Quelques détails oubliés sur Gisèle Halimi...<!-- --> | Atlantico.fr
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Ce 8 mars, pour la Journée Internationale de la femme, Macron rend un hommage national à Gisèle Halimi.
Ce 8 mars, pour la Journée Internationale de la femme, Macron rend un hommage national à Gisèle Halimi.
©JACK GUEZ / AFP

Hommage national

Quand on célèbre la mémoire de quelqu’un, il faut tout dire sur lui.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ce 8 mars, pour la Journée Internationale de la femme, Macron rend un hommage national à Gisèle Halimi. Il va certainement célébrer la féministe de la première heure qu’elle fût. La cause des femmes vaut bien ça !

Mais Gisèle Halimi est aussi autre chose que la digne continuatrice de Simone de Beauvoir. Pendant la guerre d’Algérie, elle a choisi son camp. Et ce n’était pas celui de la France.

Elle a milité contre la torture pratiquée par les parachutistes français. Elle avait raison. Mais elle est allée plus loin en s’engageant corps et âme du côté du FLN. Elle fut l’avocate de Ben Bella. Et collabora avec les « porteurs de valises » qui aidaient les hommes du FLN à poser des bombes.

Cela aussi devrait être dit. Mais notre intuition nous informe que Macron n’en parlera pas. Il entend célébrer la féministe, pas l’avocate de Ben Bella.

Serge Halimi, un des fils de Gisèle, a refusé de participer à la cérémonie. Il est l’un des journalistes les plus en vue du Monde diplomatique, ce qui annonce la couleur. Il reproche à Macron d’avoir choisi ce 8 mars pour célébrer la mémoire de sa mère. Il relève qu'il s'agit de la journée de grève contre la réforme des retraites. « Ma mère, dit-il, aurait été au premier rang des manifestants ». Gisèle Halimi, quoi qu’on pense de son engagement pro-FLN, était une femme estimable. C’est pourquoi on l’imagine mal défiler aux côtés de Philippe Martinez.

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