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Deux députés LFI se sont rendus place Vendôme pour l'hommage à Robert Badinter, malgré l'opposition de la famille.
Deux députés LFI se sont rendus place Vendôme pour l'hommage à Robert Badinter, malgré l'opposition de la famille.
©Thibault Camus / POOL / AFP

Mort de Robert Badinter

Et c’est un navet de la pire espèce.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Badinter était comme on dit en yeddish un « mensch », un Homme avec un grand H. Un avocat de talent qui, avec une émouvante plaidoirie, avait sauvé de la guillotine Patrick Henry, un assassin d’enfants. Et c’est Badinter qui en 1981 fit abolie la peine de mort.

Ce qu’on connaît moins de lui, c’était son humour. Avec l’accent yeddish, il racontait l’histoire suivante. Elle se passe en Galicie au début du XXe siècle.

Un richissime juif cherche une épouse pour son fils David. Comme cela se faisait à l’époque, il fait appel à un marieur. Ce dernier se met en quête de l’heureuse élue. Et l’air satisfait, il revient voir le richissime juif.

« J’ai trouvé, lui dit-il, la perle rare. Elle s’appelle Sarah et a 20 ans. » « Et elle joue du piano et apprend le français » ajoute-t-il. Grognements de satisfaction du père de David. « Formidable », lui dit le richissime juif.

« Mais y’a un tout petit problème », dit le marieur. « Quoi ? », s’étonne le richissime juif. « Et bien, il y a un tout petit problème avec Sarah. C’est un peu comme l’affaire Dreyfus » « Qu’est-ce que Sarah a affaire avec l’affaire Dreyfus ? », s’exclame le richissime juif. « C’est que sa famille dit qu’elle est innocente et pour les officiers, ils disent que non ». Tout ça pour dire à quel point Badinter était juif. Venons-en maintenant à l’hommage national qui lui a été rendu. Comme le veulent les usages républicains, Macron a invité les représentants de tous les partis politiques. Mais la veuve de Robert Badinter, Elisabeth Badinter, a fait savoir qu’elle ne voulait ni de la présence du Rassemblement national ni de celle des mélenchonistes.

Toute sa vie, Robert Badinter a combattu l’extrême droite et l’islamo-gauchisme mélenchoniste. Sagement, car elle est bien sage, Marine Le Pen a renoncé à être présente. Mais tel n’est pas le cas de Mélenchon qui, toute honte bue, a envoyé deux députés LFI. Les mélenchonistes ont la certitude de ne pas être hués car rien ne doit troubler une cérémonie. 

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