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L'UMP et le PS à fronts renversés
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Editorial

Les deux grands partis politiques français UMP et PS sont engagés dans l'élection de leurs futurs dirigeants. Les prétendants aux postes stratégiques,eux, commencent à placer leur pion.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Quel bonheur de regarder vivre la démocratie française! Surtout lorsqu'elle s'ébroue dans la pataugeoire des consultations internes comme en ce moment. Eh oui, si vous ne l'aviez pas remarqué, les deux grands partis de gouvernement que sont le PS et l'UMP sont engagés dans des processus électoraux afin de se choisir de nouveaux leaders et –accessoirement, il faut bien le dire - une nouvelle ligne politique.


Au PS, il semblerait que la bataille soit déjà terminée avant de commencer. L'Elysée et les nouveaux barons du Parti, les Valls, Montebourg, Moscovici et autre Peillon, ont choisi Harlem Désir. Oh, sans le vouloir, j'ai écrit "barons", le terme qu'on employait naguère pour parler des dirigeants du RPR... Il n'y aura donc pas de combat pour le poste de premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis qui voulait porter un projet ambitieux de rénovation de la gauche ayant été écarté au profit d'un pur apparatchik qui ne gênera pas l'action gouvernementale. Camarades, garde à vous ! On se croirait à l'UMP sous Chirac puis Sarkozy installant les fidèles Juppé ou Bertrand à la tête du parti du Président, juste pour s’assurer que quelqu’un de fiable tienne la boutique.


Pendant ce temps, à l'UMP, la guerre fait rage entre François Fillon et Jean-François Copé. Guerre de ralliements d’abord, guerre de sondages ensuite, guerre de parrainages enfin... 1 5000 ici ? Oui, 30 000 là ? Ah, attention 45 000 par là-bas ! Qui dit mieux? Personne? Adjugé vendu ! Monsieur Fillon remporte les enchères. Chez Copé, on laisse entendre qu'il y aurait anguille sous roche, qu'il faudrait faire vérifier les parrainages de l’adversaire par un huissier assermenté !

Les amis de l'ancien Premier ministre rétorquent, en gros, que Copé réclamant des contrôles, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité. Bref, vous m'avez compris, on se croirait en période de préparation d'un congrès du Parti socialiste. D'autant que les seconds couteaux affutent leur motion pour essayer d'obtenir des subsides et des postes de la future direction. Droite sociale, droite populaire, droite forte, droite humaniste (comprendre libérale), et j'en passe.


Une élection à couteaux tirés, des jeux d’alliance complexes, des courants qui se multiplient : tiens, je prendrais bien un petit pari sur des accusations mutuelles de fraude au lendemain du décompte des bulletins de vote, pour peu que le score soit serré entre les deux prétendants à la grande bataille de 2017…

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