation en Pologne. Toute la France en parlait. L'Amiénois Macron ne pouvait pas ne pas y aller.

Comme il trouvait salissant de fréquenter des pue-la-sueur il n'alla pas à l'usine. Il s'installa à la Chambre de Commerce pour discuter avec quelques représentants syndicaux très propres sur eux.

Telle une furie, Marine Le Pen flaira l'aubaine. Macron abandonnait le peuple, elle irait embrasser le peuple! Elle se précipita à Whirlpool où elle fut acclamée par les ouvriers. De cette blessure Macron souffre toujours.

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