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Il ne faut plus dire "mes hommages Madame" mais "mes femmages Madame" !
©JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Elles ont osé

La novlangue est en marche. Et elle avance à marche forcée.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La faculté de médecine recommande vivement d'aller tous les jours sur le site "osez le féminisme". Ce qu'on y lit est salutaire pour l'équilibre mental et hormonal. Or j'ai –par paresse bien plus que par misogynie- manqué à ce devoir m'affranchissant ainsi d'une obligation aussi vitale pour moi que l'oxygène. En plus, et ce n'est pas à négliger, on y trouve de quoi se fendre la pêche dans les soirées entre copains.

C'est donc avec retard que j'ai découvert la colère des féministes de ce site quand elles ont appris que le monde des arts et des lettres avait rendu "hommage" à la cinéaste Agnès Varda morte il y a peu. C'est "femmage" qu'il aurait fallu dire ont-elles éructé. Dans "hommage" en effet il y a "homme", une racine masculine. L'utiliser, estiment-elles c'est maintenir la femme dans une situation d'infériorité proche de l'esclavage.

Ces lubies sont permises aux féministes. En effet elles ont un grand avantage sur nous autres, pauvres mâles, qui descendons du singe. Oui du singe car nous ne sommes certainement pas dignes de descendre de la guenon, divine et superbe créature. Elles, les féministes, ont avancé bien plus vite que nous dans l'évolution de notre espèce. Elles ont sauté le stade de l'"Homo Erectus" : dans "erectus" il y avait une insupportable proximité avec "érection".

Les féministes ont ainsi accédé rapidement à l'"Homo sapiens". Oh pardon je voulais dire "Femina sapiens". Elles pensent donc plus vite que nous qui sommes, en réalité restés très proches du gorille. Elles se préparent pour les combats qu'il leur reste ayant déjà eu la peau de l'hommage et de l'homicide devenu féminicide quand il s'agit du meurtre d'une femme. Elles voudront certainement en finir avec la Déclaration des Droits de l'Homme. Déclaration des Droits de l'Etre Humain ? Un énoncé scandaleux et discriminatoire. Et elles se battront avec succès pour que la guerre, chose affreuse et du genre féminin, devienne "le guerre"…

Pour finir et puisqu'il a été question du gorille je ne résiste pas à l'envie de raconter une histoire qui vaut son pesant de machisme et de misogynie. Je vais aggraver mon cas ? Au point où j'en suis…

Ça se passe au Kenya. Sur la véranda d'une demeure coloniale trois vieilles Anglaises prennent le thé. Pas loin, en face d'elles, la jungle. De la jungle sort un énorme gorille en rut. Il s'approche des trois vieilles Anglaises tétanisées. En prend une sous son bras puissant et poussant des cris de triomphe l'emmène vers la jungle avec une intention manifeste de lui faire subir les derniers outrages. Les deux autres Anglaises se regardent et disent en même temps : "Qu'est-ce qu'elle avait de plus que nous". gorill

Avec mes respectueux femmages.

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