Les 20 marques de l’été : Club Med, du "bip-bip" aux hôtels de luxe <!-- --> | Atlantico.fr
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Le premier Club Med est né dans les années 50
Le premier Club Med est né dans les années 50
©Club Med

Série de l'été

Ricard, Miko, Nivea Sun, Club-Med, Quechua, le 107.7… des marques qui sentent bon le soleil et les vacances. Durant le mois d’août avec Atlantico Business, découvrez l'histoire et les secrets des 20 marques qui vous accompagneront cet été.

Le premier Club Med, un terrain de 200 tentes sans eau ni électricité, naît dans les années 50. La volonté de Gérard Blitz, son fondateur : abolir les barrières des classes sociales avec un forfait tout compris. Dès 1953, il ouvre des villages à Corfou, Djerba puis Tahiti. Mais dans les 60′s, le Club est au bord de la faillite. Gilbert Trigano devient alors PDG, le développe et l’introduit en bourse. Dès 1980, le Club Med se lance aux États-Unis et en Asie. A partir des années 2000, les villages ont vieilli et les pertes s’accumulent. Henri Giscard d’Estaing prend les commandes et opère un virage stratégique : recentrer les clubs sur le haut de gamme.

Le saviez-vous ?

  • Début 1950, le premier village Club Med fut équipé en matériel de cuisine…  par le surplus de l’armée américaine laissé lors de la seconde guerre mondiale !
  • Club Med exploite aujourd’hui un parc de 71 Villages dans 25 pays pour 1,2 Million de clients chaque année.

3 questions à… Jean-Pierre Nadir, président du site Easyvoyage :

Club-Med est une marque populaire, presque rentrée dans le langage courant. Comme l’expliquer ? 

Tout d’abord, il y a un historique : le Club Med, c’est plus de 60 ans de présence ! Mais c’est surtout l’inventeur du concept de club de vacances, donc il faut rendre à César ce qui appartient à César. La popularité s’explique aussi par le fait que l’histoire du Club Med est très liée à l’évolution de la consommation de voyages dans l’esprit des Français, avec cette notion d’après-guerre, de profusion après des moments difficiles. Enfin, tout cela a été bien entendu popularisé par Les Bronzés, film qui a fait rentrer le Club Med dans le langage courant.

Le groupe a opéré une stratégie de montée en gamme. Qu’est-ce que cela veut dire du marché actuel ? Un méfait de la crise ? 

C’est tout simplement l’effet de l’évolution des envies, des besoins, mais aussi de l’intensification de la compétition. Longtemps, le Club Med a évolué seul dans son environnement, mais c’était avant l’arrivée de groupes hôteliers qui ont développé des complexes balnéaires très ambitieux ! Au fond un club c’est six choses : un emplacement, des buffets, du sport, l’accueil des enfants, des animations et des structures d’accueil. Pour les cinq premiers points, le Club Med, en tant que pionnier, est très bon. Mais en ce qui concerne les structures, le bâti, il a fallu tout rénover . C’est le chantier qui a été mis en œuvre par Henri Giscard d’Estaing. Du coup, la montée en gamme était la seule option envisageable, et elle commence à porter ses fruits. Son succès vient du développement à l’international : il n’y a pas assez de riches en France, le Club est donc allé les chercher ailleurs, notamment en Asie.

On assiste de plus en plus à un engouement des voyages hors des sentiers battus, avec des agences proposant des séjours à la carte et plus "authentiques". Une concurrence qui peut avoir raison du Club Med ? 

Ce sont deux modes de voyages très différents, ils ne s’opposent pas, ils se complètent. Par ailleurs, le Club Med a développé ses propres circuits avec le "Club Med Découverte". Cette offre se propose de transformer le vacancier traditionnel en voyageur qui va au contact des populations locales. Le Club Med joue donc sur les deux tableaux, même s’il est plus connu pour ses villages de vacances. Enfin, il faut relativiser, 80% des clients achètent des séjours, les circuits ne représentent que 20%, ça reste une niche.

La vieille pub : "Club Méditérannée, chacun y vit sa vie" (1984)



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