Politique spectacle
La petite Lola égorgée puis démembrée : pourquoi Darmanin n’a-t-il rien dit ?
Parce qu’il avait théâtre !
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Le corps de la fillette de 12 ans a été retrouvé dans une malle. Une femme, présentée comme étant d’origine maghrébine – ce qui est le cas des autres suspects – , la trainait difficilement devant son immeuble.
Elle a demandé de l’aide à un voisin qui a refusé en voyant des traces de sang. Finalement, un chauffeur Uber s’est dévoué. Cet assassinat, qu’on n’ose pas qualifier de fait divers, particulièrement horrible, a fait réagir toute la France. Le corps de la malheureuse était destiné à un trafic d’organes. Chaque petit bout de la petite Lola valait en effet une fortune. Plusieurs personnes ont été arrêtées dans cette affaire.
Toute la France horrifiée ? Pas toute la France ! Pas Darmanin. Ce soir-là, plutôt que de dire son indignation et son dégoût, il était au théâtre. « Pour savoir où sont les poètes, il fallait aller au théâtre Antoine et écouter Jean-Paul Rouve », a-t-il tweeté.
Jean-Paul Rouve est quelqu'un qui pense bien. Un jour, à la télévision, il a qualifié un partisan de Zemmour de « fin de race ». Rien que pour ça, le ministre de l’Intérieur aurait dû s’abstenir de l’applaudir. Mais oublier la petite Lola dépasse les bornes de l’entendement...
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