Pourquoi croire en le progrès et la science serait bien plus satisfaisant que de croire en Dieu<!-- --> | Atlantico.fr
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Sur les 72 pays sondés, 69 d'entre eux faisaient état d'une incidence positive de la confiance portée en le progrès et la science sur le bonheur de la population, quand 28 pays rendaient compte d'un même bonheur, lié cette fois-ci à une foi religieuse.
Sur les 72 pays sondés, 69 d'entre eux faisaient état d'une incidence positive de la confiance portée en le progrès et la science sur le bonheur de la population, quand 28 pays rendaient compte d'un même bonheur, lié cette fois-ci à une foi religieuse.
©Flickr/Vermin Inc

Science VS Religion

Selon une étude scientifique, la croyance en le progrès et la science est plus souvent associée au bien-être des populations que ne l'est la foi en une religion. Le sentiment de contrôle qu'elle nous apporte serait plus puissant.

La croyance en une religion a une incidence significative sur le bonheur des populations. En effet, les personnes croyantes se disent plus heureuses car leur foi leur apporte un sentiment de contrôle vis-à-vis du monde qui les entoure. Toutefois, la croyance religieuse ne serait pas la seule à induire cette satisfaction. En effet, la confiance en le progrès et la science serait également liée à un indice de bonheur plus élevé. Mieux, le bien-être que les avancées technologiques et scientifiques apportent aux personnes qui y sont sensibles serait même supérieur à celui animé par la foi religieuse, rapporte le site Quartz.

Le progrès plus satisfaisant que la religion

Cette conclusion est le fruit d'une étude publiée dans la revue scientifique Personality and Individual Differences, menée par des sociopsychologues de l'Université allemande de Cologne. Pour mener à bien ces recherches, ces chercheurs ont interrogé 1 500 personnes aux Pays-Bas sur de nombreux sujets : les valeurs auxquelles elles sont attachées, leur religion, leurs traits de personnalité, la confiance qu'ils portent en le progrès et la science, leur perception de contrôle de leur environnement et enfin l'estimation qu'elles font de leur propre bonheur. Ces résultats ont ensuite été comparés à ceux de la base de données dont dispose le World Values Survey, qui avait déjà interrogé des populations de 72 pays sur les mêmes critères.

À partir de là, des corrélations ont pu être observées. Sur les 72 pays sondés, 69 d'entre eux faisaient état d'une incidence positive de la confiance portée en le progrès et la science sur le bonheur de la population, quand seulement 28 pays rendaient compte d'un même bonheur, lié cette fois-ci à une foi religieuse. En parallèle, on constatait que la croyance en le progrès apportait davantage de satisfaction.

Dialogue science-religion

Ceci dit, ces deux sources de bien-être ne sont pas incompatibles. Après tout, Saint Thomas d'Aquin expliquait que "la vérité ne peut pas contredire la vérité" et que la science était donc un moyen parfaitement légitime de connaître l'esprit de Dieu. Et selon certains historiens, l'idée de progrès vient des chrétiens, qui croient à l'établissement d'une Nouvelle Jérusalem à la fin des temps qui sera meilleure que le Jardin d'Eden perdu, contrairement aux païens qui les ont précédés, qui croyaient au mythe de l'Âge d'or.

Plus près de nous, Baltimore, dans l'État de Maryland, aux États-Unis où 90% de la population croit en "en Dieu ou en un pouvoir universel" d'après un sondage mené par Pew Research en 2015, la généticienne Ting Wu de l'Université de médecine de Harvard mène avec les églises locales un programme visant à sensibiliser les populations les plus croyantes à l'utilité de la génétique. Une manière de dédiaboliser les avancées scientifiques que certains groupes religieux peuvent rejeter vigoureusement. La scientifique a ainsi ouvert, comme elle le confiait dans les colonnes de STAT News, un dialogue avec les croyants sur les limites que ceux-ci voudraient imposer à la génétique afin que les chercheurs ne dénaturent pas "l'œuvre de Dieu". Il apparaît donc que science et religion ne doivent pas forcément être ennemis. 

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