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Migrants : le nouveau fardeau de l'homme blanc…
©Reuters

Arrêtons le massacre !

Des mensonges et encore des mensonges. C'est l'Europe qu'on assassine. Et les migrants qu'on tue.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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"Le fardeau de l'homme blanc" n'est pas de Nadine Morano, quelles que soient les qualités de la dame. C'est le titre d'un célèbre poème de Rudyard Kipling, prophète de l'impérialisme britannique et de la "mission civilisatrice" des Européens. Avec quelques dizaines de milliers d'hommes seulement, la Grande-Bretagne gouverna le gigantesque empire des Indes. Et les troupes coloniales françaises, qui contrôlaient une grande partie de l'Afrique noire, n'étaient guère plus nombreuses.

De quoi convaincre les contemporains de Kipling de l'intrinsèque supériorité de l'homme blanc, qui colonisa ou domina sans trop de mal une grande partie de la planète. Aujourd'hui, par un étrange retournement de l'Histoire, ce sont les anciens dominés, les ex-colonisés, qui débarquent en force chez nous. Pas pour nous coloniser. Pour demander l'aumône.

Ils sont nombreux, très nombreux. Et ceux qui les incitent à venir, qui les manipulent et les instrumentalisent sont des menteurs doublés de criminels. Kipling a écrit "Le livre de la jungle". On s'en servira pour une transition (certes un peu facile) concernant la jungle de Calais. Il n'y a là-bas ni Mowgli, ni Baloo. Juste des milliers de malheureux et de misérables à qui l'on a fait croire qu'ils pourraient se rendre en Grande-Bretagne. Des "No borders" violents leur montrent comment jeter des pierres sur les CRS. Des juristes bénévoles, des cinéastes et des militants engagés s'affairent autour d'eux.

Une façon de se donner bonne conscience à bon compte. Ne croyez pas que ces gens-là aiment les migrants : ils détestent simplement les sociétés occidentales. S'ils aimaient les migrants, ils leur diraient la vérité : les Anglais ne veulent d'eux pour rien au monde. On n'a pas encore trouvé le moyen d'assécher le canal de la Manche. Si le mot honnêteté avait pour eux un sens, ce n'est pas à Calais qu'ils s'agiteraient, mais à Londres en bloquant les accès au 10 Downing Street, la résidence de David Cameron.

Dans cette affaire, tout le monde ment. Et c'est à cause de ces mensonges que des migrants meurent en mer ou sur les routes gelées des Balkans. L'Union européenne n'a pas le courage de dire la vérité, de dire qu'Angela Merkel a fait une folie en disant vouloir accueillir un million de migrants. L'Union européenne s'honorerait en s'adressant à la Ligue arabe ou à la Conférence islamique : "Que faites-vous pour vos frères ?". "Vous appartenez quand même au même peuple et vous pratiquez la même religion !".

Le fardeau de l'homme arabe, si l'on y réfléchit, ne serait pas si lourd à porter. Des milliards dorment dans les banques du Qatar, du Koweït, de Bahreïn et d'Arabie saoudite. Avec ces milliards, rien de plus facile que de construire des dizaines de milliers de logements préfabriqués pour les migrants. Dans le désert, il y a de la place. Et le terrain ne coûte rien. Climatiser ces logements serait un jeu d'enfants. Le gigantesque stade construit par le Qatar pour le Mondial 2022 bénéficiera d'une climatisation totale ! Alors oui, que messieurs les émirs se bougent enfin !

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