C’est grave docteur ?
Et Sanofi inventa la molécule de la diversité
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Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Les entreprises produisent. Telle est leur vocation. Et puis elles vendent au meilleur prix pour elles, puisque leur raison d’être est de faire des bénéfices. Et pour faire le maximum de bénéfices, il faut montrer patte blanche. Ainsi les entreprises se parent de leurs plus beaux atours pour séduire les gogos.
Elles décrètent qu’elles sont « citoyennes ». Que leurs produits sont « éco-responsables ». Ou qu’ils sont « issus du commerce équitable ». Puis, pour montrer leur inclusivité, elles font figurer dans leurs publicités des filles voilées …
Mais la camelote reste la même bien qu’enrobée d’une faveur bien-pensante. Dans cette course au profit, les laboratoires Sanofi viennent d’innover. Ils se sont dotés en 2022 d’un comité chargé de « promouvoir » l’égalité femmes/hommes et l’inclusivité. Qu’est-ce que ça a à voir avec les médicaments ? Rien, strictement rien ! Mais ça fait bien.
Et pour rejoindre ce comité, les laboratoires Sanofi ont nommé Elisabeth Moreno, ancienne ministre de l’égalité femmes/hommes. Pour elle, c’est un juteux fromage. Et Sanofi se chargera de répercuter ses émoluments sur le prix des médicaments. Quant au capitalisme, il administre la preuve de sa capacité à s’adapter à toutes les situations. C’est pourquoi nous attendons avec impatience l’arrivée dans les pharmacies du Doliprane inclusif.
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