MH370, la piste de l’hypoxie : les 3 précédents qui apportent des indices crédibles<!-- --> | Atlantico.fr
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L'avion est toujours porté disparu, les hypothèses s'accumulent
L'avion est toujours porté disparu, les hypothèses s'accumulent
©Reuters

Hypothèse

La mort dans un crash d'avion d'un golfeur de renommée mondiale et deux autres accidents majeurs de type "disparition mystérieuse" sont étudiés par les autorités de la Malaisie pour tenter d'expliquer les conditions du vol MH370.

Sur ces 15 dernières années, trois crashs ont été attribués à des pilotes qui ont perdu le contrôle de leur appareil en raison d'hypoxie. Cette maladie résulte d'une diminution de la quantité d'oxygène apportée aux organes par le sang, due notamment à l'altitude. Une condition qui supprime les réflexes et s'apparente à la situation d'une personne très alcoolisée. Cette hypothèse mise à jour très rapidement après la disparition du Malaysia Airlines, et qui fut par la suite négligée. est maintenant en cours de réexamen, car elle pourrait être la réponse à ce qui s'est passé dans le Boeing 777, le 3 mars. 

C'est le témoignage d'un pilote conduisant le même type d'avion qui est déterminant. Ce dernier avait effectué un vol 30 minutes avant le MH370 et affirme avoir pris contact avec la cabine de pilotage du MH370 pour connaître sa position vers 1h30, et la voix à l'autre bout ressemblait à celle du co-pilote Fariq Abdul Hamid. Elle était quasi-inaudible et les interférences n'ont pas aidé à comprendre. Ce gribouillage sonore pourrait bien être l'élément clé, la conséquence de l'hypoxie qui affame le cerveau de ses facultés cognitives. Si c'est le cas, la victime pourrait être entrée dans un état d'ébriété, incapable de penser ou parler correctement, avant de finalement s'évanouir. 

De plus, le moment où le co-pilote a commencé à s'évanouir s'inscrit juste après que celui-ci ait livré ses derniers mots : " Et bien – bonne nuit" à 01h19 le 3 Mars. Etrange. La cause de cette perte d'oxygène dans l'appareil laisse libre cours à de nombreuses théories, y compris une lente baisse de la pression que les pilotes n'ont pas décelé jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour qu'ils atteignent leurs masques à oxygène.

Trois exemples et des similitudes

Il existe d'autre précédents de ce type. En octobre 1999, le golfeur américain Payne Stewart, accompagné de trois passagers et du pilote ont été tués suite à incapacité d'agir en raison d'un manque d'oxygène aigu. De la même façon, en l'an 2000, un avion parti de Perth, en Australie, a connu pareille situation. Sur un vol court cette fois, quelques minutes après son décollage, la tour de contrôle n'a pas pu comprendre ne serait-ce qu'un mot de ce que pouvait dire les pilotes, eux-mêmes incapables de répondre aux instructions. Enfin, certains se souviendront d'un accident survenu en 2005 en Grèce. Cette année-là, un Boeing 737 d'Helios Airways percute une montagne près d'Athènes. Accident aérien en apparence banal. Sauf que l'appareil s'est écrasé alors que le contrôle aérien avait perdu le contact avec lui deux heures plus tôt et que le contact, en dépit de toutes les tentatives, n'avait pu être rétabli avant l'impact. Or, l'examen de la boîte noire avait permis d'apprendre que l'équipage n'avait réagi ni aux appels désespérés ni aux signaux sonores lui indiquant la proximité du sol et le risque imminent d'impact, parce qu'il avait perdu connaissance à la suite d'une dépressurisation non pas brutale, mais au contraire extrêmement lente. Dans le cas du vol d'Helios Airways, l'avion, sous pilote automatique, avait poursuivi sa route jusqu'à ce que celle-ci, perte d'altitude aidant, croise une montagne. L'accident avait fait 121 morts.

Cette nouvelle théorie a du sens d'un point de vue médical, mais cela n'explique pas pourquoi l'avion est toujours introuvable aujourd'hui.

Des batteries en lithium inflammables dans l'avion de la Maysia Airlines

Les batteries en lithium ont causé 120 incidents en l'air au cours de ces 20 dernières années. Le directeur de la Malaysia Airlines, après avoir réfuté leur existence quatre jours plus tôt, est revenu sur ses déclarations ce vendredi, pour finalement affirmer que ces dangereuses cargaisons étaient bien à bord de l'appareil. Certains spécialistes voient dans ces révélations la possibilité d'une autre hypothèse. L'avion pourrait s'être enflammé en l'air.

Les batteries au lithium-ion - qui sont utilisées dans les téléphones mobiles et les ordinateurs portables - ont été responsables de bon nombre d'incendies dans les avions ces dernières années. 

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