Bons baisers de Londres
James Bond censuré…
Les “sensitivity readers” en ont décidé ainsi.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Ça avait commencé par Roald Dahl, l’auteur de l’immortel “Charlie et la chocolaterie”. Ses livres ont été soigneusement émasculés. Ainsi, ont disparu des expressions aussi horribles que “grosses” et “gros”.
Ensuite est venu le tour de Ian Fleming. Et James Bond a été châtré. Mais seulement un peu. Et là, on a du mal à comprendre les censeurs. Ils n’ont rien trouvé à redire à des expressions comme “la douce saveur du viol” et “l’homosexualité est un handicap”.
Ce qu’ils ont effacé, ce sont seulement les formulations jugées par eux désobligeantes à l'égard des Noirs. Pourquoi ces derniers sont-ils mieux traités que les femmes et les homosexuels ? Mystère.
Nous ne doutons pas que les associations féminines et LGBT, fort actives Outre-Manche vont réagir.
Elles auront gain de cause. Et feront disparaître la “douce saveur du viol” et “l’homosexualité est un handicap”.
Pour conclure, laissons la parole à l’auteur de 007. “Je veux pouvoir écrire, disait-il, que les Blancs sont gentils et les Noirs méchants”. Et aussi : “j’écris mes livres pour des hétérosexuels au sang chaud”. Aujourd'hui, ça lui vaudrait le bûcher.
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