Homophobie : l'Europe est-elle si sûre de vouloir s'appliquer le même principe que celui qu'elle entend imposer à la Hongrie ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Des jeunes femmes défilent lors d'une Gay Pride à Budapest, en 2018.
Des jeunes femmes défilent lors d'une Gay Pride à Budapest, en 2018.
©GERGELY BESENYEI / AFP

Petits mensonges entre amis

Le contenu de la loi hongroise condamnée par l’U-E et Emmanuel Macron n’est pas exactement ce qu’on en a rapporté à l’opinion publique européenne. L’U-E aurait pourtant tout intérêt à se poser quelques questions sur l’impact des études et des troubles de genres sur les enfants et les adolescents.

Drieu Godefridi

Drieu Godefridi

Drieu Godefridi est docteur en philosophie (Sorbonne), juriste, et dirigeant d'entreprise. Il est notamment l'auteur de Le GIEC est mort, vive la science ! (Texquis, 2010), La réalité augmentée (Texquis, 2011) et De la violence de genre à la négation du droit (Texquis, 2013).

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Atlantico : Le président de la démocratie « illibérale » Viktor Orban est sous la pression de lUnion européenne.Une loi jugée discriminante contre la communauté LGBT adoptée par la diète a du mal à passer pour les dirigeants de l’Union. Cette loi tend-elle réellement à réduire la représentation homosexuelle comme le pensent certains, alors qu'elle ne fait qu'en limiter la diffusion aux adultes  ?

Drieu Godefridi : Dans le passage de la loi identifié que l’on qualifie de problématique, la promotion de la pornographie et du changement de sexe auprès des mineurs est interdite. Maintenant, il faut se demander si la loi est choquante par elle-même. Rappelons alors que l’interdiction de la pornographie pour les moins de 18 ans est une loi que l’on trouve dans quasiment l’intégralité des pays de l’Union européenne. Sur ce point, on ne peut pas la qualifier de choquante.

Sur le fait d’interdire la promotion du changement de sexe auprès des mineurs, cela ne me parait pas déplacé et notons qu’il s’agit une matière de compétence nationale. Et contrairement à ce que l’on peut lire et ce que l’on entend dans la presse occidentale il n’y a aucun amalgame dans cette loi entre la pédophilie et l’homosexualité.

Von Der Leyen et les dirigeants européens occidentaux ne savent plus quoi inventer pour s’en prendre au régime hongrois. Ils ont une véritable haine qui dépasse toute espèce de considération rationnelle. Avec cette affaire, ils trouvent un nouveau prétexte pour s’en prendre au Fidesz et à Viktor Orban. Néanmoins, cela risque de se retourner contre eux et faire la promotion du régime en lui-même car ce qu’on lui reproche n’est pas conforme à la réalité.

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Il y a un sujet où se développe une forme d’hystérie en Europe occidentale, c’est la question du transsexualisme auquel il ne faut assimiler l’homosexualité. Cet amalgame se voit dans la presse occidentale où ces deux questions semblent identiques.

En Suède lexposition des enfants aux réseaux sociaux et aux thématiques des sujets de genre semble avoir entraîné de nombreux trouble de genre et de changements de sexe chez les ados selon le Figaro. Cet exemple montre-t-il quil nest quil nest pas insensé de vouloir légiférer sur une telle thématique ?

Le fait de vouloir interdire aux moins de 18 ans l’accès à la pornographie est une excellente chose. En pratique ce combat n’est pas aisé… Il faut savoir que la pornographie est une question d’adulte et le fait que beaucoup d’enfants et d’adolescents y ait accès est regrettable.

Sur la question du changement de sexe on entend de nombreuses inepties et à la gauche du spectre politique occidental on entend des propos hallucinants. On permet à de jeunes adolescents d’accéder à des traitements chirurgicaux hormonaux de changements de sexe. Tout cela est en grande partie irréversible. Cette décision entraîne l’intégralité de son avenir avec des conséquences qui peuvent être absolument dévastatrices.

Au-delà de l’opinion que l’on a sur ces questions, en Europe occidentale on ne tolère plus que soit questionné des positions maximalistes adoptées sur le transsexualisme. Ça c’est un problème.

Avec une telle pression, peut-on se poser la question de savoir si un état de l'UE est-il libre de choisir les principes éducatifs pour ses enfants ?

Au nom de la protection des fameuses valeurs fondamentales de l’Union européenne, elle se donne le droit d’intervenir dans toute une série de matière y compris nationale. Pourtant elle n’a aucune compétence à ce propos. Des États qui ne rentrent pas dans le rang des valeurs de l’Europe occidentale comme la Hongrie se font alors souvent taper sur les doigts.

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