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Pourquoi Thierry Lepaon devrait plutôt se réjouir de la collaboration entre Peter Hartz et François Hollande
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De bon conseil

Le quotidien régional "Saarbrücker Zeitung" affirme que le père des réformes du marché du travail allemand, Peter Hartz, pourrait conseiller François Hollande.

Pierre Haas

Pierre Haas

Pierre Haas, après avoir servi comme officier dans les Forces françaises libres du Général de Gaulle, a fait carrière de 1950 à 1965 comme directeur général de Continental Grain France, puis à partir de 1963 à la Banque Paribas comme directeur des affaires financières internationales, puis président de Paribas International.

Il a été membre de nombreux conseils d’administration parmi lesquels on citera : Schneider S.A., Newmont Gold à Denver, Power Corporation du Canada et Power Financial.

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La rencontre, à présent, confirmée du président Hollande avec Monsieur Harz, ministre du Travail dans le gouvernement du Chancelier Schroeder, auteur et exécutant des réformes qui portent son nom et ont relancé, à l’époque, l’économie allemande, suscite la colère de Thierry Lepaon le patron de la CGT.

Cet accès d’humeur montre l’abîme existant entre la France et l’Allemagne au plan de la gestion de l’économie.

En Allemagne, quand des difficultés économiques se présentent, la concertation de tous les acteurs sociaux est la règle.

Concertation aujourd’hui chez nous indispensable face aux problèmes soulevés par l’absence de confiance et son impact sur l’investissement.

Dans un tel contexte, un leader syndical, dont l’objectif serait de conforter l’emploi, devrait être le premier à la vouloir. Or la réaction de Monsieur Lepaon, en persistant, ne peut conduire le dialogue social initié par le président Hollande qu’à un affrontement décourageant les apporteurs de capitaux, aussi bien français qu’étrangers, et contraire aux intérêts des travailleurs dont la majorité est prête à accepter la flexibilité et les autres sacrifices jugés, par eux, nécessaires pour sauvegarder leurs emplois.

La confiance, au niveau de la gestion entrepreneuriale, est le corolaire de celle indispensable au niveau national.

Le refus de toute concession par certains syndicats est probablement la cause de leur manque de représentativité dans le secteur privé. Comment les travailleurs pourraient-ils adhérer à un mouvement affichant une idéologie anachronique, dépourvue de tout lien avec les contraintes économiques qu’il s’agit de surmonter.

Constat regrettable car pour œuvrer utilement, l’Etat et le patronat ont besoin de discuter de l’avenir avec une représentation syndicale, n’ayant d’autre objectif que la défense des intérêts dont elle a la charge.

Il est urgent qu’une voix, à l’autorité reconnue par toutes les parties (mais existe-t-elle ?) se fasse entendre, pour rappeler que les guérillas, civiles et militaires, se terminent, sans exception, en désastre général.

Une vie épanouie, une politique réussie, une économie prospère ont été ce qu’elles furent grâce à des compromis.

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