Loi immigration : lettre ouverte au président du Conseil constitutionnel<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Conseil constitutionnel examine actuellement la loi Immigration.
Le Conseil constitutionnel examine actuellement la loi Immigration.
©Wikimedia Commons

Point fondamental

Dans une lettre ouverte au président du Conseil constitutionnel, Sophie de Menthon revient sur la loi Immigration, examinée actuellement par la juridiction.

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon est présidente du Mouvement ETHIC (Entreprises de taille Humaine Indépendantes et de Croissance) et chef d’entreprise (SDME).

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Monsieur le Président,

Je voudrais attirer votre attention sur un point fondamental sur lequel les chefs d'entreprise luttent (en accord avec la CGT !). En effet nous sommes les victimes, certes consentantes, d'une consigne schizophrène des gouvernements successifs depuis plus de 20 ans concernant le travail des immigrés. 

Je résume, actuellement et depuis des années on ferme les yeux sur le fait que l’Etat exige pour qu’un immigré sans-papiers puisse travailler légalement, que ce dernier fournisse 24 fiches de paie, dont 8 consécutives … d'un emploi illégal - mais déclaré de part et d'autre - et ce, pour obtenir des papiers l'autorisant à travailler ... légalement !

 Les faux-papiers permettent de déclarer le salarié mais ce n'est pas au chef d'entreprise de contrôler la véracité des papiers d'identité et des documents fournis, de vérifier les photos qui bénéficient à plusieurs !

On ne peut accepter ce "mensonge" de l’Etat français, car cette incitation déguisée à « truander » est clairement un manque d'éthique et une injonction contradictoire inadmissible. Je ne vois que les " Sages" pour relever cette contradiction consciente et acceptée, et enfin interdire cette aberration en y apportant un correctif radical ? Il y a un consensus pour reconnaître cette absurdité mais cela ne semble dépendre de "personne" ? 

N'est-ce pas au Conseil constitutionnel de se saisir de ce faux semblant une bonne fois pour toutes ?

Il ne s’agit pas de porter un regard sur l'ensemble de cette loi que vous examinez mais de pointer ce qui nous concerne nous employeurs directement, nous mettant en porte à faux sur ce point inadmissible que l'on ne peut ignorer. Alors direz-vous, comment faire autrement ? on pourrait imaginer simplement accorder un permis de séjour temporaire de la durée d'un contrat de travail que le demandeur d''emploi propose.

 L'intégration passera par le travail et sans cela aucune issue ; par ailleurs, vouloir "virer" ceux qui travaillent actuellement et qui sont déclarés est inadmissible et aggraverait considérablement la situation économique et sociale de la France.

Voilà Monsieur le président du Conseil constitutionnel, une demande qui si vous la prenez en compte, peut sauver le pays d'une hypocrisie extrêmement néfaste discréditant nos institutions et la classe politique toute entière. A moins que comme d'habitude on objecte que ce n’est pas non plus de votre ressort ?

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