EDF et la SNCF dégradés par Standard and Poor's<!-- --> | Atlantico.fr
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Standard and Poor's a annoncé ce mardi l'abaissement d'un cran de la note d'EDF.
Standard and Poor's a annoncé ce mardi l'abaissement d'un cran de la note d'EDF.
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En tout, 13 entreprises sont concernées par ces nouveaux abaissements.

[Mis à jour le 17 janvier à 17h30]

Après un déjeuner de travail avec le leader espagnol, Mariano Rajoy, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a déclaré que la croissance et l'austérité devaient figurer dans l'agenda afin de pouvoir résoudre la crise actuelle de la zone euro.

"Restaurer la stabilité financière est la clé. Mais le président Rajoy et moi-même partageons le même point de vue : un agenda qui se base seulement sur une austérité fiscale n'est pas suffisant. Nous devons aussi nous focaliser sur la croissance et la création d'emploi", a-t-il soutenu.

[Mis à jour le 17 janvier à 16h30]

Les dégradations se poursuivent. Standard and Poor's a annoncé ce mardi l'abaissement d'un cran de la note d'EDF, de sa filiale RTE, ainsi que de la SNCF. La note A+ d'Aéroports de Paris est également placée sous perspective négative.

Au total, 13 entreprises publiques sont concernées par ces dégradations. Les raisons devraient être divulguées ultérieurement.

Cette décision intervient quelques jours seulement après l'abaissement de la note de la France par Standard and Poor's.

[Mis à jour le 17 janvier à 13h]

Le Fonds européen de stabilité financière est parvenu ce mardi à lever 1,5 milliards d'euros d'obligations à court-terme, à un taux de 0,26%, a-t-on appris auprès de la Banque centrale allemande.

L'émission a été sursouscrite 3,1 fois. Le FESF a donc reçu trois fois plus de demande que ce qu'il comptait lever comme fonds au début. La dégradation de sa note ne semble donc pas avoir fait fuir les investisseurs. Et pour le président du Fonds européen de stabilité financière, Klaus Regling, cet abaissement d'un cran à "AA+" n'aura que peu de répercussions.

Concernant la crise de la dette dans la zone euro, il reste, également, optimiste, estimant que l'euro résistera à la crise de la dette. "L'euro ne va pas s'effondrer, (...) aucun pays ne sera contraint à quitter la zone euro", a-t-il soutenu.

[Mis à jour le 17 janvier à 10h]

Après la dégradation de la note du Fonds européen de stabilité financière hier, les Bourses européennes ont ouvert en nette hausse ce mardi. Le CAC 40 a gagné 1,02% à 3.257,98 points, la Bourse de Londres 1%, celle de Francfort 1,27% .

Un bon début, et ce grâce à des statistiques chinoises qui ont été meilleures que prévues. Les ventes de détail en Chine ont ainsi pris 18,1% en décembre 2010, contre les 17,2% attendus.

[Mis à jour le 17 janvier à 8h10]

Jun Azumi, le ministre des Finances japonais a déclaré ce mardi que son pays allait continuer d'acheter des obligations du Fonds européen de stabilité financière malgré sa dégradation par S&P. Il a déclaré lors d'une conférence de presse : "Je ne pense pas que ceci remettra en cause immédiatement la crédibilité des obligations du FESF".

"Nous avons acheté ces obligations que nous considérons comme des actifs importants pour une gestion sûre" des réserves de changes du Japon, les deuxièmes plus importantes du monde après celles de la Chine, a précisé M. Azumi.

En 2011, le Japon a acheté entre 10 et 20% du montant des émissions du FESF en 2011 portant sur des obligations à court, moyen et long terme destinées à soutenir les pays en difficulté financière de la zone euro.

[Mis à jour le 16 janvier à 20h20]

Standard & Poor's abaisse la note à long terme du Fonds européen de stabilité financière. De AAA, le FESF passe à AA+. L'agence de notation confirme la note à court terme A-1+ et précise que la perspective est en développement.

Selon Klaus Regling, qui dirige le Fonds, "l'abaissement d'un cran de la note du FESF ne va pas réduire sa capacité de prêts de 440 milliards d'euros. Le FESF a les moyens de remplir ses engagements actuels et éventuellement d'autres, d'ici la mise en œuvre du Mécanisme européen de stabilité (MES) en juillet".

[Mis à jour le 16 janvier à 19h]

Au cours d’une conférence de presse avec le chef du gouvernement espagnol Mariano Raoy, à Madrid, le président français a appelé à "réagir à ces décisions (de Standard and Poor's) avec sang-froid, avec recul".

"Sur le fond des choses", la dégradation des notes, "ça ne change rien", a-t-il ajouté. "Ce ne sont pas les agences de notation qui doivent définir les politiques" des pays.

"Nous sommes face à une crise sans précédent qui nous impose de réduire nos dépenses, de réduire notre déficit mais aussi de trouver le chemin d'une nouvelle croissance en résolvant nos problèmes de compétitivité", a soutenu le président.

[Mis à jour le 16 janvier à 18h]

L'État a levé ce lundi 8,6 milliards d’euros de bons du Trésor. Une première émission réussie depuis la dégradation de sa note.

Puisque les taux d’emprunt étaient  en baisse par rapport à la dernière opération similaire, et les investisseurs ont répondue à la demande, rapporte l'Agence France Trésor, en charge de la dette française.

Sur les papiers à un an, le taux moyen payé par la France est de 0,406%. Sur ceux à six mois, 0,281%, et sur les titres à 3 mois, 0,165%.

Ces taux sont cependant plus hauts que ceux de fin décembre qui frôlaient les 0%.

Mais si ce bilan reste positif, il faut savoir que les émissions de titres à court terme reflètent peu la situation du marché…Car, malgré sa situation, la Grèce réussit encore à placer des bons du Trésor.

[Mis à jour le 16 janvier à 16h]

Après la dégradation de la note française par Standard and Poor's, le ministre français de l’Économie appelle à relativiser. La dette souveraine de la France est "un investissement qui ne comporte aucun risque", a affirmé François Baroin. Et d'ajouter : "Les obligations françaises sont parmi les plus sûres au monde".

Selon le ministre, la France est "un grand pays qui a une économie solide, qui a des fondamentaux importants, une économie diversifiée, une main d'oeuvre qualifiée, un système bancaire qui a une forte résistance et un niveau d'épargne élevé"

Pour François Baroin, il faut aujourd'hui "converger" vers l'Allemagne, le "bon élève", et "l'élément de référence" de la zone euro.

[Mis à jour le 16 janvier à 15h ]

L'agence de notation Fitch a indiqué ce lundi qu'elle ne prévoyait pas de dégrader la note de la France en 2012. "Sur la base de certaines tendances économiques et monétaires, nous ne devrions pas abaisser (la note de) la France cette année", a indiqué Ed Parker, chargé de superviser les notes des pays d'Europe, du Moyen-Orient, et d'Afrique chez Fitch Ratings. Pour l'instant, la perspective de la note française dans cette agence est négative.

Mais Ed Parker reste optimiste : selon lui la zone euro finira par sortir de cette crise de la dette souveraine.

[Mis à jour le 16 janvier à 14h40 ]

L'information a fait rapidement le tour des médias. Moody's qui maintient le triple A de la France. En réalité, l'agence de notation n'a rien décidé, rapportent Les Echos...

Dans une opinion de crédit publiée ce lundi, l'agence de notation affirme seulement qu'elle continue d'étudier la perspective de la note française, qui reste stable. Et Paris conserve pour l'instant son triple A. La décision d'une éventuelle dégradation de la note ne se fera que dans le courant du premier trimestre 2012.

[Mis à jour le 16 janvier à 14h30]

Après la dégradation de la note de neuf pays de la zone euro vendredi, les spéculations sur un abaissement de la note du Fonds européen de stabilité financière sont de plus en plus fortes, compliquant les démarches pour trouver des capitaux pour l’alimenter, a-t-on appris ce lundi. Les investisseurs attendent aujourd’hui davantage d’informations de l’Allemagne.

Ce matin, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaeuble, a déclaré que les garanties allemandes pour le FESF étaient suffisantes. Deux jours avant, c’est la chancelière allemande Angela Merkel qui s’exprimait. Samedi, cette dernière soutenait que l’annonce des dégradations par Standard and Poor’s n’aurait pas d’impact sur la contribution allemande dans le Fonds européen de stabilité financière, qui est aujourd’hui doté de 440 milliards d’euros.

[Mis à jour le 16 janvier à 13h]

A la mi-séance, l’indice CAC 40 perd 0,4% à 3.183,86 points. Les banques subissent cette dégradation de la note française par Standard and Poor’s, mais les conséquences sont moins importantes que prévues. Société générale perd 2,33%, BNP Paribas 1,78%, Crédit agricole 1,71%.

C’est Lafarge qui connaît la plus forte baisse du CAC 40et du SBF 120, en perdant 3,38%.

Les services aux collectivités et télécoms pâtissent également de la dégradation de la note de la France. Et pour cause : le gouvernement pourrait décider de prélever davantage les résultats de ces groupes pour améliorer les finances publiques. FranceTélécom perd ainsi 0,64% et et EDF 1,84%.

[Mis à jour le 16 janvier à 12h00]


Après la dégradation de la note française par Standard and Poor's, Moodys garde Paris sous surveillance. L'agence de notation a indiqué qu'elle examinait toujours la perspective stable de la note AAA de la France. Dans un rapport publié ce lundi , l’agence de notation salue cependant les mesures prises par le gouvernement français pour réduire le déficit public.
Mais si la conjoncture économique et financière continue de se dégrader, le triple AAA français pourrait être sous pression, a affirmé Moody's. C'est au premier semestre que l'agence devrait actualiser les notes des pays de l'Union européenne.
[Mis à jour le 16 janvier à 11h45]


Pour le président de l'Autorité des marchés financiers, l'une des conséquences majeures de la perte du triple A par la France est  le décrochage avec l’Allemagne, qui conserve, elle, cette note"C’est ça qui est un phénomène fort", a affirmé Jean-Pierre Jouyet sur France Info ce lundi matin.

"La France et l'Allemagne sont toujours dans le même bateau, mais il y a un bateau qui est un peu plus alourdi que l'autre en ce moment", a-t-il soutenu. Le président de l’AMF estime que la France subit aujourd'hui le contrecoup du paquet fiscal de 2007, à savoir une série d’exemptions instaurées après l’élection de Nicolas Sarkozy.

[Mis à jour le 16 janvier à 11h20]

Les Bourses européennes ont ouvert en baisse ce lundi mais ont rapidement effacé leurs pertes initiales. Le CAC 40 reprend 0,03% après avoir perdu plus de 1% en début de séance. La Bourse de Londres s’adjuge 0,21%, celle de Francfort 0,13% et celle de Milan 0,27%.

Les investisseurs devraient surveiller le premier emprunt de la France ainsi que l’évolution du marché obligataire européen.

Par ailleurs, Standard & Poor’s estime que la crise de la zone euro est due à une erreur de diagnostic. "Le diagnostic établi par les dirigeants de la zone euro ne reconnaît que très partiellement les véritables causes de l'origine de la crise", estime Moritz Kraemer, directeur du département notation souveraine européenne de S&P. Ainsi les Européens sont convaincus que la crise est une conséquence des déficits budgétaires excessifs.

Les mesures de rigueur prises au sein de la zone euro pourraient ne pas avoir l’effet recherché : "Un processus de réformes basé sur le seul pilier de l'austérité budgétaire risque d'aller à l'encontre du but recherché". L’inquiétude de la rigueur entraine une baisse de la consommation qui conduit à un ralentissement de l’économie.

L’agence de notation estime même que la règle d’or limitant constitutionnellement les déficits pourrait ne pas avoir d’effets. "Même s'il y avait eu une règle d'or budgétaire auparavant dans les pays de la zone euro, rien ne dit que la crise aurait été évitée", estime Moritz Kraemer.

[Mis à jour lundi 16 janvier à 9h]

Depuis la Guadeloupe où il était en déplacement, François Hollande a de nouveau attaqué Nicolas Sarkozy. "Ce n'est pas moi qui ait dit que ce devait être une priorité pour le gouvernement de conserver le triple A. Celui qui a dit ça, il est aujourd'hui sanctionné", a-t-il déclaré lors d'un meeting à Basse-Terre. "Ce n'est pas la France qui a été dégradée, c'est une politique, c'est une stratégie, c'est une équipe, c'est un gouvernement, c'est un président", a insisté le candidat socialiste.

[Mis à jour dimanche 15 janvier à 10h]

Tous les politiques ont désormais pris acte de la dégradation de la note de la dette française par Standard and Poor's vendredi, passant de "AAA" à "AA+", et . A l'exception, notoire, de Nicolas Sarkozy, qui n'a pas réagi à la sanction de l'agence américaine. C'est son Premier ministre qui s'est chargé d'aller au combat, livrant plusieurs réactions entre samedi et dimanche. 

Dans un entretien au Journal du Dimanche, François Fillon annoncé ainsi que la France procèdera à des ajustements de politique économique lorsque les chiffres de croissance pour 2011 seront connus. Pour le chef du gouvernement, "il n'y a pas de raison objective de modifier la perspective de croissance" pour 2012, toujours établie à 1%Il donne également confirmation que des mesures visant à abaisser le coût du travail seront prises à la suite du sommet social, qui se tiendra mercredi 18 janvier avec les partenaires sociaux à l'Elysée. Le gouvernement envisage notamment d'augmenter la TVA en contrepartie d'une réduction des charges salariales et patronales. 

Mais le François Fillon s'est également livré à une bataille rangée, à distance, avec le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande. Il a ironiquement suggéré, dans l'hebdomadaire du dimanche, que François Hollande soumette "son programme électoral à Standard & Poor's", estimant qu'"il serait intéressant de savoir ce qu'une agence de notation pense d'un programme dans lequel il n'y a que des augmentations de dépenses et des hausses d'impôts (...)". "Dans ce qu'il préconise, rien n'est en phase avec la situation de l'économie européenne. Cela devrait le conduire à plus de modestie dans les conseils qu'il donne au gouvernement", ajoute encore le chef du gouvernement dimanche. Samedi, il avait estimé que "François Hollande a particulièrement tort de prétendre que c'est notre politique qui est sanctionnée", tout en assurant que "la France est un pays sûr, un pays dans lequel les investisseurs ont confiance et peuvent avoir confiance". 

Depuis son QG de campagne samedi, François Hollande avait lui clairement mis en cause Nicolas Sarkozy : "c'est une politique qui a été dégradée, pas la France". Pour le candidat socialiste à la présidentielle,"c'est la crédibilité de la stratégie conduite depuis 2007 qui est mise en cause. Elle a manqué de cohérence, elle a manquée de constance et elle a manqué de clairvoyance et surtout de résultats".Il a également assuré que son programme pour 2012 permettra de "mettre la France sur le chemin du redressement dans la justice et par la croissance".

François Fillon regrette par ailleurs que "l'appétit avec lequel certains candidats à la présidentielle se sont jetés sur la décision de Standard & Poor's, avant même son annonce officielle, pour critiquer le gouvernement, ne dénote pas un grand sens des responsabilités. Au contraire, un peu de solidarité française face à cette situation m'aurait semblé bienvenue". 

La rigidité du marché du travail en cause  

L’agence américaine a expliqué sa décision, évoquant notamment « l'approfondissement des problèmes politiques, financiers et monétaires, de la zone euro" pour justifier sa décision. Selon S&P, la crise de la zone euro n’est pas uniquement due aux écarts des gouvernements dans la gestion de leur compte publics, au sein desquels les déficits se sont creusés parfois de manière abyssales, mais également le fait de « déséquilibres et divergences de compétitivité" entre pays membres.

La France pâtit de cette situation à l’échelle continentale. Mais dans ce cas particulier, elle fait aussi les frais d’une dette publique assez élevée et des rigidités du marché du travail. Le gouvernement tente d’attaquer ces problèmes, ainsi que l’a encore rappelé François Fillon dimanche. Mais pas assez vite, juge Standard and Poor’s, qui accole en conséquence une perspective négative à la nouvelle note de la France, un AA+, qui, s’il correspond à une sorte de 19/20, pourrait donc bien être abaissé en 2012 et 2013. Un scénario qui « au moins une chance sur trois » de se produire selon l’agence, notamment si Paris n’atteint pas ses objectifs de réduction des déficits, à 4,5% cette année et à 3% en 2013, c’est-à-dire dans les critères de Maastricht. Et ce quelque soit la couleur de la majorité politique qui prévaudra alors. 

L'Autriche, qui faisait partie des cinq pays européens à bénéficier encore des faveurs de l’agence avec un triple A, subit le même sort que la France. Les trois autres pays, l'Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg, conservent leur note maximale de AAA. L'Italie, l'Espagne et le Portugal sont dégradés de deux crans, la note de la dette italienne tombant à BBB+, au même niveau que le Pérou ou la Russie. Au total, neuf pays européens subissent les foudres de l'agence. 

A 100 jours de la présidentielle, la dette se réinvite dans la campagne électorale. Et sera assurément un fardeau pour le prochain locataire de l'Elysée. La France y était préparée : début décembre, Standard and Poor’s avait estimé que la plupart des pays de la zone euro pourraient voir leur note baisser,la France risquant de la voir reculer de deux crans. Elle devra maintenant affronter les conséquences d'une dégradation. 


Mélenchon, candidat de "la résistance" face aux agences

Depuis vendredi, les réactions se multiplient. En meeting samedi soir à Saint Herblain, Jean-Luc Mélenchon a appelé à "résister face aux agences de notation". Fustigeant en Marine Le Pen, François Bayrou, François Hollande et Nicolas Sarkozy les "quatre Dalton" de l'austérité, il a préconisé une relance de l'économie par une augmentation du smic horaire "de deux euros" pour le porter à 1 700 euros brut, un "audit citoyen" sur la dette, un "emprunt forcésur les banques ou encore que la Banque centrale européenne puisse prêter directement aux Etats - ce que ne permettent pas les traités européens - "au même taux qu'elle prête aux banques, c'est-à-dire à 1 %".

Les premières réactions n’avaient pas tardé dès vendredi après-midi. Eva Joly a immédiatement fustigé "l’échec de la politique de Nicolas Sarkozy"Pour la candidate d'Europe Ecologie - Les Verts à la présidentielle "les cadeaux fiscaux" faits par le chef de l’Etat ont "aggravé" la situation économique du pays. L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, a préconisé une politique de "relance de l'activité économique". La socialiste Marisol Tourraine, membre de l’équipe de campagne de François Hollande a elle craint que la dégradation influe sur le sommet social prévu à l’Elysée le 18 janvier : "Nicolas Sarkozy va prendre prétexte de cette dégradation pour imposer des mesures qui n'auront été ni discutées, ni négociées et dont on a toute raison de penser qu'elles seront mauvaises pour l'économie", a-t-elle estimé.

Le président du Modem, François Bayrou a estimé que "toutes les déclarations optimistes et péremptoires de ces derniers mois [étaient] donc cruellement démenties" par la perte du triple A. Il s'est placé dans la perspective de la présidentielle, jugeant que les "gouvernements de gauche et de droite portent leur part de responsabilité" dans cette dégradation, avant de conclure : " les Français ont une chance, c'est d'être devant l'échéance qui leur permettra d'exiger de leurs futurs dirigeants qu'ils suivent enfin le chemin du redressement".

Marine Le Pen, candidate du Front national  à l'élection présidentielle, a quant à elle vu dans cette nouvelle "la première étape de l'éclatement de la zone euro". "Rien dans ce que propose François Hollande, Nicolas Sarkozy ou François Bayrou n'apporte de solution", a-t-elle ajouté, considérant que la dégradation du triple A "valide" son projet de désendettement de la France, qui se base sur la sortie de la zone euro ou la monétisation de la dette.

Sur Europe, 1, le candidat de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan a fustigé une "politique totalement stupide" de la France, lui prédisant "un destin à la grecque", si "elle continue comme ça".  Pour le président de la CGPME Jean-François Roubaud "il est évident que ce n'est pas un signal positif et ce n'est pas ce qui va améliorer le moral de nos chefs d'entreprise et de l'économie française". Selon lui, la perte du triple A va affectera l'investissement et les embauches.

Pour Alain Minc, Standard & Poor's sont "des pervers graves"

Autre son de cloche du côté de la majorité."La France est une valeur sûre,elle peut rembourser sa dette", a assuré dès vendredi Valérie Pécresse sur BFM-TV. La ministre du Budget n’a pas pour autant confirmé la dégradation de la note française, estimant qu’elle "ne spécule ni dans un sens ni dans l'autre sur les décisions des agences de notation"François Baroin, son homologue à l’Economie s’est lui rendu à l’Elysée dans l’après-midi.

D'après le journaliste du Monde Arnaud Leparmentier, Nicolas Sarkozy n'a pas prévu de réagir. Le chef de l'Etat et son entourage seraient en tout cas furieux de cette annonce.  Alain Minc, conseiller du chef de l'Etat déclare ainsi que dégrader la note de la dette "la semaine ou les marchés européens se normalisaient, comme l’a fait remarquer Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, on n’a plus affaire à des pompiers pyromanes, mais à des pervers graves".

Enfin, plusieurs économistes se sont voulus assez rassurants, estimant d'une part que la perte du AAA était attendue de longue date, rappelant d'autre part que la dégradation de la note des Etats-Unis en août dernier par Standard and Poor's n'avait pas influé sur la capacité à emprunter du pays. 

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