Esther Benbassa témoin d'une rafle… Ces élus du peuple qui mériteraient vraiment d’être arrêtés<!-- --> | Atlantico.fr
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La sénatrice d'EELV Esther Benbassa mériterait d'être arrêtée.
La sénatrice d'EELV Esther Benbassa mériterait d'être arrêtée.
©Reuters

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Ah, la gauche et ses obsessions... Après "l'esprit munichois" évoqué par Harlem Désir à propos du refus de certains députés d'intervenir en Syrie, c'est cette fois la sénatrice d'EELV Esther Benbassa qui atteint le point Godwin en comparant l'affaire Leonarda avec une rafle sous l'occupation.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Esther Benbassa est une universitaire assez connue. Elle est bardée de diplômes et a écrit de nombreux livres. La plupart traitent de l’histoire du peuple juif, une spécialité dans laquelle tout est permis, y compris les âneries et les contrevérités. Mme Benbassa, forte de ses certitudes, dont la principale consiste à marteler que les Musulmans ont remplacé les Juifs comme minorité souffrante et persécutée, se flatte d’être à contre-courant. C’est chic et ça peut servir. La preuve, elle est depuis peu sénatrice écologiste. Et les écologistes sont – comme nul ne l’ignore – extrêmement regardants sur les qualités intellectuelles de ceux et celles dont ils assurent la promotion.

Donc, Mme Benbassa ne pouvait rester absente du concert d’indignation qu’a soulevé l’expulsion de la jeune Leonarda du côté de la gauche du PS, des écologistes, du Front de gauche et de quelques associations spécialisées. Et pour qu’on l’entende, elle a fait fort. Très fort.En quelques lignes – une vingtaine – elle a réussi avec une facilité qui en dit long sur son savoir-faire à réunir tous les poncifs les plus éculés de l’indignation réputée antiraciste.

Le retour des « heures les plus sombres de notre histoire » ? Mais oui, c’est dans son texte ! L’adjectif « nauséabond » qui trône au sommet du dictionnaire des idées reçues de la bêtise bien-pensante ? Oui, il est aussi dans son texte !

Mais il fallait faire mieux et plus. Sinon la voix d’Esther Benbassa aurait été noyée dans le tombereau d’insultes, du genre : « ignoble », « inhumain », « lepéniste », déversées sur le fasciste Valls. Et – eurêka ! – elle a trouvé. Le mot « rafle » n’ayant pas encore trouvé preneur, elle s’en est emparée. Ainsi, selon la sénatrice écologiste, Leonarda a été victime d’une « rafle ». C’est pas mal car ça rappelle – n’est-ce pas ? – les « heures les plus sombres de notre histoire »…

En France, et depuis bien longtemps, la seule rafle que les historiens connaissent et reconnaissent, c’est celle du Vél’d’Hiv en juillet 1942. Des milliers de Juifs, hommes, femmes et enfants, parqués puis envoyés à Drancy, et de là vers les chambres à gaz. Mme Benbassa est, rappelons-le, spécialiste de l’histoire du peuple juif. Et peut-être pense-t-elle que la rafle du Vél’d’Hiv est – comme disait l’autre – « un point de détail dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale » ? Ou peut-être croit-elle, la géographie étant sans doute son point faible, que Mitrovica, où réside dorénavant la jeune Leonarda, est en Pologne, et que c’est le nouveau nom d’Auschwitz ?

Pour conclure, prenons la dernière phrase de son texte. Elle écrit ceci à propos de l’expulsion de la jeune Kosovare. « Il me sera difficile de supporter plus longtemps ce genre de spectacle indigne du pays des droits de l’homme. » La menace est sérieuse. Va-t-elle gifler Manuel Valls ? Exiger des ministres écologistes qu’ils rompent leur alliance avec le PS en voie de lepénisation ? Traiter Hollande de Pétain ? Ou alors, et plutôt, quitter la France, pays indigne, pour le Kosovo – si l’on en juge d’après les photos et les interviews qu’ils accordent, Leonarda et les siens ne se portent pas trop mal ?

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

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