Et Libération inventa « le spectre de la bande RN »… <!-- --> | Atlantico.fr
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Une photo prise dans un studio d'enregistrement de la radio Europe 1, le 26 mars 2013, au siège de la radio à Paris.
Une photo prise dans un studio d'enregistrement de la radio Europe 1, le 26 mars 2013, au siège de la radio à Paris.
©Fred DUFOUR / AFP

Mieux que la bande FM !

Le journaliste auteur de cette trouvaille a été chaudement félicité : « c’est bon ça coco ! ».

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La « Une » de Libération fait froid dans le dos. On peut y lire en lettres énormes : « le spectre de la bande RN » ! On y voit deux micros symbolisant CNews et Europe 1. Le tout dans des couleurs criardes susceptibles d’appâter des lecteurs qui fondent comme neige au soleil.

A notre avis cette « Une » n’est pas parfaite. Elle aurait été très réussie si elle avait été coloriée entièrement en brun et avec des sigles « SA » autour des micros de CNews et d’Europe 1. Mais le directeur artistique du journal devait être fatigué ce jour-là…

Europe 1 est en effet à vendre : Lagardère veut s’en débarrasser. Vincent Bolloré est acheteur. Quand il aura mis la main sur la radio de Lagardère, voilà ce qu’il en fera. Il laissera Zemmour sur CNews qui lui appartient déjà. Et sur Europe 1 il accordera quinze minutes quotidiennes à Marine Le Pen pour une causerie au coin du feu.

Mais pour montrer son ouverture d’esprit, il ouvrira ses micros à Florian Philippot, Marion Maréchal et Robert Ménard. Bolloré est un mauvais milliardaire. Celui qui assure les fins de mois de Libération est un bon milliardaire.

Libération n’a presque plus de lecteurs et encore moins d’amis. Il lui reste, pour exister, ses ennemis – des fascistes – qu’il multiplie par mille, par cent mille. Plus ce journal s’invente d’ennemis, plus son courage et sa fougue téméraire sont ainsi mis en valeur.

Mais Libération a des alliés qu’il cache à ses lecteurs : « le spectre de la bande BP ». Rien à voir avec une quelconque marque de carburant. BP est ici pour « Bien-Pensance ». Nous avons nommé France Inter, France Info et France Culture. Ces radios n’ont pas besoin de milliardaires : elles vivent de notre redevance.

Les pitoyables acrobaties de Libération nous font irrésistiblement penser au « Désert des Tartares » de Dino Buzzati. Dans un fort, un officier scrute inlassablement l’horizon dans l’attente d’un ennemi qui ne vient pas. Les années passent et l’ennemi se fait toujours désirer. L’officier finira par mourir de langueur et de maladie. C’est ce qui risque d’arriver à Libération.    

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