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Pourquoi il y a systématiquement plus de garçons que de filles qui naissent chaque année
©Reuters

5%

En France en 2017, 373 716 petits garçons ont vu le jour contre 356 526 petites filles. Au Pays de Galles, en Angleterre ou d'autres pays ont fait le même constat. Il y a toujours plus de bébés garçons que de filles qui naissent.

Christian Jamin

Christian Jamin

Christian Jamin est gynécologue et endocrinologue. Il exerce actuellement à Paris. Spécialiste de la régulation du traitement hormonal chez la femme, il participe activement aux recherches de nouvelles méthodes de contraception. Il s'implique également dans la prévention de l'IVG.

Il a co-écrit Une nouvelle vie pour la femme, aux éditions Jacob-Duvernet, 2006.

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Il y a plus de garçons que de filles à la naissance :

Christian Jamin : Il est connu depuis très longtemps qu'il naît un peu plus de petits garçons que de petites filles. On parle environ 5% en plus de garçons.

On peut se poser la question : pourquoi dame nature a voulu une telle différence ? Il faut savoir que la mortalité des petits garçons et des adolescents est plus élevée que celle des filles. Cela est probablement dû à des raisons de comportements à risques chez les garçons qui entraînent une surmortalité de ces derniers. Ce qui fait qu'à l'âge d'à peu près 20 ans, l'égalité revient. Ensuite, tout au cours de la vie, les hommes meurent plus que les femmes. Ainsi, arrivé à la cinquantaine, on constate qu'il y a plus de femmes que d'hommes.

Les explications :

Les explications ne sont pas formelles :

Il a été évoqué par le passé que les spermatozoïdes porteurs du chromosome Y (celui qui donne des garçons) se déplacent plus rapidement que les spermatozoïdes porteurs du chromosome X.

On avait d'ailleurs dit que l'on pourrait choisir le sexe de l'enfant en ayant des rapports plus ou moins rapprochés de la fécondation. Proche de la fécondation donnerait plus de garçons, plus éloignés donnerait plus de filles. Mais cela n'a jamais été scientifiquement prouvé.

Autre hypothèse, les spermatozoïdes porteurs du chromosome Y pénètrent l'ovule plus aisément pour le féconder.

Comment choisir entre ces deux possibilités ?

On peut regarder ce qu'il se passe lorsque l'on fait de la procréation médicalement assistée et en particuliers de la fécondation in vitro. On met alors en présence les spermatozoïdes et les ovules. Il n'y a donc plus le problème du déplacement. On observe que l'on conserve le même ratio de garçons et de filles, à savoir, 5% de garçons en plus. L'hypothèse du déplacement ne semble donc pas vraie.

En revanche, quand on fait de l'ICSI, c’est-à-dire une fécondation in vitro ou un spermatozoïde est injecté directement dans l'ovocyte de la femme (on passe donc l'étape du déplacement et de la pénétration) la surreprésentation des garçons disparaît.

Cela voudrait donc dire, si l'on en croit ces chiffres de fécondation in vitro simple et de la fécondation in vitro ICSI, qu'il ne s'agit pas d'un problème de déplacement, mais de pénétration des spermatozoïdes dans l'ovule.

Il y aurait donc plus de petits garçons, car les spermatozoïdes masculins pénètrent plus facilement l'ovule.

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