Le modèle (géopolitique) de Poutine, ce n’est pas Staline mais Hitler !<!-- --> | Atlantico.fr
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Un manifestant tient une affiche représentant le président russe Vladimir Poutine dans le rôle d'Adolf Hitler lors d'une manifestation de soutien à l'Ukraine à Pretoria, le 25 février 2022.
Un manifestant tient une affiche représentant le président russe Vladimir Poutine dans le rôle d'Adolf Hitler lors d'une manifestation de soutien à l'Ukraine à Pretoria, le 25 février 2022.
©Phill Magakoe / AFP

Brève leçon d’histoire

Le savoir-faire du chef du Kremlin est directement inspiré par celui du chancelier du 3ème Reich.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Joseph Staline a, avec ses chars, bâti un empire. Il était fait de pays satellites qui avaient prêté allégeance à l’Union Soviétique : Pologne, Tchécoslovaquie, Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Albanie … 

Ces pays étaient supposés indépendants. Ils ne l’étaient que pour la forme, leurs chefs obéissaient fidèlement à Moscou et tremblaient à chaque froncement de sourcil de Joseph Staline. 

Hitler, lui, agissait autrement. Pour commencer, (à partir de 1939 il a vu plus grand) il rattacha par la contrainte à l’Allemagne toutes les régions germanophones qui échappaient à son contrôle. Ainsi, en 1938, et avec l’assentiment honteux de la Grande-Bretagne et de la France, il arracha à la Tchécoslovaquie les Sudètes habitées par une population de souche allemande. Puis doté d’un appétit grandissant, il annexa l’Autriche, une terre allemande. On connaît la suite. 

Poutine, dans ses pulsions impérialistes, procède de la même façon. Il y a quelques années, il a amputé l’Ukraine de la Crimée et de la plus grande partie du Donbass. On y parle russe, ce qui, à ses yeux, rendrait légitime le dépeçage. 

Aujourd’hui, ses troupes sont en Ukraine. Poutine, surpris par la résistance des Ukrainiens, a renoncé à prendre Kiev. Son armée se concentre désormais sur le Donbass, dont une partie n’est pas encore sous la coupe russe. 

Il lorgne également sur la Moldavie dont il a déjà détaché la Transnistrie russophone. Il lui reste à conquérir d’autres régions moldaves où l’on parle russe. Des menaces identiques pèsent sur les pays baltes où vivent d’importantes minorités russophones. Ensuite, dans les territoires conquis, Poutine organisera des référendums pour acter, avec 99% des voix, leur retour à la grande patrie russe. 

Il pourra alors plastronner en proclamant qu’il a gagné la guerre. Cette annonce est programmée pour le 9 mai, qui fête le triomphe de l’Armée Rouge sur les nazis. Chaque fois qu’il rattacha un morceau de territoire à l’Allemagne, Hitler organisait de grandes cérémonies … 

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C’est le 9 mai que Poutine annoncera qu’il a gagné la guerre contre l’Ukraine !

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