Les nouvelles petites révélations d’Edward Snowden à Wired tout aussi instructives que les grandes<!-- --> | Atlantico.fr
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Un journaliste du site américain "Wired" est parvenu à s'entretenir avec Edward Snowden
Un journaliste du site américain "Wired" est parvenu à s'entretenir avec Edward Snowden
©REUTERS/Sergei Karpukhin

Bon baisers de Moscou

Un journaliste du site américain "Wired" est parvenu à s'entretenir avec l'homme qui est à l'origine des fameuses fuites de la NSA. A Moscou, où vit aujourd'hui Edward Snowden, les deux hommes ont pu s'entretenir pendant près de trois jours. Plusieurs enseignements sont à tirer de cette rencontre.

Edward Snowden réside aujourd'hui à Moscou, mais il règle pourtant sa montre à l'heure américaine : "Il vit à l'heure New Yorkaise. Cela facilite les échanges avec ses soutiens sur place, et il peut ainsi rester en phase avec l'évolution de l'information aux Etats-Unis. C'est aussi un moyen pour lui de suivre en temps réel ce qui se dit outre-Atlantique sur son cas personnel" a détaillé le journaliste.

Lire l'article de Wired ici.

Si le journaliste James Bamford affirme être persuadé qu'une tierce personne divulgue des secrets en usurpant l'identité de Snowden, le principal intéressé a refusé d'évoquer cette éventualité durant l'entretien. "Outre mon séjour en Suède, j'ai pu profiter d'un accès illimité à ses documents qui étaient répartis dans plusieurs endroits. Même en scrutant ses archives grâce à un outil de recherche très élaboré, je n'ai pas pu retrouver certains des éléments qui ont été divulgués au grand public. Ceci me fait penser qu'une seconde personne, quelque part dans le monde, est également à l'origine des fuites" écrit-il.

Edward Snowden évoque également l'existence d'un nouveau programme développé par le gouvernement américain pour contrer les attaques informatiques venant de l'étranger. Selon Snowden, ce programme baptisé "MonsterMind" repère en amont les signes d'attaques étrangères imminentes. Snowden précise que contrairement aux technologies développées dans le passé, "MonsterMind" est un programme automatisé. D'après lui, cet élément peut constituer un problème dans la mesure où "MonsterMind" peut facilement cibler des innocents, dont le seul tort serait d'être attaqués eux-mêmes par des hackers. 

Pire, l'auteur des fuites de la NSA pense même que ce programme pourrait accidentellement déclencher une guerre... "Quelqu'un de mal intentionné qui serait par exemple basé en Chine, pourrait faire croire aux Etats-Unis que telle ou telle attaque émane de la Russie... Si en réponse nous venions à lancer une attaque informatique contre un hôpital russe, quelle tournure les choses prendraient-elles?" a illustré Snowden. D'après le journaliste, la NSA s'est refusé à tout commentaire quant à l'existence du programme en question.

Poursuivant ses révélations, Edward Snowden évoque un nouveau souvenir de son passage à la NSA. L'intéressé révèle qu'en 2012, des hackers du gouvernement américain tentant d'avoir accès à certaines données circulant sur le réseau internet syrien ont accidentellement privé le pays de connexion pendant un court laps de temps. Snowden affirme que les autorités syriennes n'ont pu se rendre compte que cette attaque venait d'un pays étranger, mais que si tel avait été le cas, certains membres de la NSA auraient ironiquement prévu de "pointer Israël du doigt".

Lu sur Business Insider

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