J-L Schaffhauser : "Ne croyez pas que la vision économique du FN s'arrête à ce qu’on en voit sur les plateaux télés. Il y a certes un attachement au rôle de l'Etat mais le parti n'a jamais renoncé à sa vision libérale pro-entrepreneurs"<!-- --> | Atlantico.fr
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J-L Schaffhauser.
J-L Schaffhauser.
©Reuters

Eurodéputé

Par ailleurs, l'eurodéputé réagit au chantage supposé exercé par Florian Philippot sur Marine Le Pen, après les propos tenus par Aymeric Chauprade récemment.

Jean-Luc Schaffhauser

Jean-Luc Schaffhauser

Jean-Luc Schaffhauser est ancien député européen apparenté RN.

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Atlantico : Dans un article daté 5 novembre, Le Monde indique que le "FN tente de séduire les patrons" à travers un adoucissement de sa ligne économique. Concrètement, est-ce que ça marche ? On a vu la semaine passée, le patron de Michelin recevoir le candidat FN en Rhône-Alpes Auvergne, à l'inverse d'autres grands patrons sont en opposition au Front National comme Bruno Bonduelle dans le nord, qu'en est-il de la pénétration du parti au sein des milieux économiques ?

Jean-Luc Schaffhauser : Je ne peux m’exprimer que comme un député européen, élu de et par Marine Le Pen, je ne suis pas membre du Front National.

Marine Le Pen a toujours été extrêmement sensible aux vécus et conditions des professions libérales et des entrepreneurs. Elle est issue d’un milieu de chefs d’entreprise. Lorsque j’ai fait sa connaissance et que j’avais, d’emblée, montré le problème de la fiscalité globale qui pesait sur nos entreprises, par exemple par rapport aux entreprises allemandes - 8 points de PIB de prélèvement supplémentaires soit approximativement 160 milliards - elle ne découvrait pas un nouveau monde. Ceci ne faisait que venir en support à une pensée propre qu’elle avait pour soutenir l’économie et les entreprises. Un des Leitmotivs mis en avant, aussi bien au niveau national, municipal que régional, est de diminuer l’imposition globale et évidemment la fiscalité locale qui a augmenté de manière scandaleuse ces dernières années.

Nous devons mieux faire comprendre à tous les électeurs que le FN est du côté de la France qui travaille ou qui souffre de ne pas pouvoir travailler ; dans cette France, il y a les entrepreneurs sans lesquels, nous le savons, nous ne pouvons rien faire. Ce n’est pas parce que Marine Le Pen s’adresse à la France qui souffre de la mondialisation, cette France qui a un sentiment d’injustice car elle contribue à la richesse du pays sans un juste retour qu’elle aurait, pour autant, un programme bolchevique !

Une lecture superficielle pourrait dire qu’il y a des éléments nouveaux de dépense publique, mais regardons, tout de même, la gestion du FN dans ses Mairies ! Les chefs d’entreprise savent que nous sommes de leur côté, interrogez-les dans les villes dirigées par le Front. La faillite de la France, ce n’est pas nous ! C’est l’UMPS ou le LRPS qui ont mis le taux de prélèvement obligatoire sur les entreprises le plus fort au Monde, avec une dépense publique de 57% du PIB, une redistribution incroyable de la richesse avec, malgré cela, des pauvres qui deviennent plus pauvres et des riches plus riches.

Marine le Pen, je le sais pour en avoir fait l’expérience, a toujours sa porte ouverte aux entrepreneurs. Elle aime aller à leur rencontre. Jamais elle ne refuse une rencontre. Malgré la diabolisation, ils viennent d’ailleurs mais malheureusement, le plus souvent, en se cachant mais ils viennent et je pourrais citer des noms. M. Bonduelle n’est pas soutenu par le chef de l’entreprise qui porte son nom, il ne parle qu’au nom de son idéologie partisane et non dans l’intérêt de ce qui fut son entreprise car il ne nous connaît pas et il s’est fait reprendre, d’ailleurs, par non neveu.

Marine le Pen tient souvent des propos à la "Churchill" aux chefs d’entreprises car pour réformer le pays, contrairement aux autres responsables politiques, nous savons que demain on ne rasera pas gratis ! Les entrepreneurs sont prêts à entendre ce discours d’offre et de demande conjugués, ils sont concrets et ils savent que si la réforme est juste avec un pays dirigé dans l’intérêt de la Nation, pour le bien de tous et non pour une catégorie de citoyens ou pour des intérêts étrangers, ils ont tout à y gagner.

Vous dites que le programme de Marine Le Pen n'est pas bolchevique mais dans les faits, le programme officiel du parti ressemble étrangement à celui du parti communiste dans les années 80, y compris d'ailleurs sur les sujets de migration et de la concurrence qui sont posés sur les travailleurs français et les travailleurs venus de l'étranger. Cette page-là est-elle tournée ? Florian Philippot qui en était l'architecte, y-a-t-il renoncé ?

Prenons les éléments critiqués par la Fondation Concorde : le choc fiscal par exemple dont serait responsable le FN s’il venait au pouvoir. Les amis de la Fondation Concorde sont responsables de la situation actuelle qui se résume à une dépense publique la plus élevée possible – avec encore une dépense payée par la dette pour plus de 4% du Pib, soit 80 milliards - et ils viennent donner des leçons au Front national dans une France que leurs amis ont mis en faillite !

Le FN propose des économies, entre autres par l’arrêt de l’immigration et de la préférence étrangère, la fin des fausses cartes vitales, des petites retraites plus justes mais aussi une retraite à la carte pour ceux qui veulent continuer à travailler au-delà du seuil actuel sans remettre en question ce seuil. Les propositions vont donc contre la dépense sociale qui a le plus augmenté, 33% du Pib, devenues hors de contrôle en raison des politiques passées comme celles, d’ailleurs, des Collectivités territoriales ces dernières années. Pour les finances locales, nous reprendrons le contrôle des dépenses de fonctionnement par une rationalisation du recrutement sous la supervision des préfets et l'imposition de normes de dépenses pour supprimer les doublons. C’est concret et précis sans casser l’investissement !

On reproche à Florian Philippot sa sortie de l’euro. Je suis, pour ma part, opposé aussi à une sortie brutale qui n’est d’ailleurs pas la doctrine du Front. Mais il faut comprendre la rigueur du programme du Front national sur la souveraineté monétaire. La question de souveraineté monétaire est fondamentale pour moi aussi et ne se négocie pas. Si nous diminuons la dépense publique de 4 ou 5 points de PIB et que nous n’avons pas, au même moment, un instrument monétaire pour investir dans des investissements rentables, dans nos entreprises – politique de l'offre - mais aussi dans la demande pour accompagner l’offre des entreprises et ceci par le pouvoir d’achat ciblé de certaines catégories de français, nous entrerions immédiatement en récession.

Il est donc absolument impossible de réformer ce pays si nous n’avons pas l’instrument monétaire. Tous ceux qui disent le contraire, mentent ! La souveraineté monétaire est indispensable à la réforme sinon les hommes politiques servent à communiquer la fin de la France.

Ne croyez pas que la vision économique du FN s'arrête à ce que vous avez pu en voir sur les plateaux télés. Il y a certes un attachement au rôle stratégique de l'Etat mais le parti n'a jamais renoncé à sa vision libérale pro-entrepreneurs.

Pourtant, mais là je m’avance en mon nom propre et je sais que Marine le Pen n’y est pas opposée, pourquoi ne pas utiliser la Banque centrale européenne qui allouerait, par la création monétaire – on peut faire près de 2000 milliards de création monétaire pour être au niveau des Etats-Unis - des montants à chaque Etat en déficit structurel proportionnellement à leur PIB. Les Banques nationales obtiendraient ainsi de la monnaie de la Banque centrale pour conduire les réformes indispensables afin d’arriver à l’équilibre dans la croissance au sein de la zone euro.

La sortie de l’euro n’est qu’un impératif pour retrouver la souveraineté en raison de l’ordo-libéralisme allemand mais si on sort de cette vision allemande qui profite à l’Allemagne on pourra se passer de cette sortie. Le Japon, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis savent très bien l’importance de la souveraineté monétaire, eux qui utilisent leur banque centrale et donc la monnaie de base pour des politiques publiques.

Mais le préalable, j'y insiste, est de remettre la Banque de France sous le contrôle de l'Etat.

Le Mercredi 4 novembre, Marine Le Pen a émis l’hypothèse de "rester dans l’Union européenne", ceci, en apparente contradiction avec ses déclarations antérieures. Le Front national est-il également en train de réviser sa volonté de sortir la France de la monnaie unique ?

Pour la politique de l’euro, je vous ai donné mon point de vue. Les institutions actuelles de l’Europe ne sont pas réformables. Je le pensais avant d’être au Parlement européen. Un an au Parlement me fait penser qu’il est impossible de réformer le système de l’intérieur sans repenser les traités. La suppression de la Commission est indispensable car il faut remettre le pouvoir au Conseil et donc aux États avec un secrétariat du Conseil qui remplace la Commission... On le voit actuellement ! Pour sauver l’Europe de l’incompétence et de l’irresponsabilité, il faut d’autres institutions. Il faut choisir entre les institutions actuelles qui mènent à la fin de l’Europe en raison du combat de tous contre tous et de l'idéologie qui y est prégnante et la réforme des institutions autour de l’Europe des États et des Nations pour promouvoir le continent européen de civilisation et de culture, avec la Russie, dans une coopération multipolaire ouverte aux autres continents !

Lors de déclarations précédentes, la Présidente du Front National avait également pu évoquer une volonté de retour aux 39 heures, marquant ici un rapprochement avec certaines idées développées par Les républicains. S’agit-il d’une réorientation, plus "libérale", de l’approche économique du Front National ?

Je n’ai pas entendu ce discours mais je sais que Marine Le Pen n’a jamais été malthusienne ; elle sait que l’activité créée de l’activité. A l’inverse de cette vision qui consiste à distribuer la pénurie de travail qui crée toujours plus de pénurie, elle sait que si on travaille plus, il y a plus d’activité, il y a plus de pouvoir d’achat, il y a plus de PIB, et donc plus de croissance et plus d’emplois. On veut faire passer Marine Le Pen pour une idéologue, alors que c’est quelqu’un d’extrêmement pragmatique ! Pour le moment, je ne crois pas que la réforme des 35h soit d’actualité mais dans notre esprit anti-malthusien, laissons ceux qui ont envie de travailler et de gagner plus, travailler et gagner plus mais laissons aussi la liberté car les Français en activité, contrairement aux idées reçues, travaillent tout autant que les Allemands et plus que beaucoup de pays de l’Union. Ne parlons pas des cadres qui souvent font 60h, de Marine le Pen qui elle fait plus de 80 h... Laissons la liberté de travailler à ceux qui veulent travailler, mais laissons les choses en l’état avec la liberté donnée aux entreprises en concertation avec les salariés.

A quel milieu d'entrepreneurs faites-vous référence? Sauf à considérer que le FN est une entreprise familiale, quels sont les référents économiques concrets dont s'inspire Marine Le Pen?

Si vous parlez de l’entreprise Le Pen parlons de l’entreprise Kennedy, Bush, Clinton ou d’autres dynasties à commencer par celles qui ont fait l’histoire de France mais ne soyons pas polémique ! Les chefs d’entreprise qui viennent nous voir sont d’abord des chefs d’entreprises qui créent de l’emploi contrairement au CAC 40 qui en détruit, ce sont les patrons des PME, les artisans – si chacun pouvait augmenter d’un emploi son entreprise, le chômage serait diminué de près de la moitié.

Toutefois nous ne sommes pas fermés au dialogue avec ces grandes entreprises nées de l’Etat stratège, nous voulons au contraire en faire renaître au service d’une stratégie de puissance et donc de souveraineté technologique indispensable à notre pays. J’ai moi-même travaillé pour ces groupes et j’y ai de nombreux amis. Je pense à la haute technologie dans la défense, l’énergie, le développement durable – vous voyez les grands groupes que je nomme. Nous proposerons un pacte à ces grands groupes pour qu'ils servent l'intérêt national et contribuent au rayonnement de la France dans le monde. Nous serons à leur côté, car ils ont besoin d’un Etat fort et aussi de la commande de l’Etat dans le cadre de la souveraineté monétaire retrouvée !

Entre une ligne "reaganienne" très libérale portée précédemment par Jean Marie Le Pen et la ligne de Florian Philippot, le parti semble très divisé sur ces questions économiques. Cette "normalisation" ou cette "re-libéralisation" du discours du parti ne va-t-elle pas éloigner l’électorat populaire du FN, la volonté de se rapprocher des patrons n’est-elle pas antinomique avec l’idée d’un parti antisystème ? A l’inverse, s’agit-il d’une tentative visant à récupérer certains cadres des républicains ?

Marine Le Pen n’a pas une vision de classes pour la France. Reconstruire la France se fait avec tous les Français. Nous savons l’importance de l’entreprise qui crée de la richesse. Reconstruire la France se fait évidemment avec les entrepreneurs, les petits entrepreneurs et les grands, mais aussi avec les corps intermédiaires, les artisans, les agriculteurs, les fonctionnaires même si la fonction publique est appelé à diminuer et, justement, pour cette raison car on ne réformera pas l’Etat sans les fonctionnaires ! Mais nous savons aussi que nous avons besoin d’une économie libérale avec une planification concertée pour l’investissement à long terme des grands groupes et des secteurs stratégiques et souverains.

Augmenter le budget militaire est fondamental, par exemple, pour l’indépendance de la France mais aussi pour les hautes technologies et la recherche appliquée et les PME qui inventent de nouveaux produits. De près ou de loin, à 85%, les nouvelles technologies viennent du militaire et se diffusent ainsi dans la société. On peut très bien avoir une vision libérale- savoir que ce sont les entrepreneurs qui tirent le pays vers le haut et en même temps mettre l’Etat Stratège au centre de cette vision libérale, ce fut le plan du Général de Gaulle.

Nous essayons de le repenser dans une France qui a beaucoup changé avec une base industrielle qui fait aujourd’hui à peine 12% de notre PIB, une France qu’il faut réindustrialiser en arrêtant le jeu de massacre d’une ouverture totale de nos frontières sans protection ciblée vers ce qui nous permet de garder notre souveraineté technologique, donc notre indépendance pour notre liberté. Je suis libéral et je suis pour l’interventionnisme d’Etat, d’ailleurs comme le font les Etats-Unis, le Japon, la Chine nouvelle.

Vouloir développer notre pays, c’est se préoccuper de l’électorat populaire car c’est lui qui souffre le plus. Ce que cet électorat demande, c’est de retrouver un travail, du pouvoir d’achat et une certaine fierté de la France qui gagne. Et l’entreprise travaille toujours, quand elle réussit, pour la société, pour tous, et d’abord donc pour les plus pauvres. Les patrons des grands groupes familiaux français réinvestissent toujours, pour ceux que je connais et j’en connais beaucoup, leurs bénéfices dans leurs entreprises car elle passe avant tout, c’est leur seconde famille et quand ils pensent à leur entreprise, ils pensent à tous ceux qui font l’entreprise, tous les employés et pour cela ils pratiquent pour la plupart la participation des salariés.

Marine Le Pen ne divise pas la France en certaines catégories, mais elle se préoccupe du peuple de France abandonné par des politiques absurdes contre l’entreprise et contre l’Etat par une élite déracinée de hauts fonctionnaires, surtout des finances, qui n’a plus la terre de France à ses chaussures, élite arrogante qui a conduit le déclin du pays en servant un pouvoir dont la fin est proche par le désastre justement de sa politique.

Ces hommes ne sont pas des entrepreneurs, ils sont justes bons à pantoufler dans nos grands groupes et à se payer des salaires qu’aucun patron d’entreprise familiale même important n’oserait se donner ! Quant aux ralliements de ceux qui aiment la France, Marine le Pen ouvre grande la porte pour ceux qui se sentent trahis par les responsables politiques de la France et qui veulent apporter leur contribution à la reconstruction du pays.

La vérité est toujours dans le juste milieu. L’autarcie protectionniste est stupide dans le cadre de la mondialisation, surtout si nous voulons la réguler par les Etats. Mais l’ouverture totale est aussi imbécile et également ne permet pas de réguler le commerce international pour le profit de tous et l’équilibre de nos échanges dans un commerce durable.

La Commission et l’Union font de l’Europe l’économie la plus ouverte au monde sans réciprocité, sans concurrence loyale, autrement dit sans régulation de nos intérêts mais aussi des échanges dans le long terme. La politique est un art, l’art de choisir le juste milieu. Je crois que Marine le Pen est capable de choisir ce juste milieu indispensable à nos entreprises y compris dans la conquête de nouveaux marchés.

Aymeric Chauprade, qui est député européen comme vous, vient d'annoncer qu'il quittait le FN en dénonçant l'influence de Florian Philippot sur le parti, allant jusqu'à parler de chantage permanent dans lequel Marine Le Pen se serait laissée enfermer, que vous inspire sa décision ?

Ceux qui connaissent Marine Le Pen savent qu’elle n’est pas de caractère à subir un chantage de qui que ce soit, même de son père. Si elle peut donner l’apparence de céder momentanément pour le bien supérieur du Mouvement et de son unité, elle n’oublie rien et saura rendre justice quand il lui semblera opportun. En politique il n’y a pas de place pour un tandem ou même un triumvirat. Ceux qui s’imaginent le contraire, seront remis à leur place brutalement par Marine Le Pen qui a du caractère, de la volonté et le sens de l’autorité !

M. Chauprade appelle par ailleurs de ses vœux l'émergence d'un parti de droite forte autour de Philippe de Villiers et avec des personnalités comme celles de Nicolas Dupont-Aignan, Henri Guaino, Robert Ménard ou Nadine Morano, pensez-vous qu'un tel parti ait ses chances d'une part, et serait-il en mesure d'affaiblir le FN d'autre part en cherchant à lui dérober sa composante "droite nationale" ?

Parmi ces personnalités, un bon nombre sont des amis de longue date, je pense à Nicolas Dupont-Aignan ou Henri Guaino et même à Philippe de Villiers avec qui j'entretiens de bonnes relations. Plus récemment, j’ai appris à connaître Nadine Morano au Parlement et à Moscou. Ces amis s’imaginent-ils que Nicolas Sarkozy fera ce qu’il n’a pas fait dans le mandat précédent ? Un de ces amis les plus intimes -rencontré récemment - ne le pense pas ; il a d’ailleurs refusé de faire partie de son comité de soutien. Nicolas Sarkozy veut être réélu car il pense qu’il est le meilleur et que le pouvoir lui revient naturellement. Il est sans doute le meilleur des Républicains… mais la Libye, la Syrie et le flux d’immigrés on les lui doit, ainsi que les plus gros déficits publics de toute l’histoire de la V république, l’accroissement le plus important de la dette, le plus fort taux de prélèvement sur les entreprises etc… Tout ça, ce sont des réalités bien à lui. On dit que les Français oublient, peut-être mais jusqu’à un certain point seulement… Et nous serons là pour rappeler les faits et la vérité.

Je pense aussi que certains se placent pour être du jeu quoi qu’il advienne, prêt à se rallier à Sarkozy s’il gagne, prêt à se rallier à Marine Le Pen, si elle gagne. Je leur demande d’être honnêtes dans leur démarche. Quoi qu’il advienne les amis restent des amis et je leur dis : ne divisez pas le camp du véritable changement avec Marine Le Pen-Sarkozy, vous avez déjà donné et pourquoi, pour quel résultat ? Je mets à part Nicolas Dupont Aignan qui est un vrai indépendant mais qui ne peut exister qu’en s’opposant en quelque sorte au Front national pour exister, sinon il est mort politiquement.

A tous mes amis, je dis : pensez à la France ! Au-delà de vos jeux personnels, rencontrons-nous, arrêtons de nous diviser pour faire, en fin de compte, le jeu de la gauche, le pire des choix pour la France !

Propos recueillis par Nicolas Goetzmann et Jean-Sébastien Ferjou

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