Écologie positive : une stratégie de progrès, de croissance et de puissance pour le retour de la France (épisode 7)<!-- --> | Atlantico.fr
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"Il est temps pour le camp républicain de dire que ce qui est bon pour l’industrie, extractive ou de transformation, en particulier l’exploitation pétrolière et l’industrie automobile, est bon pour la France", estime Yves Roucaute.
"Il est temps pour le camp républicain de dire que ce qui est bon pour l’industrie, extractive ou de transformation, en particulier l’exploitation pétrolière et l’industrie automobile, est bon pour la France", estime Yves Roucaute.
©REMY GABALDA / AFP

La série de l'écologie positive

Septième épisode de la série d'Yves Roucaute consacrée à l'écologie.

Yves Roucaute

Yves Roucaute

Yves Roucaute est philosophe, épistémologue et logicien. Professeur des universités, agrégé de philosophie et de sciences politiques, docteur d’État en science politique, docteur en philosophie (épistémologie), conférencier pour de grands groupes sur les nouvelles technologies et les relations internationales, il a été conseiller dans 4 cabinets ministériels, Président du conseil scientifique l’Institut National des Hautes Etudes et de Sécurité, Directeur national de France Télévision et journaliste. 

Il combat pour les droits de l’Homme. Emprisonné à Cuba pour son soutien aux opposants, engagé auprès du Commandant Massoud, seul intellectuel au monde invité avec Alain Madelin à Kaboul par l’Alliance du Nord pour fêter la victoire contre les Talibans, condamné par le Vietnam pour sa défense des bonzes.

Auteur de nombreux ouvrages dont « Le Bel Avenir de l’Humanité » (Calmann-Lévy),  « Éloge du monde de vie à la française » (Contemporary Bookstore), « La Puissance de la Liberté« (PUF),  « La Puissance d’Humanité » (de Guilbert), « La République contre la démocratie » (Plon), les Démagogues (Plon).

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III. 1. Réarmement moral : la fable de la France industrielle coupable d’esclavagisme et d’autres maux de l’humanité

Pas de nation puissante sans éthique forte qui unit ses membres.

Faut-il accepter la culpabilisation ? Cette formidable expansion de la France depuis la révolution industrielle se serait-elle faite à coups d’esclavagisme et d’exterminations ? Et faudrait-il maudire son histoire et soi-même ?

Non ni la France, ni l’Europe industrielle et le capitalisme n’ont inventé l’esclavagisme, le colonialisme, l’impérialisme, l’oppression des individus selon leur race ou leur sexe.

C’est le contraire. Ainsi, comme je le démontre dans mon livre, toutes les sociétés, oui toutes, ont pratiqué le colonialisme, et l’esclavagisme depuis les premières sédentarisations, de Sumer aux empires des grands lacs africains, de la Chine aux empires arabes et turcs.

Et qu’ils nous disent d’où ils parlent ceux qui prétendent le contraire !

Ce que la France a inventé ? C’est l’abolition de l’esclavage, c’est l’égale dignité des hommes et des femmes, c’est le respect des droits individuels.

Elle est le premier pays au Moyen-Âge à avoir interdit sur son sol l’esclavage en 1315. Et s’il a été rétabli honteusement dans les seules colonies, c’est encore en France qu’a été proclamée en 1789 la déclaration universelle, oui universelle, des droits de l’Homme.

Ou, en France, et non dans un autre pays.

Et c’est en France, qu’en 1794, a été proclamé le principe de l’abolition universelle de l’esclavage, un temps rétabli par Bonaparte puis confirmé en France et dans les pays européens industrialisés au XIXème siècle.

Oui, en France et non dans un autre pays.

Et c’est la France qui, en 1848, a aboli l’esclavage qui existait en Algérie. Et qui ne put l’être qu’en 1922 au Maroc en raison des oppositions locales. Et c’est encore la France qui a réussi à abolir l’esclavage interafricain au Mali en 1905.

Oui, l’esclavage a duré bien au-delà de 1848 dans la plupart des autres pays non chrétiens. Pour donner quelques exemples, au Kenya, il est aboli en 1907, d’ailleurs par les Anglais, en Iran, en 1928, au Qatar, en 1952, à Oman, en 1962, en Arabie Saoudite et au Yémen, en 1970, au Pakistan, en 1992, au Niger en 1999…

Oui, qu’ils me disent d’où ils viennent les donneurs de leçons !

Et force est de constater qu’il ne reste aucun survivant des descendants d’esclaves dans la plupart des pays autres qu’Européens, comme en Turquie ou dans les pays arabes où ce commerce a tué des millions d’Africains, d’Européens et Asiatiques, les femmes et les hommes étant systématiquement tués après « usage ».

Alors, oui, l’esclavage par les Européens fut lui aussi ignoble. Mais cela ne donne pas le droit aux démagogues de transformer leurs descendants plus de deux siècles après en coupables. Car si nous sommes comptables des crimes de nos ancêtres alors tout le monde l’est, africains, asiatiques et amérindiens qui étaient colonialistes et esclavagistes aussi et qui n’ont jamais songé à une telle abolition universelle.

Et nul n’est comptable des crimes de ses parents.

Et nous pouvons être fiers d’être les héritiers de cette conscience née de la spiritualité juive et chrétienne, et laïcisée par les Lumières que nous devons transformer la nature et assujettir ce qui s’y trouve, en ayant toujours en vue le point de vue de l’humanité. Un point de vue qui s’impose chaque jour davantage dans le monde contre les obscurantismes rouges et verts.

Tout cela est le point de vue de l’écologie positive qui célèbre l’humanité et sa maison et non des mottes de terre et leurs prétendus esprits.

III. 2 Chemin de la croissance, chemin de la puissance

La course à la croissance est aussi celle de la puissance.

C’est elle qui avait fait de la France une puissance de premier ordre.

C’est elle que le général de Gaulle a relancé avec la Vème République.

C’est son oubli qui conduit à la décadence.

Car sans croissance, voilà la dépendance. La dépendance énergétique, la dépendance militaire, la dépendance agricole, la dépendance industrielle, la dépendance technologique et la défaillance morale.

La croissance c’est, au contraire, l’assurance de la souveraineté politique et des éléments classiques de la puissance.

C’est l’assurance de la puissance économique, mise à mal comme le montre la baisse de notre rang mondial

C’est l’assurance de la puissance militaire, mise à mal aujourd’hui comme le montrent nos échecs en Afrique

C’est l’assurance de la puissance de contrôle de nos frontières et de la sécurité intérieure mises à mal comme le montrent l’immigration non contrôlée et les quartiers de non-droit

C’est l’assurance notre souveraineté énergétique et technologique, mises à mal par une politique publique inconsistante tournée vers une prétendue transition énergétique et incapable de mettre en place les financements à la mode US

C’est l’assurance de la puissance morale de la France par la multiplication des richesses et des brevets qui font le bien-être et l’emploi mise )à mal par la décadence morale.

C’est la possibilité corrélative d’une expansion démographique en permettant aux familles de n’avoir pas le souci des lendemains

L’urgence est là. Il est temps pour le camp républicain de dire que ce qui est bon pour l’industrie, extractive ou de transformation, en particulier l’exploitation pétrolière et l’industrie automobile, est bon pour la France.

Au lieu d’ouvrir de freiner ou de détruire notre industrie au nom de chimères vertes et d’offrir nos marchés aux concurrents chinois ou américains il est temps de rouvrir tous les dossiers avec de vrais scientifiques et nos industriels. Schiste, pétrole, charbon, lignite, défense des véhicules thermiques et de l’aviation… Oui, ce qui est bon pour Total, Air France ou Valéo est bon pour la France.

Cessons la destruction de notre fleuron agricole. Ce qui est bon pour nos agriculteurs est bon pour la France. Ouvrons le dossier de l’expansion avec les professionnels de l’agriculture, agriculteurs, industriels et savants des biotechnologies et des nanotechnologies, et laissons des ignorants verts prier Gaïa en croyant qu’ils n’ingurgitent pas d’OGM tous les matins quand ils achètent leur pain complet qui est issu d’OGM créés 6 000 ans avant Jésus-Christ.

Cessons d’orienter des financements vers des énergies alternatives qui ne sont que des alternatives à notre puissance. Et réorientons la politique publique vers la baisse de la dette, la dérèglementation des obligations obscurantistes et une politique d’investissements à l’américaine des recherches en biotechnologie, en nanotechnologie en intelligence artificielle, en robotique, dans le nucléaire et dans tous les domaines qui servent la croissance… Car ce qui est bon pour la libération de la créativité est bon pour la France.

Oui, la croissance rime avec la puissance, et la décroissance, avec la décadence.

Quant à l’élément centrale de la puissance, la puissance morale, il faut le réarmement que permet une écologie positive ;

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