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Des buts pas comme les autres au match de foot entre une équipe de "jeunes" et une équipe de migrants : deux blessés par balles !
©Sebastien SALOM-GOMIS / AFP

Penalty ?

Ouest-France qui rend compte de cette rencontre sportive ne dit pas qui a finalement gagné.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ca s'est passé vendredi dans le quartier Bellevue, un quartier "sensible" de Nantes. S'y déroulait un match de foot entre une équipe de "jeunes" et une équipe de migrants. Un match amical ?

Pas tant que ça. Certes les "jeunes" et les migrants se côtoient tous les jours. Mais les premiers habitent des HLM et les seconds un foyer. Une différence d'habitat qui créée bien des différences. Car les "jeunes" sont des "jeunes de souche". Ils sons nés ici et n'aiment pas du tout que toute sorte de Syriens, de Somaliens, de Pakistanais ou d'Afghans viennent s'installer chez eux. Merci de n'y voir aucun racisme…

Ouest-France qui rapporte les faits indique qu'à l'issue du match (ou pendant ?) une bagarre a éclaté entre les deux groupes. Les migrants, inférieurs en nombre, sont allé se réfugier dans leur foyer. La porte a été défoncée. Des coups de feu ont été tirés. Bilan : deux blessés du côté des migrants.

Le même journal nous apprend que dans le même quartier, il y avait déjà eu quatre blessés par balles en avril dernier. Et qu'en 2018, toujours à Bellevue, on avait dénombré 48 fusillades ! 2019 est en cours mais d'après le procureur de la République de Nantes l'année s'annonce comme une année record…

On arrête ici la lecture de Ouest-France : c'est d'un monotone. Et puis nous n'avons pas le souffle nécessaire pour écrire la saison 2 d'Orange mécanique de Laurent Obertone. Mais il ne nous est pas interdit de réfléchir aux conséquences de ce phénomène de partition. Le mot n'est pas trop fort. Des Bellevue, il y en a des dizaines en France. Nous n'y allons pas, nous n'y vivons pas.

Pour bien voir les choses en face, le cinéma américain peut, comme souvent, nous être utile. Dans Taxi Driver de Martin Scorsese, un chauffeur de taxi, ancien du Viêt-Nam, se transforme en justicier. Il tue les trafiquants de drogue, les proxénètes, les voyous… Un ange exterminateur qui s'est donné pour mission de nettoyer la ville de la saleté qui l'encombre. Cet exemple peut paraître tentant mais quand même un peu trop sanglant pour notre doux pays.

On lui préférera un film moins connu et bien plus pacifique : Manhattan 93. Là, l'ile de Manhattan est transformée en un gigantesque camp de rétention pour les trafiquants, les putes, les voyous, les assassins. Ils sont entre eux, ils se tuent entre eux.

Au-dessus de Manhattan, des hélicoptères lourdement armés survolent en permanence cette lie de l'humanité. Ils tirent à vue sur quiconque essayerait de quitter cet enfer. New-York respire, sereine et paisible. Et Nantes ?

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