Les émeutiers ne réclament plus justice pour Nahel, ils veulent montrer qu’ils sont les seuls maîtres de leurs quartiers<!-- --> | Atlantico.fr
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Des policiers anti-émeutes montent la garde à côté d'une poubelle incendiée lors d'une manifestation contre la police à Marseille, dans le sud de la France, le 1er juillet 2023, Photo AFP
Des policiers anti-émeutes montent la garde à côté d'une poubelle incendiée lors d'une manifestation contre la police à Marseille, dans le sud de la France, le 1er juillet 2023, Photo AFP
©CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Gardons les yeux ouverts !

Cela commence à ressembler à une guerre civile.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Hier sur Atlantico a paru un article fort bien documenté sur le “pacte social”. Un pacte qui aurait été rompu par le tir d’un policier. Et par les émeutes qui s’en sont suivies. Les mots “pacte social” sont, hélas, aujourd'hui vides de sens.

Le pacte social, il y en a eu un dans les années 70. Celles des Trentes Glorieuses. Il reposait sur un contrat équilibré. Nous allions chercher de la main d”œuvre en Afrique du Nord pour nos entreprises qui en manquaient.

En échange, nous versions des salaires aux travailleurs immigrés. Des salaires certes très modestes mais c’était le Pérou comparé à la misère qui régnait en Algérie, au Maroc et en Tunisie.

Ces travailleurs étaient calmes et restaient tranquilles. Ils allaient sagement au guichet des préfectures pour renouveler leur permis de séjour. Puis, ils rentraient chez eux à la fin de leur contrat. Valéry Giscard d’Estaing a eu la très mauvaise idée d’instaurer le regroupement familial. Les mères, les femmes, les enfants sont arrivés. De générations en générations ça s’est gâté. L’Islam conquérant n’a rien fait pour arranger les choses.

Le policier qui a tué Nahel n’a en rien dérogé à un “pacte social” qui avait disparu depuis longtemps. C’était juste un mauvais flic. Un bon flic aurait tiré dans les pneus de la voiture et pas sur son conducteur ! Les émeutes qui se déroulent actuellement n’ont rien à voir avec le deuil qui aurait dû s'imposer après la mort de Nahel. 

Elles sont juste une occasion de démontrer qui sont les maîtres dans certains des territoires français. C’est pourquoi les émeutiers s’attaquent aux mairies, aux écoles, aux bibliothèques, aux facteurs, aux policiers, en un mot à tout ce qui représente à leurs yeux l'État et la République. Une façon de dire à la France : “Dans nos quartiers, tu n’es pas chez toi”. A Nanterre, ils ont brûlé le drapeau français mais n’ont pas encore hissé le drapeau algérien…

Post-Scriptum : À Vaulx-en-Velin on a tiré à balles réelles sur les flics et un policier a été gravement blessé à l'œil.

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