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Le Brésil au temp du Coronavirus : le paradoxe de la popularité de Jair Bolsonaro
©EVARISTO SA / AFP

Bonnes feuilles

Virginie Jacoberger-Lavoué publie "Brésil, voyage au pays de Bolsonaro" aux éditions du Rocher. Malgré la gestion désastreuse de la crise sanitaire liée à l'épidémie de la Covid-19, des inégalités aggravées par une économie qui patine, un chômage qui grimpe, l'escalade de la déforestation, la popularité de Jair Bolsonaro ne faiblit pas. Quel est donc le mystère Bolsonaro ? Cette vaste enquête plonge dans les coulisses du pouvoir. Extrait 1/2.

Virginie  Jacoberger-Lavoué

Virginie Jacoberger-Lavoué

Journaliste, Virginie Jacoberger-Lavoué a commencé sa carrière par le reportage de guerre en Afghanistan. Rédactrice en chef (Art de vivre) chez Valeurs Actuelles, elle couvre l'actualité politique du Brésil depuis dix ans. Elle a signé en 2016 Ils sont fous, ces Brésiliens !

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Au début du mois d’août 2020, le cauchemar du coronavirus semble toujours sans fin au Brésil. Même l’Église s’en mêle. « Le Brésil se trouve aujourd’hui dans une situation catastrophique. Le gouvernement à Brasilia ne défend pas le pays et nie la réalité du problème. Son discours est à l’opposé de la réalité du Brésil. En souffrent plus particulièrement les communautés d’Amazonie, qui se trouvent d’une certaine façon soumise à une “double peine” : elles subissent le virus de plein fouet d’une part, ce qui les laisse sans défense, d’autre part, face aux grands groupes qui se livrent à l’activité minière sur leurs terres. Un phénomène que l’on retrouve aussi dans les pays voisins, et notamment au Pérou.

Il faut se préoccuper de l’Amazonie. La situation est catastrophique » : c’est ainsi que réagit l’évêque de Troyes, président de Pax Christi International, Mgr Marc Stenger. Peut-on sauver l’Amazonie? C’est une question qui dépasse Bolsonaro. Les communautés dites autochtones peuvent-elles encore être sauvées du chaos de l’épidémie? C’est une problématique qui ne préoccupe pas le président brésilien. Comme souvent, la tactique du leader populiste est d’ignorer le problème. Plus généralement, pour se défendre, selon une méthode éprouvée au palais du Planalto, Bolsonaro est passé à l’offensive. Il accuse les gouverneurs et les maires auxquels la Cour suprême a donné l’autonomie de décision dans la lutte anti-coronavirus, de la responsabilité de la mauvaise gestion de la crise sanitaire. « Demandez à Joao Doria ou à [Bruno] Covas [maire de São Paulo] pourquoi les gens continuent de mourir alors qu’ils ont pris des mesures si restrictives. […] Ce sont eux qui doivent répondre, vous n’allez pas me coller ça sur le dos! » Voilà ce que finit par répondre Jair Bolsonaro lorsque la presse l’interroge. Pas question de modérer son discours, il suit quoi qu’il arrive le vieux principe selon lequel la meilleure défense, c’est l’attaque. On se souvient que le gouverneur de São Paulo, Joao Doria, qui se positionne déjà lui aussi en vue des élections de 2022, lui avait sèchement lancé, furieux, quand son État comptait plus de 2 300 décès : « Sortez de votre bulle de Brasilia », lui conseillant vivement d’aller visiter les hôpitaux de « ce pays qui pleure ses morts et ses malades ».

Contrairement à beaucoup de ses homologues étrangers confrontés au fléau de la Covid-19, le chef de l’État brésilien n’a pas été beaucoup vu dans des hôpitaux, a fort peu exprimé sa solidarité à l’égard des victimes ou du personnel médical, en première ligne dans la gestion de cette pandémie et confronté à un manque de respirateurs ou de lits bien plus criant qu’en Europe.

Le Brésil du coronavirus, pays-continent dévasté par la pandémie, avec une flambée de l’épidémie entre fin mai et août 2020, est aussi le terrain d’une nouvelle corruption dans un pays gangrené depuis des décennies par l’impunité. Au 15 juin 2020, on compte dans sept États, des affaires de détournement de fonds publics et de faux contrats. Dans chacun d’entre eux, des responsables gouvernementaux font l’objet d’enquêtes pour malversations pendant la crise sanitaire. Macabre appât du gain, tout y passe : des surfacturations pour des ventilateurs ou du matériel médical indispensable aux fausses factures pour des sacs mortuaires (jusqu’à dix fois le prix réel). L’épidémie s’accompagne au Brésil d’une litanie de scandales. Le préjudice de ces détournements d’argent est alors évalué à plus de 170 millions d’euros. « C’est une estimation globale, je ne serai pas surpris que ce soient 500 millions de dollars détournés à l’échelle nationale, à la fin de la première vague qui n’arrête pas de faire des remous », estime un enquêteur de l’État de São Paulo. Dans son édition du 12 août, le quotidien Estadao de São Paulo revient sur l’« opération Virion » menée par la police fédérale dans le cadre d’une enquête sur un soupçon de larges fraudes relatives à la lutte contre le coronavirus avec son cortège de matériel détourné, de respirateurs, tests et lits cette fois surfacturés de 7,8 millions d’euros à ce stade de l’enquête. L’opération a reposé sur 36 perquisitions aux abords de la capitale, Brasilia (District fédéral), et dans huit autres États.

Mais pour Bolsonaro à la mi-août 2020, la crise du coronavirus n’apparaît pas comme fatale, même si l’épidémie se poursuit encore. Contre toute attente, le président ultraconservateur brésilien s’en sort bien. Il apparaît invincible et pas seulement parce qu’il a guéri de la Covid-19 ; le voilà auréolé d’une popularité forte et incomparable. « Il déboulonne tous les autres candidats. Rien ne peut l’abattre. Le reste des problèmes, ce sont de petites piqûres de moustiques », nous confie alors un de ses conseillers, sourire aux lèvres. Avec, aussi, une économie fragile, Bolsonaro coche pourtant toutes les cases pour s’effondrer dans l’opinion, mais le voilà plus fort que jamais. Sa popularité décolle alors pour atteindre un record depuis son investiture en janvier 2019 : selon le sondage Datafolha réalisé les 11 et 12 août, le taux d’opinions favorables de l’action du chef de l’État a gagné 5 points depuis juin, passant à 37%; tandis que le rejet de ses choix de gouvernance chute nettement (-10 points) à 34%. C’est la première fois depuis avril 2019, quatrième mois de son mandat, que le président ultra-conservateur connaît un pareil taux d’approbation, supérieur à celui du rejet de sa politique. Il peut à son aise « se projeter vers les élections de 2022. Les derniers sondages lui sont favorables, dont un qui prédit sa réélection », rappelle Thiago de Aragão. Un « Trump des tropiques » avec de bien meilleures perspectives électorales que le président américain! Qui aurait parié sur un tel scénario ?

« Et le second mandat, c’est vraiment la priorité du président. Il déjoue les pronostics, il a la légitimité. Le gouvernement qui était un peu sous tension il y a quelques mois en raison de divisions internes, est désormais mieux canalisé. En dépit des critiques, nous allons de l’avant et notre président va toujours au bout de ses choix », assure un conseiller rattaché à Itamaraty, le ministère des Affaires étrangères brésilien. Comment peut-il être si populaire alors que le Brésil est, après les États-Unis, le second pays le plus affecté par la pandémie, que plus de 11 des 26 États brésiliens sont encore touchés et que le pays est alors le plus endeuillé? Le fléau de la Covid-19, c’est aussi, au Brésil, la perte de 8,9 millions d’emplois au deuxième trimestre 2020.

Dans un pays profondément croyant – majoritairement catholique, mais qui subit une poussée évangélique depuis dix ans –, de nombreux Brésiliens pensent, exactement comme Bolsonaro, que la Covid-19 est un fléau mondial, une calamité « contre laquelle on ne peut pas faire grand-chose » et que la mort suit le destin de chacun. « Ceux qui connaissent la précarité sont d’accord avec lui pour donner la priorité au travail, quelles que soient les circonstances de la pandémie; leur travail est leur survie, ils ne veulent pas non plus des mesures de confinement prises par les gouverneurs de plusieurs États; c’est eux que ces Brésiliens voient comme les responsables », explique Carlos Pereira, politologue à la Fondation Getúlio Vargas. À la question : « Est-ce que le président brésilien est responsable des 100 000 morts liées à l’épidémie de Covid-19? », 47% des Brésiliens interrogés répondent « non » (Folha de São Paulo). 41% des sondés estiment par ailleurs qu’il « a une responsabilité avec d’autres et qu’il n’est pas le principal responsable », et seulement 11% des Brésiliens interrogés répondent qu’il « est responsable » de ces décès. Dans un pays qui connaît l’extrême violence et des records d’homicides, le nombre de décès dus à la Covid-19 qui touche une population plus jeune en raison de sa démographie et de ses inégalités abyssales, est aussi appréhendé différemment, même si peu de Brésiliens oseraient avancer comme les supporters zélés de Bolsonaro que « 100  000 morts, ce n’est pas beaucoup ». Oui, en 2020, on lit cela et quelques commentaires plus abrupts encore à propos des décès de la pandémie sur les réseaux sociaux.

Dans la popularité de Bolsonaro, il y a les mesures mises en place comme le versement, déjà évoqué, de l’aide aux plus pauvres. Pourtant, à propos de cette allocation, le président brésilien a admis qu’« on ne pourrait plus continuer longtemps ». Le ministre de l’Économie Paulo Guedes a précisé le 8 août que le montant des versements aux plus vulnérables allait être révisé. Cette mesure, si elle est effective, ne sera pas populaire.

Si le net rebond de la popularité de Jair Bolsonaro dans le dernier sondage effectué en août est corrélé aux subsides aux Brésiliens les plus démunis (+ 12 % de soutiens auprès des chômeurs sondés), cette mesure n’est pas la seule raison de son taux d’approbation. À 65 ans, Bolsonaro, guéri de la Covid-19, profite de son image d’invincible. À cela s’ajoute sa simplicité. « Il sait parler au peuple avec des mots simples, il plaisante et traite les gouverneurs de “connards”, ce qui fait rire au-delà de son socle de supporters (autour des 35%). Il y a aussi les pentecôtistes qui le soutiennent, ceux qui veulent l’ordre aussi. De ses accolades, beaucoup de Brésiliens retiennent l’élan naturel, plutôt que l’acte dangereux », estime Antonio, étudiant à São Paulo, qui a pu pour l’instant conserver son emploi dans un cabinet d’avocats, mais s’inquiète de l’économie du pays. Le risque de connaître une crise qui serait la seconde récession traversée en cinq ans au Brésil, est là ; même si des signes de reprise, notamment dans la construction, sont visibles. « Si les réformes restent à l’arrêt, les risques de rechute de l’économie seront réels pour 2021 », craint François Décamps. Le directeur et fondateur de Caravel CF constate cependant que l’économie a commencé à réagir, au moins depuis la deuxième quinzaine de mai : « Nous avons constaté alors un regain très net du marché des fusions et acquisitions qui s’était effondré à la mi-mars en raison de la crise sanitaire. Les entreprises étrangères restent encore à l’écart, parfois en raison de leurs propres difficultés sur les principaux marchés, mais souvent aussi en raison de la mauvaise image du Brésil. Nous avons plus de mandats de vente que de mandats d’achat, mais ce fut le cas depuis la dernière récession. » Beaucoup jugent le gouvernement incapable de présenter un projet cohérent. La réforme fiscale patine et dans la réforme des retraites de 2019, ce que Guedes avait démontré, ce n’était pas son pouvoir décisionnaire, mais un Congrès qui avait la main. Bolsonaro, en pré-campagne déjà pour 2022, ne voudra pas de mesures d’austérité qui seraient impopulaires. La perspective politique s’ouvre pour l’instant sur une impasse.

Pourtant en août 2020, les supporters de Bolsonaro peuvent applaudir leur « phénomène » : une envolée de la popularité en pleine crise sanitaire de la Covid-19 qui se poursuit, ce n’est pas commun, c’est même inédit.

Le bilan comptable à venir pèsera-t-il lourd sur sa réélection? Ses partisans préfèrent l’ignorer et ont toutes les audaces à interpréter les chiffres en comparant ce qui ne l’est pas. On ne compte plus les commentaires de ses partisans qui minimisent les chiffres de la Covid-19 sur le mode : plus de 100 000 morts au Brésil sur 210 millions d’habitants signifie que le virus y a tué 471 personnes pour un million alors que, selon le même calcul, le ratio est plus important en France ou au Royaume-Uni (623)… Dans cette logique des chiffres imparable, on oublie que le Brésil a dépassé les 100 000 morts sans même avoir commencé la phase de « plateau » de l’épidémie, quand les chiffres européens sont ceux d’un bilan d’après crise de la première vague – ce qui ne dédouane pas notre pays par exemple d’une très mauvaise gestion dont atteste tout le personnel de santé sur le terrain. Ajoutons qu’avec pareil tableau comparatif, la Chine, avec trois cas pour un million d’habitants, décrocherait le tableau d’honneur. Le second argument des partisans de Bolsonaro, c’est que le Brésil est habitué aux homicides. « On y meurt plus par balles que du virus Covid-19 », assurent-ils. On l’a vu, en 2018 le Brésil a comptabilisé 57 341 homicides et en 2019, 41 635, un chiffre en nette baisse (-19%) sur lequel le gouvernement Bolsonaro n’a pas manqué de communiquer. « 100 000 morts, ce n’est rien. » Avec un tel raisonnement, on ne parlerait plus des civils disparus dans des conflits récents, on ne commémorerait plus les forces armées sacrifiées dans beaucoup de nations ayant participé aux deux conflits mondiaux.

Pour Anthony Pereira, directeur du Brazil Institut au King’s College, le carnet de bord de Jair Bolsonaro pendant cette crise a été calqué sur celui de Donald Trump. Comme lui, « il a minimisé la gravité du virus, s’est battu avec les gouverneurs et a poussé pour les réouvertures des États; a pris de l’hydroxychloroquine et a essayé de pousser le médicament sur les services de santé de l’État; a critiqué l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ». « Si Trump ne parvient pas à se faire réélire en novembre […], [il] pourrait commencer à se sentir plutôt seul », conclut-il dans un de ses articles23. Lorsque nous l’interrogions en avril 2020, le professeur du King’s College analysait : « Les vues fondamentales de Jair Bolsonaro sont celles d’un populiste nationaliste anti-mondialiste, et sa réaction immédiate au virus a été de le rejeter comme une fausse crise créée par les médias. Lorsque cette rhétorique a été impossible à tenir, il l’a rejeté comme une “petite grippe”. Il ne paraît pas avoir suffisamment le sens des responsabilités et la discipline pour maîtriser pareille crise. Il ne croit pas aux données scientifiques sur la pandémie et n’est pas prêt à prendre les bonnes décisions qui peuvent l’atténuer. La pandémie a révélé l’insuffisance de son approche de la gouvernance. »

Le Financial Times a fini par surnommer le président brésilien, capitaine de réserve, « Captain Corona ». Il cherche « toujours à faire une vertu de sa capacité à se positionner au premier plan des outsiders », sa longue expérience de député ultra-conservateur au Congrès fut celle d’un politicien au « style de communication unique […], une personnalité capable de se distinguer dans le bruit et d’en émerger », explique Gerald Brant, un financier américain proche de Steve Bannon, dans le portrait que lui consacre le quotidien. « Au début oui, Bolsonaro a suivi la position de Trump, en minimisant les conséquences de la pandémie. Étiqueter Bolsonaro d’irresponsable serait cependant simpliste. Il parie politiquement très haut en insistant sur les conséquences économiques de la politique de distanciation. Son erreur de calcul est de ne pas comprendre à un moment donné à quel point chacun tient à la vie, y compris dans son entourage », oberve Carlos Pereira, professeur de sciences politiques à la FGV, lors d’un de nos entretiens.

Le 25 septembre 2020, 139 808 Brésiliens ont perdu la vie en raison de la propagation de l’épidémie que le gouvernement n’a pas su contenir pendant des mois. On a fait du ballon rond l’un des symboles du Brésil, pays du « futebol », terreau d’un jeu chaloupé et sensuel, inventeur du dribble – cet art de l’esquive permettant de vaincre l’ennemi avec ruse, panache et élégance. Tactique et jeu de jambes. C’est le grand jeu brésilien qui a connu son apogée dans les années 1970 et 1980, fort de ses légendes, les Garincha, Pelé, Sócrates. Aujourd’hui, Pelé, 80 ans, triple vainqueur de la Coupe du monde, a besoin d’un déambulateur pour marcher; le Brésil vit toujours douloureusement le souvenir de sa défaite cuisante en demi-finale du Mondial de football 2014 ; cette humiliation nationale qui tient en deux chiffres : 7-1; ce Brésil face à lui-même, écrasé par l’Allemagne dans un match tellement tragique et ridicule que les supporters brésiliens en sont venus à applaudir les derniers buts de la Mannschaft. En 2020, six ans plus tard, dans le drame de la Covid-19, personne ne peut compter les points, mais la première économie sud-américaine se voit à nouveau telle qu’elle est, défaite. On dribble pour sauver sa peau, mais il n’y a pas de technique de survie face à une pandémie et le Brésil de la lutte contre la Covid-19 fut tout au long de l’épidémie sur le banc de touche, en raison d’une gestion de la crise sanitaire vouée au déni, dans la droite ligne de Donald Trump. Soignants, agents engagés pour tenter de renforcer l’application des gestes barrières tous ceux sur le terrain de la lutte contre le virus tentèrent de contrer la rhétorique de Jair Bolsonaro. Une autre figure ronde comme un ballon s’est alors imposée. On l’a vue sur les panneaux d’information comme sur les blouses des soignants. Cette boule couronnée d’excroissances, c’est celle, repoussante, de la représentation du virus dont la progression au Brésil risque de surpasser les prévisions les plus catastrophiques quand le bilan de la crise sera établi. Le Brésil de Bolsonaro, au temps du coronavirus, est bien celui d’un « Trump des Tropiques ». Au Brésil, ce pays-continent qui n’a pas l’indolence qu’on lui prétend, où l’on tue pour tout ou rien, où l’on flingue droit dans les yeux et sans remords, où l’on vit donc avec la violence et la mort qui rôde, ce ne sont pas seulement les fantômes des disparus de la Covid-19 qui hanteront les mémoires, mais un réel sentiment d’abandon.

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Extrait du livre de Virginie Jacoberger-Lavoué, « Brésil, voyage au pays de Bolsonaro » publié aux éditions du Rocher.

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