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Une église, photo d'illustration AFP
Une église, photo d'illustration AFP
©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Églises profanées

Sans doute êtes vous occupés à remplacer l’eau de vos bénitiers…

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L'église Saint-François Xavier, dans le 7ème arrondissement de Paris, a été vandalisée. Des statues brisées, des meubles abîmés.

Il ne s’agit pas là d’un acte isolé. Car ça arrive très souvent. Qui en parle ? La presse en fait à peine quelques lignes. Mais vous, messieurs les curés, vous n’avez rien à dire ? On ne vous entends pas. Vos évêques sont également muets. Tel est également le cas de Darmanin, ministre des Cultes.

Qui peuvent bien être les auteurs de ces profanations ? Des libres penseurs hystérisés ? Des tenants d’une religion concurrente ? On ne sait.

Mais ce qu’on sait c’est quand une tête de cochon est déposée devant une mosquée, le conseil français du Culte musulman donne de la voix et tout le monde en parle.

Pour les synagogues il n’y a pas ce genre de problème. Elles sont gardées par des policiers en arme. Ceux-ci sont secondés par un service d’ordre composé de jeunes Juifs bénévoles.

Doit-on mettre des policiers devant les lieux de culte catholiques ? Et ne pourrait-on pas trouver de jeunes catholiques pour les aider dans cette tâche ?

A ce propos, une histoire me revient. Je prenais un verre à la terrasse d’un café d’un petit village varois. En face, il y avait une église. Les cloches ont sonné la fin de la messe. Trois vieilles dames en sont sorties. Il n’y avait personne d’autre. 

Puis est arrivé le curé, un jeune type d’une trentaine d'années. Je l’ai interpellé en lui demandant s’il n’était pas frustré de célébrer la messe dans une église vide.

“Pas du tout”, m’a-t-il répondu. “A l’église j’ai un copain”, m’a-t-il dit. “Et ce copain, c’est Jésus”, a–t-il ajouté. “Nous nous parlons, a-t-il poursuivi, et même parfois nous nous engueulons”. Messieurs les curés, parlez donc à Jésus et s’il vous dit de tendre l’autre joue, engueulez vous avec lui !

Il y a encore des catholiques en France. On en a vu un à l'œuvre à Annecy. Henri d’Anselme qui, avec son sac à dos, fait le tour des cathédrales. C’est lui qui, courageusement, a permis l’arrestation du Syrien assassin. Sur son t-shirt il y a un écusson tricolore. La gauche et l’extrême gauche le lui reprochent parce que c’est, paraît-il, “nationaliste” !

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