Immigration pour soins, cette réalité que le Gouvernement ne veut pas voir <!-- --> | Atlantico.fr
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Une photo d'une carte vitale lors d'un examen médical.
Une photo d'une carte vitale lors d'un examen médical.
©PHILIPPE HUGUEN / AFP

Tribune

L’immigration pour soins est une réalité que le Gouvernement ne veut pas voir et se refuse à combattre.

Véronique  Louwagie

Véronique Louwagie

Véronique Louwagie est députée Les Républicains de la deuxième circonscription de l'Orne et rapporteuse spéciale de la commission des finances sur la mission de Santé.

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Cette forme d’immigration ne peut pourtant plus être niée tant les preuves s’accumulent. En 2019, l’inspection générale des finances a considéré que « plus d’un quart des étrangers en situation irrégulière citeraient les soins parmi les raisons de leur migration ». En 2020, selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration, l’Organisation mondiale de la santé s’est dite « surprise » du nombre élevé de Géorgiens sollicitant un titre de séjour « étranger malade » en France. En 2021, l’Office français des réfugiés et apatrides a analysé les déterminants de la demande d’asile moldave et a souligné que celle-ci repose notamment sur « l’impossibilité de se soigner ». Soit une motivation ne permettant pas d’accorder l’asile et expliquant que 99,3 % des demandes d’asile présentées par des Moldaves ont été refusées par l’OFPRA.

Les preuves sont là.

Cette immigration pour soins, le gouvernement ne veut pourtant pas la voir au motif, selon M. Véran qu’on ne traverse pas la Méditerranée sur un rafiot pour se faire soigner en France. Certes, mais si on ne traverse effectivement pas la Méditerranée au péril de sa vie pour se faire soigner en France aux frais de l’État on prend visiblement l’avion ou le bus depuis la Moldavie, la Géorgie ou ailleurs pour le faire.

Nos lois nourrissent cette immigration indue. Dans l’Union européenne, seuls deux pays sur 27 (la France et la Belgique) accordent un titre de séjour pour raisons de santé à des étrangers en situation irrégulière. Dans l’Union européenne, la France est le seul pays à permettre à un étranger en situation irrégulière de se faire recoller les oreilles ou de se faire poser un anneau gastrique.

Ces largesses, qui pèsent sur un système de soins déjà sous tension, ne sont plus acceptables.

 Sur ce sujet, il est temps d’ouvrir les yeux et de se donner, enfin, les moyens de lutter contre l’immigration pour soins.

Véronique LOUWAGIE
Député de l’Orne
Conseiller départemental de l’Orne
Présidente de la commission des finances et de l’administration générale du département de l’Orne

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