Produits frais, électricité, électroménager... Les prix qui vont augmenter et ceux qui vont baisser dans les prochains mois<!-- --> | Atlantico.fr
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Les produits alimentaires ont augmenté de 7,6% sur un an en France.
Les produits alimentaires ont augmenté de 7,6% sur un an en France.
©Reuters

Dans le caddie des Français

Alors que l'économie française montre des signes de reprise, les prix des produits frais devraient poursuivre leur augmentation, tandis que la chute observée dans le secteur des télécoms devrait s'atténuer.

Cédric Audenis

Cédric Audenis

Cédric Audenis est chef du département de la conjoncture à l'Insee.

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De manière générale, il faut noter que l'inflation (la hausse générale des prix, ndlr) est plus basse aujourd'hui qu'il y a un an. En 2012, celle-ci tournait aux alentours des 2% alors que nous sommes sur une augmentation des prix de l'ordre de 0,9% en août, soit moitié moins. Les prix augmentent donc toujours mais à un niveau plus faible.

Même si nous constatons une amélioration de la conjoncture économique française ces dernières semaines avec la publication de bons indicateurs, le niveau d'activité reste relativement faible et le chômage élevé, ce qui exerce mécaniquement une pression sur les salaires et une plus faible demande. Les prix augmentent donc moins vite. Ceci est vrai en France mais nous le constatons également au niveau mondial, notamment en ce qui concerne les matières premières.

Au niveau des grandes masses, les produits manufacturés, industriels (dont les prix dépendent plus fortement des importations, des gains de productivité...) voient leurs prix en baisse sur un an (-0,6%) en moyenne alors qu'ils ont augmenté dans les services (qui sont davantage influencés par les niveaux de salaire dans le domaine en question). En regardant plus dans le détail :

  • Les télécoms : nous observons une baisse des prix qui a commencé en 2012 suite à l'arrivée de Free mobile. Les opérateurs concurrents ont abaissé leurs prix en réaction, un phénomène qui a pesé sur l'inflation.
  • Les prix des médicaments : ils devraient poursuivre leur baisse des prix grâce aux efforts effectués pour inciter à l'achat de génériques pour réaliser des économies. Pour les ménages, les prix à charge des consommateurs devraient continuer de baisser.
  • Les produits high-tech (informatique, appareil photo...) : une baisse des prix est attendue et ne devrait que confirmer cette tendance lourde dans ce secteur.

En ce qui concerne l'alimentation, les données sont très volatiles. Tout confondu, ils ont augmenté de 1% sur les 12 derniers mois. Mais il faut entrer dans le détail et distinguer deux types de produits phares :

  • L'alimentation en produits frais : l'augmentation a été de 7,6% sur un an. Les produits frais en moyenne n'ont pas de raison particulière d'augmenter plus fortement, mais leurs prix sont très sensibles aux variations météorologiques. Or au printemps, les conditions climatiques ont été particulièrement mauvaises (récoltes en retard...) ce qui a entraîné une poussée des prix des produits frais en avril, mai et juin. En juillet et août il y a eu une baisse saisonnière (habituelle) puisque les récoltes sont à leur maximum, mais celle-ci ne permet pas de compenser les hausses précédentes. La grande question est de savoir si la hausse des prix du printemps va être compensée ou non. Si ce n'est pas le cas, les prix des produits frais pourraient rester sensiblement plus élevés que précédemment. Nous nous attendons à un apaisement même si rien n'est encore sûr.
  • L'alimentation hors produits frais : l'augmentation a été de 1% seulement sur les 12 derniers mois.
  • Les produits pétroliers : les prix se sont stabilisés depuis un an et demi et aucune baisse ou hausse n'est attendue, sauf si la reprise économique mondiale se révèle plus forte et plus généralisée que prévu - ce qui pourrait entraîner une tension à la hausse.
  • L'électricité et le gaz : une forte hausse des prix a été constatée en août (+4%) mais aucune augmentation n'est prévue dans les prochains mois (même si le facteur pétrole peut jouer).
  • Les loyers : ils sont plus ou moins indexés sur l'inflation. Leur progression a ralenti et il n'y a aucune raison apparente pour que le prix des loyer s'accélère. Mais des variations saisonnières sont possibles (ex : augmentation des tarifs due aux vacances).


Enfin, n'oublions pas qu'une hausse de la TVA est prévue pour le 1er janvier. Cette augmentation dont nous ne connaissons pas encore les contours exacts aura un effet à la hausse sur l'inflation.

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