La haine du mâle
« Le modèle de l'amour hétéro ne fonctionne que si la femme ferme sa gueule »
C'est de Mona Chollet, féministe engagée et auteur de « Sorcières ».
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Avec sa phrase, elle a mis en évidence l’affreux destin des femmes qui ont eu l’inconscience de se mettre en couple avec un homme. La femme se tait car si elle parle, elle se prend des baffes. Elle passe l'aspirateur, la serpillière, et se tait.
Et au lit, on suppose que ça doit être pire encore. Il lui faut se taire, alors que le mâle en rut lui dit des horreurs que la bienséance m'interdit de citer ici.
Compte tenu de ce qui précède, nous comprenons fort bien que Mona Chollet n'est pas prête à s'abandonner dans les bras d'un homme. Car selon sa pensée, l'amour hétérosexuel implique la soumission totale et le silence de la femme. De quoi dégoûter ces créatures opprimées de faire des enfants !
En comparaison, l'amour homosexuel n'est que charme et délicatesse. On imagine bien que chez deux gays, tout est équitable : l'un lave le linge, l'autre le repasse. Et pendant leurs moments d'intimité, ils parlent de Jean Genet et de Gide. Là, personne ne ferme sa gueule.
Concernant l'amour lesbien, c'est pareil et peut-être encore mieux. Une égalité parfaitement réussie. Les deux amoureuses se partagent équitablement les tâches ménagères. Dans leur intimité, elles échangent tendrement des considérations sur la déesse Sapho et se racontent leur dernier séjour à Lesbos. Et comme elles sont cultivées, contrairement aux sinistres rustres masculins, elles lisent à haute voix des pages du livre de Mona Chollet.
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