Des mots doux et tendres
« Poutine est un ami de l’humanité »
Saluons l’émotion du président algérien.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Il était en tête-à-tête avec le chef du Kremlin. Mais il y avait quand même les caméras de la télévision. M. Tebboune a alors été saisi par des transports amoureux. Sans doute a-t-il été séduit par le charme viril de Poutine. Le cœur a ses raisons que la raison ignore.
C’est alors qu’il a dit : « Poutine est un ami de l’humanité ». Le numéro 1 russe n’en demandait pas tant. Il a souri. Mais d’un air plutôt embarrassé. La lèche et la flagornerie du président algérien ont dû lui paraître un peu excessives.
Il faut maintenant s’entendre sur ce qu’a voulu dire Tebboune par « humanité ». Poutine n’étant pas un ami de l’Ukraine, on peut donc en déduire que celle-ci ne fait pas partie de l’humanité.
La France n’est pas mieux lotie. Pour elle aussi, le mot « humanité » ne s’applique pas. Le président algérien a en effet réintroduit dans l’hymne national de son pays un couplet tombé en désuétude.
Il commence par les mots suivants : « Ô France ! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes ! ». Ce qui est pour le moins inamical. Et grâce à ce couplet, nous savons pourquoi il y a des millions d’immigrés algériens : ils sont venus nous demander des comptes.
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