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Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, photo AFP
Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, photo AFP
©STRINGER / AFP

Dupond-Moretti va devoir se trouver un avocat…

Étrange retournement des rôles.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La Cour de justice de la République, la plus haute juridiction française, a tranché. Le garde des Sceaux va être déféré devant elle pour “prise illégale d’intérêt”.

Il lui est reproché d’avoir tout fait pour entraver la carrière de deux anciens membres du Parquet national financier. Le ministre qu’il est voulait venger l’avocat qu’il était. 

Il y a quelque temps, alors que Dupond-Moretti n’était encore qu’un des avocats de Nicolas Sarkozy, il avait eu à faire au Parquet national financier. Les magistrats ont mis son portable ainsi que celui de l’ancien président de la République sur écoute. Les magistrats voulaient savoir s’il y avait une taupe qui les renseignait sur l’avancée de l’enquête concernant Nicolas Sarkozy.

Furieux, il hurla : “Ce sont des méthodes de barbouzes”. Mais alors qu’il était déjà ministre, le Conseil supérieur de la magistrature a donné raison aux magistrats.

Pour autant, Elisabeth Borne lui a accordé sa confiance. Elle vient de la renouveler avec cette phrase : “J’ai confiance en lui”. Ces mots-là, qui sont purement de circonstances, ne veulent strictement rien dire. Dupond-Moretti, de son côté, a déclaré : “Je suis serein”.

Pareil, une phrase rituelle et vide de sens.

En attendant son procès qui aura lieu en novembre, Dupond-Moretti aura de quoi parler avec son ami Sarkozy. Ils joueront aux fléchettes avec une cible où figureront les photos des juges du Parquet national financier. Dupond-Moretti est toujours ministre : pour combien de temps encore ?

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