Une image qui l’a fait frémir
Jean-Michel Apathie a été très contrarié en voyant une représentation des soldats de la coloniale
Et pour écrire cet article, nous avons coiffé notre casque colonial.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
A la télé dans les séries il y a une saison 1, une saison 2, une saison 3… Au cinéma il y a des remakes, par exemple Les Misérables tournés maintes fois. En histoire, il y a des périodes : le Moyen Age, la Renaissance, la révolution industrielle…
Il en va de même en politique. Nous avons eu les saisons Marlène Schiappa : elles furent splendides. Et nous firent beaucoup rire. Puis victime des outrages du temps, elle a disparu.
Marlène Schiappa a laissé la place à Sibeth Ndiaye qui, à notre avis, ne lui arrivait pas à la cheville. Mais c’était quand même très jouissif. Sans parler de ses robes multicolores. Nous ne dirons pas un seul mot de Sandrine Rousseau : elle n’arrête pas de faire du Sandrine Rousseau et c’est très lassant.
Manquait un homme et il est arrivé en la personne de Jean-Michel Apathie. Et c’est lui qui à présent occupe le devant de la scène. Un formidable comédien et un admirable cabotin. Nous avons été amenés à vous parler plusieurs fois de ses saillies. La dernière en date étant « le Kärcher raciste ». Il est à craindre que nous ne le quittions pas de sitôt. Battra-t-il les records de longévité de Marlène Schiappa et de Sibeth Ndiaye ?
La dernière de ses sorties est en tous points remarquable.
« Hôtel des Invalides. Paris, ce matin. Façades en cours de rénovation. Sur la bâche protectrice, des soldats de la coloniale. Désolant que nous en soyons encore à ces images d’Epinal, que nous n’ayons en tête ni la souffrance, ni la douleur des peuples colonisés ».
Nous nous permettrons un instant de nous placer sur un plan esthétique. Les uniformes des soldats indigènes - c’est comme ça qu’on disait à l’époque – étaient chamarrés et très colorés. Rien à voir avec les tristes tenues kaki des soldats métropolitains.
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Sur le fond, il convient de relativiser la « souffrance » évoquée par Apathie. Au Sénégal, au Maroc et en Algérie, ils étaient heureux de s’enrôler dans l’armée française. On leur donnait un bel uniforme, le couvert et le logis. Alors que la plupart du temps ils mourraient de faim chez eux.
En plus, on leur accordait certains privilèges. Ainsi quand les unités marocaines du général Juin entrèrent en 1944 en Italie, les officiers français leur permirent de violer pendant plusieurs jours. Comme souffrance, on a connu pire !
Il est clair que Jean-Michel Apathie n’aime ni la France, ni les Français, ni les Blancs. Il devrait prendre exemple sur Idi Amin Dada, un affreux satrape africain. Régnant sur l’Ouganda, il se fit, revanche de colonisé oblige, porté dans un palanquin par quatre Blancs. Apathie aura certainement la force de porter un palanquin à lui tout seul…
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