Entre la tragédie grecque et les déboires liés à la loi Macron, les entrepreneurs au bord de l'épuisement

Heureusement les congés arrivent. Même pour les entrepreneurs. Car un jour où l’autre, les galériens doivent lâcher les rames, pour mieux les reprendre en main. J’aurai le plaisir, comme l’année passée, d’alterner des billets de croissance, fait par des membres de Parrainer la Croissance, qui j’espère laisserons des marques sur vos maillots de bain. Sur le tourisme, la ruralité et bien d’autres thèmes. Mais aussi de vous offrir un petit panorama des nouveautés « made in USA », lors de mon périple annuel dans mon ancien pays de résidence. Et aux USA, tout va vite. Cela justifiera l’entraînement intensif que je m’impose tous les matins, pour être « in shape » pour l’été, comme ils disent.

Revenons à la raison de cette ode au repos. La Grèce m’a, comme vous j’imagine, épuisé. Epuisé par cette attitude de négociateur de marchand de fromage de chèvre, qui fait durer le déplaisir pour nous procurer un maximum de gêne. La Grèce, ce pays au passé (lointain) si glorieux, terre à qui nous devons les plus grands, les plus beaux concepts démocratiques et sportifs, est tombée si bas, si peu, si triste. Tsipras, transformé en épouse d’Ulysse, défaisant la nuit, ce qu’il faisait le jour. Un bien mauvais remake de l’Iliade.

Aux mains de populistes dogmatiques, qui osent mettre sur le terrain larmoyant de la charité, de la solidarité, de l’humanisme, une dette qui n’est due qu’à leur incapacité à se doter d’une classe politique digne d’un passé glorieux, et d’une population laxiste, qui pense que ne pas payer d’impôt doit leur être pardonné, par le reste des Européens, qui doivent ne surtout pas leur en tenir rigueur et effacer l’ardoise. Nous sommes fautifs, selon eux, de les avoir financés quand ils allaient tomber dans l’abime. La Troïka a osé les sauver et pour payer ce méfait, elle doit payer ou plutôt accepter de ne pas l’être. Comme le disait une femme pourtant conciliante, excellente négociatrice et humaniste jusqu’au bout de ses mèches blanches, dont tout le monde connaît la classe et l’ouverture d’esprit : « il faudrait que nous ayons des adultes à la table de négociation !! ».

Je ne veux plus aller me « faire voir chez les Grecs ». J’aurais accepté à un certain point d’y partir en congés afin de participer à un mouvement destiné à leur donner espoir et contribuer à remplir leurs caisses, mais leur dirigeants m’en ont dégoûté. Le fait d’être jeune et charismatique ne donne pas le droit de se moquer du monde et de se faire traiter de « terroriste » par son ancien commando du Trotskysme caverneux. Ce pays qui représente 0.5% du PIB mondial a pris 95% des titres de la presse pendant plus de 8 semaines, c’est insupportable. Qu’ils sortent ou qu’ils paient, mais par pitié, laissez leur 24H et passons à des sujets plus importants. Comme l’immense danger que représentent DAECH et ISIS, qui fait déborder le désespoir dans nos pays incapables de leur offrir la moindre perspective. Ce sujet mérite bien plus notre angoisse quotidienne, car le péril est mondial et porteur d’une guerre qui pourrait agiter sérieusement nos civilisations pour les 30 prochaines années.

Epuisement encore. La Loi Macron. Un ministre pris en étau entre une gauche passéiste qui ne réalise pas qu’elle a perdu depuis longtemps son électorat traditionnel. Qui n’a pas réalisé, que dire que libérer la société va à l’encontre des idées socialistes, oubliant au passage que la gauche était censée lutter contre les rentes et les blocages « bourgeois » de la société, était juste insensé. Qui voudrait qu’on fasse plutôt du social que de l’économie et que les « cadeaux » aux entreprises sont une autre insulte au socialisme. Pauvre gauche !  Pauvre Macron, prendre une telle gauche par un boxeur usé, est véritablement une insulte à l’intelligence et au pragmatisme.

Et une droite qui mérite bien son surnom de « la plus stupide du monde ». Au moins une chose qui n’a pas changé avec le changement de nom ! Une droite qui va jusqu’à attaquer la loi devant le Conseil constitutionnel. Au moins nous savons à quoi sert l’argent indécent versé à nos représentants. A faire de la procédure contre l’esprit de réforme. La droite ! Alors qu’elle devrait applaudir un homme qui pourrait être de son camp et s’est lancé dans des réformes dont la droite aurait dû s’emparer bien plut tôt. Pendant le quinquennat précédent par exemple. Heureusement que quelques-uns, comme Frederic Lefebvre, ont un peu plus de vision, de retenue et de pragmatisme. Pauvre Macron, se prendre une droite d’un boxeur aigri de n’avoir offert aux entrepreneurs et aux Français, un début, même timide, même imparfait, de réforme, qui est la seule voie garantissant le rebond de notre pays. « Pas de réforme, pas de chocolat »…

Nous sommes épuisés. Le temps politiques ressemble à une averse de neige en plein juillet. Le climat qui règne sur les décisions erratiques de ces hommes et femmes, qui n’ont jamais travaillé pour la plupart, est une insulte pour les Français et pour ceux, entrepreneurs, qui se mouillent chaque jour même par temps sec, pour créer, développer, croître et embaucher. Nous aimons nos salariés. Ils sont la clé indispensable à notre réussite. Le jour où nos politiques le comprendront et comprendront que leur obsession de le nier et de vouloir régir le moindre de nos rapports, en nous ensevelissant sous ces 400 000 normes qui tuent l’amour et la passion d’entreprendre dans ce pays, ce jour-là mes amis, les entrepreneurs seront en congés toute l’année, et la France au travail avec moins de 5% de chômage. Il faut bien avoir des fantasmes avant l’été, pour le passer serein. C’est le mien ! Bon été et merci de votre lecture fidèle tout ce premier semestre.