Atlanti-culture
My Sweet Pepper Land : un magnifique film d'amour pour tenter de comprendre le Kurdistan irakien
Hiner Saleem filme avec justesse un code de l'honneur familial archaïque dans un Kurdistan irakien dont la description du contexte politique et social manque cependant parfois d'un peu de clarté.
L'auteur
Cinéaste kurde, né en 1964 à Acra (Kurdistan irakien), Hiner Saleem a quitté l'Irak de Sadam Hussein dès 1981, pour se réfugier en Italie, puis en France où il vit depuis plusieurs années. Il est l'auteur de plus d'une dizaine de films, traitant pour la plupart de récits liés au Kurdistan, dont "Dol dans la vallée des tambours", "Si tu meurs, je te tue", "Vive la mariée... et la libération du Kurdistan".
Thème
C'est l'histoire d'un amour très poétique et romantique entre le chef de la police et une institutrice d'une rare beauté. En toile de fond : les magnifiques paysages du Kurdistan irakien, austères, arides et somptueux; et un environnement de conflits tribaux et politiques entre chefs de clans, résistants armés anti-irakiens, représentants de l'autorité légale, contrebandiers de la drogue. On a d'un côté une situation locale violente, de l'autre un amour "racinien" délicat soumis à un farouche code de l'honneur traditionnel.
Points forts
- Un merveilleux jeu d'acteurs: l'actrice irakienne Golshifteh Farahani est lumineuse de douceur brune. Son partenaire, Korkmaz Arslan, est sobre, sauvage et brousailleux à souhait."
- Les images d'intérieur, en couleurs chaudes et sombres, les paysages...
Points faibles
Les oppositions entre les différents clans (tribus traditionnelles, résistants armés, contrebandiers) illustrent la complexité sociale et politique de la situation au Kurdistan, mais sont présentées de façon peu lisible.".
En deux mots
Une très belle histoire d'amour en butte à un code de l'honneur familial archaïque, dans un Kurdistan irakien politiquement et socialement troublé.
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