Freeze Corleone ne pourra pas se produire dans un festival à Rennes.
©DR / Capture d'écran Youtube
On a entendu ça
« Je suis déterminé comme Adolf dans les années 30 »
Ainsi s’exprime un rappeur à succès.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Son pseudo : Freeze Corleone. Car Le Parrain est une référence absolue en banlieue. Pour « les jeunes », la mafia est un modèle et un exemple.
Freeze Corleone chante. En banlieue, il est une idole. Ses albums se vendent à des centaines de milliers d’exemplaires. Il a même obtenu le disque de diamant !
Cet intéressant personnage a des convictions. Et il tient à les faire connaître au besoin en éructant. Et ça plaît beaucoup.
Voici un petit florilège de ses convictions. « J’avance déterminé comme Adolf dans les années 30 ». Et aussi : « J’en ai rien à foutre de la Shoah ». Et enfin : « Je veux vivre comme un rentier juif ».
Mais Freeze Corleone affirme qu’il n’est pas antisémite. Évidemment, car il se contente de haïr les Juifs. Et cela contribue à son succès en banlieue où « les jeunes » comme lui « n’en ont rien à foutre de la Shoah ».
Il devait se produire dans quelques jours lors d’un festival à Rennes. Suite à une démarche de la LICRA, la municipalité de cette ville a annulé sa visite. C’était bien le moins...Il nous semble que ses propos auraient pu lui valoir quelques ennuis avec la justice. Tel n’est pas le cas. Sans doute a-t-on eu peur d’une émeute de ses centaines de milliers de fans !
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