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Madame Iacub, il serait temps que vous affrontiez votre reflet dans le miroir et que vous acceptiez d’être interviewée sans complaisance
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Editorial

Si le livre de Marcela Iacub doit rester dans les annales c'est plus à cause du complot machiavélique ourdi par l'auteure que pour sa "qualité littéraire".

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Dominique Strauss-Kahn rend fou. Depuis près de deux ans, des journalistes prudents, des intellectuels sérieux, des élus responsables, des féministes sensées, tout le monde veut bouffer du DSK. Qui une cuisse, qui la tête, qui le reste… Surtout le reste.

Dans cette nouvelle affaire, quelle faute l’ancien directeur général du FMI a-t-il cette fois commise ? Si j’ai bien lu les extraits du livre de Marcela Iacub qui fait couler tant d’encre et son seul entretien, accordé au Nouvel Observateur, le grand pêché du « gros dégueulasse » est d’avoir entretenu une liaison de quelques mois avec une juriste d’une cinquantaine d’années plus que consentante : cette femme, qui n’est ni une prostituée, ni une mineure, et qui n’a pas été violentée, l’a attiré dans ses filets pour tirer de cette aventure un livre intitulé modestement « Belle et bête » (Stock, 2013). « Intrigante et grosse nouille » aurait sans doute mieux reflété la réalité de cet ouvrage, tantôt présenté comme une création littéraire hors norme, tantôt comme une expérience journalistique de terrain.

En vérité, si cette publication doit rester dans les annales de la littérature, c’est surtout pour le complot ourdi par son auteure afin de publier son premier best seller. Écrire d’abord un ouvrage défendant avec force un homme attaqué de toutes parts, Une Société de violeurs (Fayard, 2012), pour parvenir à s’introduire dans son cercle intime puis dans son lit, dans le but de sortir un second bouquin condamné au succès de librairie est un procédé aussi machiavélique qu’inédit que l’on n’est pas prêt d’oublier.

Depuis la plainte en référé de Dominique Strauss-Kahn qui a obtenu la condamnation solidaire de l’éditeur et de l’auteure du livre et la production de pièces accablantes par l’accusation, une certaine confusion règne quant aux intentions réelles de Marcela Iacub. Madame, il serait temps que vous affrontiez votre propre reflet dans le miroir, autrement dit, que vous acceptiez d’être interviewée sans complaisance sur ce qui semble être, au mieux, un « coup d’édition » juteux, au pire, une basse vengeance. La rareté médiatique de la star fragile ne convient pas en la circonstance.

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