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Quelles mesures rapides pour stopper la multiplications des violences au quotidien ?
©GAIZKA IROZ / AFP

Récalcitrants au port du masque

Depuis le déconfinement, les altercations entre passagers refusant de porter des masques et conducteurs de bus comme celle mortelle à Bayonne et à Dijon se sont multipliées.

Driss Aït Youssef

Driss Aït Youssef

Driss Aït Youssef est Docteur en droit. Président de l’Institut Léonard de Vinci. Chargé en 2009 par le Ministère de l’Intérieur de mener un groupe de travail chargé de diagnostiquer les problématiques dans les rapports entre la police et la population.

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Bertrand Cavallier

Bertrand Cavallier

Bertrand Cavallier est général de division (2S) de gendarmerie. Spécialiste du maintien de l’ordre et expert international en sécurité des Etats, il est notamment régulièrement engagé en Afrique. Le général Bertrand Cavallier est l'ancien commandant du Centre national d’entraînement des Forces de gendarmerie de Saint-Astier. 

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Atlantico.fr : Depuis le déconfinement, les altercations entre passagers refusant de porter des masques et conducteur de bus ont augmenté. Quelles mesures pourrions-nous mettre en oeuvre rapidement afin de maîtriser ce phénomène ? Un alourdissement des peines est-il réalisable (et une bonne idée) ? 

Driss Ait Youssef : Les violences commises contre les chauffeurs de bus existent depuis de nombreuses années. Il faut ajouter à ces délits, les insultes et les incivilités qui créent un fort sentiment d’insécurité. 

Ensuite, la violence extrême et gratuite qui s’abat sur ces agents choque profondément l’opinion publique qui n’accepte pas ce déchainement de cruautés contre des conducteurs soucieux de protéger leurs passagers en exigeant le respect de la règlementation. 

Par ailleurs, l’émotion légitime ces derniers jours après le massacre du chauffeur de bus, Philippe Monguillot, agent très apprécié de ses collègues et ses proches a ému, une France qui observe avec inquiétude une partie de sa jeune génération utiliser la violence comme mode d’expression légitime.   

S’agissant ensuite, des mesures de protection, les transporteurs ont l’obligation d’assurer la sécurité des voyageurs. La loi Savary de 2016 donne des pouvoirs supplémentaires aux services sureté de la SNCF et de la RATP pour protéger leurs clients. Cela reste un exercice difficile en raison de son coût et de l’incapacité des sociétés de transports de déployer des agents sur toutes les lignes et dans toutes les machines.  

Général Bertrand Cavallier :  Je ne sais pas si les altercations dans les transports sont en augmentation sur le plan statistique. Néanmoins la mort tragique du chauffeur de bus de Bayonne a agi comme un révélateur de la violence quotidienne qui s’opère dans les transports en commun partout en France et plus particulièrement dans les métropoles. L’attention médiatique se concentre aujourd’hui sur ce volet de l’insécurité lié aux mobilités et ouvre ainsi à une multiplication des témoignages. La violence dans les transports n’est pas qu’une conséquence du seul déconfinement, mais bien un phénomène qui préexistait avant la crise. La contrainte du port du masque dans les transports ne peut expliquer à elle seule un tel déchaînement de violence qui appelle une réflexion de fond à même d’élaborer des réponses à la hauteur l’un des défis majeurs, voire essentiels, que doit relever notre nation.

Des mesures d’urgence peuvent cependant rapidement être mises en oeuvre sur les lignes de transports qui cumulent les phénomènes de délinquance, selon une logique de concentration des efforts. En clair, à proximité ou desservant des zones de non droit ou quartiers dits difficiles. 

Elles doivent mobiliser l’ensemble des acteurs de la sécurité, qu’ils relèvent de l’État, des communes et des collectivités, ou des sociétés en charge du transport de voyageurs. Cette mobilisation doit pouvoir agir à la fois sur tous les types d’infraction en mêlant présence dissuasive, actions de prévention et de répression. La justice doit également pouvoir jouer son rôle en particulier dans la célérité des réponses pénales apportées. 

Mais la sécurité dans les transports ou (selon la nouvelle terminologie en cours) les mobilités appelle une stratégie plus globale.car  elle conditionne les objectifs de mobilité (voir https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/loi-dorientation-des-mobilites) qui seront déterminants pour désenclaver des territoires, maintenir le lien social, permettre l’accès à l’emploi…Or, cette prise en compte n’est pas systématique et arrive souvent tardivement dans l’élaboration des projets de transports ou dans les réflexions. Prenez par exemple la réflexion menée par Alain Krakovitch sur le « mass transit » en Île-de-France (Métropolitrain, Alain Krakovitch). Il dessine les grandes lignes d’une transformation du transport par rail dans les métropoles par un certain nombre de transformations pertinentes et argumentées. Mais la question de la sécurité  est à peine esquissée. Des trains à l’heure et en nombre suffisant pour éviter les engorgements sont nécessaires, mais pour l’usager il faut également qu’il arrive sans se faire agresser (verbalement comme physiquement) ou dépouiller ! Et je ne parle pas des femmes victimes quotidiennes sur certaines lignes de harcèlement, d’attouchements et parfois même de viol.

Atlantico.fr : Ces faits sont-ils l'illustration d'un problème plus profond lié à l'autorité selon vous ? 

Driss Ait YoussefCe sont très souvent des groupes d’individus qui commettent des violences et/ou des incivilités dans les transports. Ces individus ont le sentiment d’être défiés voire agressés lorsqu’on leur demande de respecter des règles qu’ils vivent comme une contrainte qu’il s’agisse de la validation du titre de transport ou le port d’un masque. Le phénomène de groupe se construit souvent en opposition à l’autorité. Ils rejettent par conséquent ces règles qu’ils jugent autoritaires pour en ériger d’autres. C’est dans cette dynamique que des individus s’approprient des territoires et défient la puissance publique d’y pénétrer pour faire respect l’ordre public. Cela ne leur convient pas car ce ne sont pas leurs règles. 

Le transport en commun, lui n’est qu’une continuité entre le point de départ et le point de destination. Lorsque ces individus montent dans un bus, ils se l’approprient comme étant leur territoire. Cela leur donne le droit de générer des incivilités comme les pieds sur la banquette, les bousculades, les insultes, les vols….

En 2018, un chauffeur a giflé un collégien qui a traversé juste devant son bus en le faisant piller. La direction comptait prendre des mesures disciplinaires contre son agent violent avant qu’une mobilisation de ses collègues ne fasse stopper la procédure. En cause, une pétition en ligne a permis de récolter plus de 350 000 signatures de soutien au chauffeur. C’est bien le signe d’une exaspération des usagers comme des agents contre une violence qui tend à se banaliser.

Général Bertrand Cavallier : Les violences dans les transports constituent aujourd’hui la partie émergée de l’iceberg de la violence en général. Hors violences inter-familiales, l’augmentation continue des coups et blessures volontaires est manifeste. La multiplication des agressions de pompiers, de médecins ( plus de 1200 en 2019) ou des services d’urgence dans les hôpitaux sont quotidiennes. Les destructions d’infrastructures du service public comme des écoles sont régulières. Nous sommes au-delà de la supposée confrontation systémique avec les forces de l’ordre ! Mais constatons également comme l’a fait récemment le général Rodriguez, directeur de la gendarmerie nationale, devant la commission des fois du Sénat, l’augmentation considérable de violences envers les membres des forces de l’ordre ( s’agissant des gendarmes, 76 % d’augmentation des agressions physiques depuis 2010).

Nous sommes donc là face à un phénomène profond, structurel, dans lequel la nature de la violence est inédite et s’amplifie. Cette dynamique menace la viabilité de notre corps social et à terme la stabilité politique de notre pays.

Il me paraît nécessaire ici de proposer une approche pour déterminer les causes de cette violence et en comprendre les raisons potentielles dont certaines sont totalement inconscientes. Elles sont multiples et inter-agissantes, voire consubstantielles. Sans tenter de les hiérarchiser, j’en distinguerai quatre principales qui mériteraient bien évidement d’être approfondies en s’appuyant notamment sur les travaux de recherche initiés sans prisme idéologique.

La rupture de mai 68 constitue une première cause historique. Elle consacre l’effondrement du principe même de l’autorité et du principe de verticalité par le bannissement de toute contrainte et de tout ordre. Même si l’on doit reconnaître un aspect positif et incontestable relatif à l’émancipation des femmes.

Chacun connaît la célèbre maxime « Il est interdit d’interdire » qui illustre cette mutation, cette rupture aux conséquences considérables qui relèvent selon moi du meurtre du père, un meurtre qui contrairement au postulat Freudien ne fonde pas la société civilisée mais la détruit. Dès 1970, dans  « Les interprétations de la crise de mai-juin 1968 »deux politologues Philippe Benetton et Jean Touchard offrent une analyse éclairée et sans complaisance de cet évènement. Selon eux, « les slogans traduisent l’efflorescence du rêve et de l’utopie, la contestation globale et la tentation nihiliste, le culte de la spontanéité et le refus de toute organisation, “la table rase“ et la volonté provocatrice ». S’appuyant sur l’ouvrage  L’univers constestationnaire, ils distinguent, démarche très intéressante mais qui mériteraient d’être approfondie, le contestataire du révolutionnaire. Ainsi ce qui caractériseraient le premier, ce sont« l’hostilité à toute forme d’autorité, la volonté de l’égalité absolue, la recherche constante de la création, toutes choses révélatrices de la récusation de la paternité… Alors que le Révolutionnaire se pose en rival du père et tente d’aboutir à une réalisation, “ le contestaire, rejetant le père, rejette la réalité et veut la remplacer par un idéal narcissique irréalisable par essence car la moindre ébauche de réalisation le fait déjà passer du domaine narcissique au domaine de la réalité qui ne peut être que contesté…/…Si le révolutionnaire est constructif, le contestataire cherche à tout détruire. Si le révolutionnaire met la dynamique oedipienne au service d’une cause sociale (avec correspondance des buts et moyens) le contestataire utilisera le prétexte social pour abréagir son propre conflit familial “. 

Deuxièmement, on peut s’intéresser à l’influence du milieu social et culturel dans la construction de l’individu dans son rapport à la violence. Loin de toute démarche essentialiste, il est indispensable de s’interroger sur la question du lien entre éducation, culture et émotions (haine/colère générant la violence), démarche relevant du constructivisme social. L’éducation est, selon Durkheim, un fait social par excellence qui « l’obligeant à dépasser notre nature initiale détermine l’individu dans sa construction morale, intellectuelle, comportementale pour s’adapter à la société politique ». Les leviers d’influence de cette éducation relèvent de nombreux paramètres renvoyant par exemple au système familial considéré, à la culture et à la religion. Dans les milieux de plus en plus clos qui se caractérisent par une sociologie fondée sur un sentiment de supériorité du groupe d’origine ethnique ou religieuse et une certaine forme de tradition violente tribale, quel individu peut véritablement s’inscrire dans les valeurs de la République ? Qu’en est-il d’une éducation qui infériorise la femme, dévalorise l’individu en lui ôtant tout libre arbitre, et corrélativement sur-valorise des traditions rigides et exclusives ? Ne devons-nous pas évoquer cette conception de l’individu qui peut introduire la haine ou à tout le moins le rapport de domination dans l’inconscient individuel et collectif débouchant sur l’expression primaire de la violence ?

Troisièmement, il convient de dénoncer le déficit tragique de contrôle et le fléau de l’impunité

Dans La République, Platon évoquait déjà la nécessité d’un contrôle exercé par la société sur l’individu sans lequel toute personne développe une tendance à la transgression. Le contrôle massif des limitations de vitesse pour faire baiser la mortalité sur nos routes illustre cette idée. Sans contrôle, point de résultat ! Pourquoi une telle efficacité sur ce champ et parallèlement une explosion des violences ? Car la notion de limite est palpable, la sanction par la contravention et le retrait de point tangibles. 

Sur la violence gratuite en France , Adolescents hyperviolents, témoignage et analyses, le pédopsychiatre Maurice Bergernous alerte sur le fait que «  les comportements extrêmes sont de plus en plus fréquents et de plus en plus graves ». Il explique cela par “le primat des codes du groupe sur les lois extérieures…le déclin de l’autorité. Familiale, scolaire, judiciaire, sociétale. Et la place laissée à l’enfant roi ». Selon lui « Les individus ont ont besoin d’un interdit d’agir réel et non symbolique » et pose directement la question de la fermeté de la réponse judiciaire. Fixer des limites, sanctionner les écarts manifestes… Des règles simples qui me ramènent à ma prime jeunesse alors que j’effectuais mon stage de sergent au 152 ème régiment d’Infanterie et que j’avais puni un subordonné.Ce denier m’avait confié que c’était la première fois qu’on le tenait responsable d’un acte et que c’’était pour lui comme une reconnaissance de sa dimension d’individu.

Enfin, l’incapacité de l’État à faire face à la violence relève d’une lâcheté des élites plongées dans un conformisme de pensée 

Traiter les causes est du ressort de l’autorité politique incarnée par l’État. Les élites depuis des années privilégient un conformisme de pensée leur permettant de convenir à la pensée relativiste générale qui est évidemment favorable au développement d’une carrière sans encombres. Il faut que nos élites retrouvent une forme de liberté dans la mobilisation de leur intelligence pour traduire en action et avec autorité une vision portant la France à la hauteur des enjeux majeurs à venir.

Atlantico.fr : Doit-on exiger une sévérité plus intense de la part des juges ? 

Driss Ait Youssef : D’abord, le Code pénal considère une violence commise contre un agent chargé d’une mission de service public en l’occurrence l’agent d'un exploitant de réseau de transport public de voyageurs comme une circonstance aggravante au même titre qu’un magistrat ou un pompier. Par exemple, des violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner sont punies de quinze ans de réclusion criminelle d’une manière générale. Lorsqu’elles concernent un chauffeur de bus, elles sont portées à vingt ans. 

Les textes existent et la justice fait, souvent preuve de sévérité quand il le faut. Néanmoins, lorsqu’un individu gifle ou insulte un chauffeur ou un passager, la prison ne semble pas être la réponse la plus adaptée. Il y a des alternatives à la prison comme l’amende, le suris, le travail d’intérêt général….Le tout répressif par un tout enfermement n’a jamais et ne sera jamais la solution. 

Sur un autre registre, nous sommes passés d’individus désocialisés à déstructurés. Il faut s’attaquer à ce problème générationnel qui fait craindre une spirale interminable de violences contre tout ce qui peut représenter l’autorité de l’État car il ne faut pas s’y méprendre, les conducteurs de bus exercent une fonction publique.

Général Bertrand Cavallier : Cette question n’a de sens que si elle s’inscrit dans un mouvement plus global. En effet, quelle peut être la lisibilité de la peine si la loi elle-même est contestée dans son principe, en cela qu’elle relève d’un ordre sociétal et social considéré comme illégitime ? La légitimité de cet ordre se construit dans son contenu comme dans son expression par le consentement. 

S’agissant du contenu, le défi premier est une clarification politique ferme de la dimension culturelle. La culture dans sa portée sociétale et identitaire est centrale. A cet effet, les valeurs essentielles de la République  constituent la ligne de foi : postulat de la citoyenneté opposé à celui du communautarisme, laïcité opposée au diktat religieux, égalité opposée à l’infériorisation de l’autre,  fraternité opposée à l’exclusion. Sans éluder les réalités historiques parfois dures, en finir avec la déconstruction du passé de la France par des mouvances séparatistes et pour partie néo-racistes doit cesser.

Pour évoquer le second, rappelons la citation de Durkheim (Education et sociologie) :“La société ne peut vivre que s'il existe entre ses membres une suffisante homogénéité : l'éducation perpétue et renforce cette homogénéité en fixant d'avance dans l'âme de l'enfant les similitudes essentielles que réclame la vie collective“. L’éducation est donc bien la mère de toutes les batailles mais une éducation qui relève bien dans son quotidien de l’autorité de la République et de ses principes intangibles et qui diffuse la fierté d’être français, mais également le respect du maître et donc de l’autorité. L’Education Nationale, acteur majeur de l’éducation des futurs citoyens, doit être soutenue prioritairement dans cette oeuvre capitale, y compris s’agissant de la condition matérielle des enseignants et de la capacité à reconnaître objectivement leur mérite individuel. Le ministre Blanquer apparaît de toute évidence déterminé dans ce combat qui n’est pas toujours bien accepté par certains membres de la majorité actuelle talentueux dans le déni ou, circonstance atténuante, péchant par ignorance. Pour autant, deux questions se posent portant d'une part sur l’évolution préoccupante de certaines universités quant à la préservation de la liberté de penser et de s’exprimer, d’autre part sur la non-scolarisation croissante d’enfants et d’adolescents ( et notamment d’adolescentes) dans certains milieux.

L’expression de l’ordre social doit apparaître juste pour être accepté. Le mouvement des gilets jaunes a révélé des fractures inquiétantes qui risquent de s’accroître  compte tenu de la récession économique qui frappe le pays. Cette situation impose impérativement de changer un ordre dominé par le primat des intérêts financiers pour le rééquilibrer au profit de la Nation et des individus, lesquels doivent mieux reconnus dans leur travail.

Enfin, pour terminer sur les conditions requises, le dispositif sécuritaire constitué par les forces de l’ordre doit être remis à niveau. L’emploi de la force, expression physique de l’ordre, doit être impérativement conforme aux principes de proportionnalité et de nécessité, au risque de le rendre globalement illégitime. La question centrale de la disponibilité réelle des forces de sécurité doit être également ici posée. Les augmentations d’effectifs constantes n’ont conduit à aucune augmentation de présence sur le terrain significative. Or plus que la proximité, c’est la présence continue sur le terrain, dans une posture de prévention mais également de capacité à réagir qui est attendue.

Partant de là, l’action dans le domaine juridico-sécuritaire centrée sur la défense des victimes et la protection effective de la population doit être assumée pleinement. La République doit renouer aves ses principes fondateurs et affirmer sa puissance. L’ACTION doit primer .La force de la loi doit primer. Les responsables doivent agir, qu’ils soient politiques, magistrats, préfets, gendarmes et policiers.

Il revient aux politiques de ne pas subir les effets des opérations de déstabilisation ourdies par des mouvances extrémistes,  de faire appliquer la loi républicaine et de la faire évoluer si nécessaire, comme notamment celle portant sur les circonstances atténuantes des mineurs de plus de 16 ans. l’expulsion des étrangers auteurs de délits aggravés ou de crimes en l’étendant notamment aux ressortissants de pays de l’Union européenne, et la tolérance zéro pour les actes de violence.

Les magistrats dont l’indépendance est une garantie pour notre démocratie, doivent pour certains abandonner leur oripeaux idéologiques, et disposer de moyens accrus pour que la réponse pénale, certes individualisée, soit dissuasive. Le nombre de places de prison doit notamment à cet effet être augmenté  (plus 15000). Et le nouveau garde des Sceaux ne peut se réjouir d’une diminution du  nombre de personnes incarcérés alors que dans le même temps, les violences augmentent constamment, dont celles contre les femmes.

Les préfets doivent êtres soutenus dans leur rôle de représentant de l’Etat mais également être appréciés sur les résultats opérationnels concrets s’agissant de la réalité de l’ordre républicain.

Les responsables des unités de gendarmerie et de la police doivent être prioritairement dans une posture d’hommes d’action et non trop souvent seulement de gestionnaires, à même de redonner confiance à leurs subordonnés dans l’exécution de leur mission dans un contexte que l’on sait très difficile.

Et je n’évoque pas ces gens biens qui partout, souvent dans l’anonymat des quartiers, des territoires, oeuvrent en attendant cet engagement.

« Il faut agir. Il n’y a que cela qui donne du résultat»  Foch.

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