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Entre les opposants à l’immigration, et ceux qui la considèrent comme une “chance” pour la France, qui a vraiment songé à entretenir la communauté nationale qui nous fait tant défaut aujourd’hui ?
©Reuters

Tribune

La France, terre d'asile et d'immigration a oublié d'être une terre de communion entre ceux déjà là depuis très longtemps et ceux posant leurs valises plus récemment et au fil du temps.

Zohra Bitan

Zohra Bitan

Membre fondatrice de La Transition, Zohra Bitan est cadre de la fonction publique territoriale depuis 1989, ancienne conseillère municipale PS de l'opposition àThiais (94), et était porte-parole de Manuel Valls pendant la primaire socialiste de 2011. Militante associative (lutte contre la misère intellectuelle et Éducation), elle est l'auteur de Cette gauche qui nous désintègre, Editions François Bourin, 2014.

 
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Nous avons d'un côté des femmes et des hommes pétris de haine et n'hésitant pas à aller jusqu'à tuer.

Elles et ils sont tous de confession musulmane et peu importe qu'ils soient pratiquants ou pas, tous adhérent à un concept mortifère extrait d'un livre dont la teneur est d'un autre âge. Mais peu leur importe si ce que dit ce livre date d'une époque où la barbarie était usuelle, c'est dit dans le Coran donc c'est applicable indéfiniment dans le temps.

Ces gens sont fous et c'est le terme car quiconque tue est fou et quelle qu'en soit la raison même si l'on peut discuter des circonstances pour certains. 

De l'autre côté nous avons des gens de confession musulmane dont les lunettes qu'ils portent sautent les paragraphes les plus barbares ; ils se contentent d'apprécier essentiellement ce que leur cœur est capable d'accepter : la foi et dans ce qu'elle a de personnelle, de néfaste pour personne et surtout discrète.

Et puis au milieu de ces gens, il y a les autres, ceux qui font des lectures globales, ceux qui trient, ceux dont les lunettes sont des loupes, ceux qui ne voient plus rien.

C'est parce que personne n'a songé à construire une communauté nationale solide, rassemblée et dont le seul toit qui l'abrite est la République, dont la seule table à partager est celle où l'on sert de la liberté, de la démocratie et des valeurs dont on ne se lasse pas !

Aucun dirigeant de ce pays depuis 40 ans n'a travaillé à cette œuvre, tous obsédés par le pouvoir, tous le cerveau compartimenté de communautés à qui ils dispensent leurs messages et subsides en fonctions des grognes des uns et des autres qui se présentent et des scrutins qui se profilent espérant rafler un pouvoir dont l’usage n’a jamais été le bien commun.

Et puis le temps passe, chacun de ces politiques, creusant un peu plus à coup de pioches, le fossé entre les uns et les autres.

La France, terre d'asile et d'immigration a oublié d'être une terre de communion entre ceux déjà là depuis très longtemps et ceux posant leurs valises plus récemment et au fil du temps.

Certain nous disaient "L'immigration était une chance pour la France". Outre le fait qu'ils ont omis de dire aux immigrés que la France est une chance pour eux, c'était surtout une aubaine pour la classe politico médiatique. Commerce électorale inépuisable, encre coulant à flot pour les protéger ou les stigmatiser, qui mieux que les immigrés, leurs descendants dont la majorité sont devenus français pour meubler une actualité entière, chaque jour d'une année et ce depuis des décennies. Au détriment d’une crise économique passée de conjoncturelle à systémique ; un chômage de masse faisant 14000 morts par an dans notre pays et la liste des maux est dramatiquement bien longue.

Protégés par les uns ou stigmatisés par les autres, finalement l’utilisation de l’immigration, carte de séjour ou française, est sans fin, sans limite, sans décence, sans-gêne, sans honte, sans retenue !

Personne n'a songé à construire ce pont entre ces visages, ces histoires, ces identités pour qu'un jour nous puissions, lors de grande zone de turbulence nous y retrouver, collés les uns aux autres tel un mur indestructible pour affronter l'ennemi, celui qui par exemple nous menace aujourd'hui.

Oh bien sûr vous allez me dire que j'ai oublié de vous parler d'échec de l'intégration, de ces gens aux us et coutumes d'un autre âge et de leur détermination à ne jamais faire leur notre France !

Mais voyez-vous ce n'est pas à moi que l'on peut reprocher le manque de lucidité, l'honnêteté de mes propos qui me valent tant de renvoie dans des cases dont il est inutile de rappeler la liste ici. 

Je n'ai pas de baguette magique ni de solutions toutes faites mais ce que je poursuis depuis toujours c'est de bâtir ce pont. Je suis moi-même ce pont au regard de mes choix de vie. Je passe d'une rive à l'autre tirant les uns et les autres à faire communauté nationale. J’ai du mal à choisir dans l’humanité et les particularités de chacun ; peu m’importe les couleurs des visages ou les conditions sociales, mon seul indicateur est la soif de liberté ; cette liberté que l’on chérit pour soi et pour laquelle on est prêt à mener toutes les batailles pour que d’autres en jouissent à leur tour. 

Car c'est cela qui me rassure, c'est cela qui me met en sécurité, c'est lorsque je me sens dans une communauté nationale, dans ma communauté nationale.

Si nous devions chacun d'entre nous travailler à quelque chose, ce doit être à la reconstruction de la communauté nationale et c'est une urgence. Clamer que nous sommes unis n'est qu'un slogan trop facile et désuet tant le danger est puissant. Quant au vivre ensemble, enterrons le de toute urgence pour ce qu'il a créé de division et pour ce qu’il a subit de falsifications.

Le seul endroit où nous devons nous retrouver c'est sous le toit de la France et si certains n'arrivent pas à y accéder, construisez des ponts, solides, suffisamment grands pour y accueillir tous ceux qui aspirent à vivre sous ce toit.

Car c’est lui qui nous garantit d’être libre, c’est lui qui nous garantit la protection contre toutes formes d’obscurantisme et c’est aussi lui qui nous préservera le bonheur de choisir la vie que l’on veut mener !

Et si toutefois, certains ricanent et se moquent  à vous voir bâtir la reconstruction de la communauté nationale, attrapez-les et jetez les par-dessus le pont. Qu'ils aillent errer, le diable se chargera d'eux !

Nous ne lutterons pas contre cet ennemi qui continue de nous menacer en attendant que la classe politique nous mette à l'abri.

Il nous appartient, à chacune et à chacun d’entre nous, de construire cet abri et son mode d'emploi est entre nos mains.

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