Hugh
Francis Cabrel : « La démocratie doit beaucoup aux Peaux-Rouges »
Il a dû être inspiré par le grand Manitou.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Le chanteur a signé une pétition qui appelle à rendre tous les 10 mai (jour anniversaire de l’abolition de l’esclavage) hommage aux Peaux-Rouges, « précurseurs de la démocratie ». Soyons justes, il ne dit pas « Peaux-Rouges » mais « Amérindiens ».
Il tient à saluer « l’éminente contribution des Amérindiens à la démocratie ». Pour lui, cette avancée progressiste et humaniste a été scandaleusement « occultée par les historiens contemporains ». Il veut rendre justice aux Peaux-Rouges !
Suivons un peu son raisonnement. Ce sera amusant. Il est donc patent que Geronimo a été élu démocratiquement au suffrage universel direct à la tête de sa tribu. Idem pour Sitting Bull. Quant aux Parlements de ces tribus, ils ont désigné leurs représentants à la proportionnelle pour tenir compte de toutes leurs sensibilités.
Cabrel s’indigne que quand on évoque la démocratie on se contente « de citer Athènes et Rome ». Aux orties Périclès, Aristote, Platon, Brutus, Cicéron, Gracchus…
Des usurpateurs ou des charlatans ! Il est bien connu d’ailleurs – on ne le répétera jamais assez – qu’Alexis de Tocqueville a écrit un livre célèbre « De la démocratie chez les Peaux-Rouges ».
Grâce à eux, les Etats-Unis auraient pu être une démocratie heureuse et florissante. Mais voilà, il y avait les cowboys. Ils ont massacré les Amérindiens chers à Francis Cabrel et ont parqué les survivants dans des réserves. C’est pourquoi les Etats-Unis sont devenus une dictature.
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