Présidentielle : le bal des prétendants et le bal des maudits<!-- --> | Atlantico.fr
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Le dispositif de campagne du chef de l’État attise les convoitises.
Le dispositif de campagne du chef de l’État attise les convoitises.
©Michel Euler / POOL / AFP

Sur le Pont d’Avignon

Ils ont chanté tout l’été, qu’ils dansent maintenant !

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le Figaro a trouvé le bon titre : « le bal des prétendants ». Ils sont effectivement nombreux à prétendre vouloir intégrer l’équipe de campagne dont Macron aura besoin : Richard Ferrand, Stanislas Guerini, Sibeth Ndiaye, Christophe Castaner… A se blottir contre le prince on peut en espérer des récompenses.

Ils veulent tous faire la ronde autour du président. Ils se tortillent, se contorsionnent, frétillent. Et en chœur ils fredonnent : « avec Emmanuel, la vie est plus belle ». Mais ils multiplient les faux pas. Même Castaner qui ne danse bien qu’en boîte.

A l’autre extrémité de l’échiquier politique se tient le bal des maudits. Xavier Bertrand s’est lancé le premier sur la piste. Mais ils sont nombreux à vouloir lui faire des croche-pattes. Michel Barnier se prépare à entrer en campagne. Le plus redoutable c’est Bruno Retailleau. Il exige des primaires chez Les Républicains comptant bien en sortir vainqueur.

Lui, la danse qu’il affectionne c’est la valse. Pas la valse à trois temps : la valse à deux temps. Il tourne toujours dans le même sens. Un temps à l’extrême droite, un temps à droite.

La mélodie qui l’accompagne est claire. Il dit : « Macron c’est 2 millions d’immigrés en plus ». Ça c’est pour ramasser quelques voix du côté du Rassemblement national. Il réclame également qu’on abaisse la majorité pénale à quinze ans. Ça c’est pour séduire l’électorat traditionnel des Républicains.

Mais le bal des prétendants et celui des maudits cachent l’essentiel : qui sera au deuxième tour des élections présidentielles ? Pour y accéder, il faut être un des deux gagnants du premier. Chez les macronistes, on en a douloureusement pris conscience. Le ticket d’entrée pour le deuxième tour se situe aux environs de 20% des voix. Et il n’y a pas qu’Emmanuel Macron et Marine Le Pen qui peuvent y arriver.

On s’en inquiète en haut lieu : et si Macron n’était pas au deuxième tour ? Cette hypothèse est envisageable même si elle n’est guère probable.

Si ce cataclysme se produit, on imagine assez aisément la « une » de Charlie Hebdo.  Le magazine s’inspirerait certainement de Hara-Kiri, son glorieux ancêtre, qui le jour de la mort du général de Gaulle avait titré « Bal tragique à Colombey ». On verrait alors sur la première page de Charlie Hebdo une caricature de Macron avec un « Bal tragique rue du Faubourg Saint-Honoré ».   

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