Le camarade Poutine a entrepris de reconstituer l’URSS…<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion avec des membres du gouvernement via une visioconférence, le 24 décembre 2021.
Le président russe Vladimir Poutine préside une réunion avec des membres du gouvernement via une visioconférence, le 24 décembre 2021.
©ALEXEY NIKOLSKY / SPUTNIK / AFP

Du passé faisons table neuve !

Un travail méthodique et tenace.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il y a trente ans disparaissait l’Union des Républiques Soviétiques Socialistes. Ses piliers étaient vermoulus et elle est morte en même temps que le communisme. C’est Gorbatchev qui signa son acte de décès.

Les années ayant passé, une partie de la population russe a la nostalgie de cet enfer perdu. Comme elle ne l’a pas, dans sa grande majorité, connu, elle pense que c’était le paradis. Mais en tout cas, que c’était grand. Difficile de se consoler de la perte d’un empire.

C’est sur ce sentiment diffus que s’appuie Vladimir Poutine. Il se souvient qu’il fut, dans sa jeunesse, et du temps de l’URSS, un brillant agent du KGB. Lui aussi veut ressusciter l’empire.

Pour parvenir à cet objectif, il dispose de plusieurs armes : l’Etat qu’il contrôle, l’armée, un sentiment nationaliste lié à l’orthodoxie renaissante et la faiblesse des nouveaux Etats nés de la dislocation de l’URSS. « La plus grande tragédie géopolitique du XXème siècle fut sa disparition », a-t-il dit.

Ainsi, il vient de faire interdire l’ONG Mémorial qui inlassablement fouillait les fosses communes pour mettre à jour les noms des millions de victimes de la terreur stalinienne. Dire du mal du camarade Staline, c’est très mal vu par le Kremlin.

Depuis des années, Poutine n’a eu de cesse que d’agrandir les territoires et la domination de la Russie. Aujourd’hui, il menace l’Ukraine après lui avoir arraché la Crimée et le Donbass. Par les armes, il a amputé la Géorgie de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud.

C’est son armée qui a permis la naissance de la Transnistrie, un autre Etat fantoche détaché de la Moldavie. C’est son armée qui fait trembler les Etats baltes où vivent d’importantes minorités russophones.

Si jamais Poutine estime que leurs droits ne sont pas suffisamment respectés à son goût, il trouvera là un prétexte pour intervenir. Deux Etats mafieux et corrompus sont en outre sous sa coupe : la Bélarus et la Tchétchénie.

On aurait tort de considérer par facilité que Poutine ambitionne de prendre la place laissée vacante par le défunt Saline. Celle de Nicolas II, le dernier Tsar de toutes les Russies lui suffira amplement. 

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