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Rachida Dati a été nommée au ministère de la Culture.
Rachida Dati a été nommée au ministère de la Culture.
©Ludovic MARIN / AFP

Des dommages moraux et politiques irréversibles

Elle a fait une mauvaise action.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Rachida Dati a des qualités. Elle est vaillante, battante et a son franc-parler. Elle avait tous les atouts pour ravir la mairie de Paris à Anne Hidalgo.

Mais elle a préféré devenir ministre de la Culture dans le gouvernement Attal. Chez les macronistes, on sabre le champagne et on se félicite de cette prise de guerre.

Du côté des Républicains - dont elle était membre il y a encore quelques jours - on se lamente. Et on hurle à la trahison. Il se dit qu’elle a demandé conseil à Sarkozy avant d'accepter d’être ministre. Il n’est un secret pour personne que l’ancien président de la République veut la mort des Républicains auxquels il préfère Macron.

Rachida Dati a feint d’ignorer que l’actuel chef d’Etat porte la poisse. Dans le dernier sondage effectué avant le remaniement, il n'obtient que 24% de satisfaits. Même le très populaire Gabriel Attal en pâtit car il n’obtient que 48 % de satisfaits en tant que Premier ministre. Moins qu’Elisabeth Borne quand elle a eu le poste. Rachida Dati se fait du mal à elle-même ce qui est son affaire et qui n’est pas grave. Mais là où elle fait des dégâts, c’est à la démocratie.

Les Francais attendnent d’un homme ou d’une femme politique des vraies convictions. Pas qu'ils lorgnent sur un portefeuille ministériel. Déjà, ils ont peu de considération pour le personnel politique.

Le débauchage réussi de Rachida Dati et son acceptation renforcent la piètre opinion qu'ils ont des dirigeants politiques. Passer d’un parti à l’autre ne peut que les conforter dans cette opinion. “Tous pareils, tous pourris”, se diront-ils !

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