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Cour de cassation : bataille de dames pour la première présidence
©fond-ecran-image.com

Madame la présidente ?

Pour la deuxième fois dans l’histoire de la justice, une femme a de fortes chances d’être nommée à la tête de la plus haute juridiction du pays.

Gilles Gaetner

Gilles Gaetner

Journaliste à l’Express pendant 25 ans, après être passé par Les Echos et Le Point, Gilles Gaetner est un spécialiste des affaires politico-financières. Il a consacré un ouvrage remarqué au président de la République, Les 100 jours de Macron (Fauves –Editions). Il est également l’auteur d’une quinzaine de livres parmi lesquels L’Argent facile, dictionnaire de la corruption en France (Stock), Le roman d’un séducteur, les secrets de Roland Dumas (Jean-Claude Lattès), La République des imposteurs (L’Archipel), Pilleurs d’Afrique (Editions du Cerf).

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Le 30 juin prochain, Vincent Lamanda, premier président de la Cour de Cassation depuis 2007, ancien membre du cabinet d’Alain Peyrefitte, sera admis à la retraite et devra donc quitter son poste. Pour lui succéder, trois femmes, ce qui est rare, tiennent la corde. Encore que trois autres candidats se sont manifestés, tous présidents de chambre : une quatrième femme, Laurence Flise de la 2 ème chambre civile, Bertrand Louvel de la Chambre criminelle, et Franck Terrier de la 3 ème chambre civile, ancien conseiller chargé de l’ action pénale de Pierre Arpaillange de 1988 à 1990. Celle qui  apparait comme la favorite est l’actuelle présidente du Tribunal de grande Instance de Paris, Chantal Arens qui présida de 2008 à 2010 celui de Nanterre. 

Phénomène rarissime, elle s’est manifestée publiquement dans un communiqué, le 21 mars dernier, pour rappeler que "les juges, statutairement indépendants, instruisent à charge et à décharge et que leur décisions sont soumises au contrôle des juridictions supérieures". Une réponse en quelque sorte à la tribune de Nicolas Sarkozy dans le Figaro, qui  dénonçait les écoutes judiciaires dont il avait fait l’objet pendant de longues semaines dans le cadre de l’information judiciaire ouverte sur le financement présumé de sa campagne de 2007 par la Libye. 

Si Chantal Arens décrochait le poste de première présidente de la Cour de Cassation - c’est le Conseil supérieur de la magistrature qui décide -, elle serait la deuxième femme  à occuper le plus haut poste de la magistrature. La première nommée en 1984 - jusqu’en 1988 - s’appelait Simone Rozès. Elle aussi était passée directement du poste de présidente du Tribunal de Paris à celui de première présidente de la Cour de Cassation. Après un intermède comme avocate générale  près la Cour de justice des Communautés européennes. Les deux autres femmes "nominées" sont Chantal Bussière, première présidente de la Cour d’appel de Bordeaux depuis 2009 et Dominique Lottin, ancienne directrice des services judiciaires sous Rachida Dati,  première présidente depuis 2009 - de la Cour d’appel de Douai, l’une des plus importantes de France.  Pour connaître l’heureux élu, ce petit monde devra patienter jusqu’à la mi juin, après l’audition des six candidats par le Conseil supérieur de la magistrature.

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