La statue de Sainte-Anne-d’Auray a été profanée. Mais il parait que c’est dû à une crise d’adolescence…<!-- --> | Atlantico.fr
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Le sanctuaire de Sainte-Anne-d'Auray
Le sanctuaire de Sainte-Anne-d'Auray
©Ikmo-ned / Wikimedia / CC BY-SA 3.0

Péché de jeunesse ?

C’est l’avis du curé du coin qui ne veut pas de vagues.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le sanctuaire breton de Sainte-Anne-d’Auray est un des plus visités de France. Des dizaines de milliers de pèlerins fervents s’y pressent chaque année. Et le pape est venu s’y recueillir.

La statue a été renversée et s’est brisée à terre. Il y a là de quoi s’indigner et se demander chez qui le catholicisme suscite une telle haine. Et bien non, on nous dit qu’il ne faut pas s’indigner !

Le curé du sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray s’est employé à jeter des trombes d’eau sur ce feu. Citons-le. « Au début nous avons cru qu’il s’agissait d’un acte de malveillance. Pas du tout : c’était juste un ado qui a voulu montrer sa force » ! Circulez, il n’y a rien à voir.

L’ado a été identifié et ses parents se sont engagés à remettre en état la statue. Tout va bien donc, selon ce bienveillant curé. Et il n’y a pas de quoi sonner le tocsin pour ameuter les fidèles.

Tout cela est évidemment dû à une crise d’adolescence. Pas de quoi en faire un plat.

Mais selon nous, plusieurs possibilités s'offrent à un ado qui veut montrer sa force. Il peut exhiber ses biceps aux filles de son lycée. Participer à un match de boxe. Si son anticléricalisme est ouvert à tous les azimuts, profaner une mosquée. Mais lui, il a choisi, allez savoir pourquoi, la statue de Sainte-Anne-d’Auray.

A la fin du XVIIIe siècle, le chevalier de La Barre jeta à terre une statue de la Vierge. A la demande de l’Eglise, il fut pour cela roué. Voltaire s’empara de cette affaire qui hâta la chute de la monarchie. Nous n’en sommes heureusement plus là. Mais ce n’est pas une raison pour tendre l’autre joue comme le fait avec gourmandise le curé de Sainte-Anne-d’Auray. 

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