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Molenbeek mon amour ! Quand Macron déclare sa flamme à cette commune si injustement vilipendée…
©Reuters

Ah les bons sentiments !

Les histoires belges sont drôles. Les histoires françaises le sont encore plus quand c'est le président de la République qui en est l'auteur.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Macron était en Belgique. Il a vu Bruxelles, et c'était sympa. Mais, mû par son instinct infaillible, il s'est avisé qu'il y avait au royaume des Belges une ville plus connue et plus méritante que la capitale : Molenbeek !

Cette localité a très mauvaise réputation. Berceau du terrorisme, plaque tournante de la drogue… Mais il y a là-bas aussi – n'en doutons pas – des gens bien. Sont-ils représentatifs de la ville ? Ça c'est une autre histoire.

Macron est allé à leur rencontre dans un atelier associatif. Rien de ce qui souffre, rien de ce qui est stigmatisé ne peut lui être étranger. C'est que Macron a le cœur aussi grand que son égo.

Il est en permanence porteur de la bonne parole pour les humiliés et les offensés. Il a donc trouvé là-bas les mots qu'il fallait. Il a dit aux méritants Molenbeekois : « qu'il n'y [avait] pas que du mauvais à Molenbeek ». Et il leur a entrouvert les portes d'un avenir prometteur : « Ce n'est pas parce qu'on est de Molenbeek qu'on ne peut pas espérer le meilleur ».

Il leur a également dit qu'il fallait « aimer son quartier, son pays, et l'Europe ». D'après tous les observateurs, le seul pays qu'aiment les Molenbeekois, c'est le Maroc… Mais Macron n'entend rien, n'écoute rien : il est trop occupé à s'écouter lui-même.

De la magie de son verbe il est la première victime. Pour autant il y trouve un avantage : il est toujours d'accord avec lui-même. C'est reposant pour son équilibre psychologique, dont tout laisse à penser qu'il est fragile…

PS : Peut-être que Macron pourrait aller rencontrer les Gilets jaunes. Chez eux aussi il y a des gens bien.

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