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Quand le nationalisme corse se vautre dans l'ignoble…
©Capture d'écran

A vomir

Un texte répugnant. Et le président de l'exécutif de l'île a tergiversé pendant 6 jours avant de le condamner.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Charles Pieri est une figure emblématique et historique du combat pour l'indépendance de la Corse. Il a été le patron du FLNC, organisation armée terroriste. Son pédigrée est fourni. Pieri passe pour avoir des liens avec le grand banditisme, une spécialité locale.

En 2005 il a été condamné à 10 ans de prison pour malversations financières en lien avec une entreprise terroriste. Puis il est sorti. En Corse on l'appelle avec respect "Le vieux". Et quand Macron est venu à Ajaccio il était au premier rang de la manifestation nationaliste avec ses amis Jean-Guy Talamoni président de l'Assemblée territoriale  et Gilles Simeoni, président de l'exécutif de l'île.

Le 6 février, le jour même du discours de Mme Erignac, il a posté sur son compte Facebook le texte suivant. Nous n'en retrancherons pas une ligne. Chacun des mots dégage une odeur de fange.

"Il faut respecter la douleur et, en ce jour, celle de Mme Erignac. Elle est le symbole de la femme française. Ces courageuses femmes françaises qui, de 1940 à 1944, réussirent à faire 400 000 petits bâtards aux valeureux soldats du 3ème reich.

400 000 bâtards, cela peut vous sembler léger, sur 10 000 000 de femmes fécondables mais songez à toutes celles qui n'eurent pas la chance de tomber enceinte. Ou alors à toutes celles qui ont joué de l'aiguille à tricoter.

En un mot comme en dix, il y eut ces temps-là pas loin de 4 000 000 de bonnes petites salope françaises. Ach so…"

Le jour même la police a ouvert une enquête suite à ces phrases immondes. Jean-Guy Talamoni, son fils spirituel n'a pas jugé utile de réagir. Gilles Simeoni, lui, a pris son temps avant de mettre ses gants blancs pour commenter les propos de Charles Pieri. Tempête sous un crane, hésitations, interrogations.

Et c'est le 11 février seulement qu'il s'est décidé à condamner un texte "qui ne correspondait pas à nos valeurs". Il n'est pas allé jusqu'à dire qu'il y avait de quoi vomir. Faut pas trop demander quand même…

Selon une belle formule du général Franchesci –Corse également- les nationalistes veulent le beurre, l'argent du beurre et en plus ils crachent sur la crémière". Ils crachent aussi sur une tombe. Et sur la veuve de celui qui y est enterré.

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