Nos sous-marins ont fait plouf !
Contrat du siècle : comment notre gouvernement a-t-il pu oublier que l'Amérique restait l'Amérique, même si c'est celle de Biden ?
Et maintenant, c'est l'actuel locataire de la Maison Blanche qui endosse le rôle du méchant.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Ils étaient douze. Douze qui valaient des milliards. Douze sous-marins que la France devait livrer à l'Australie. On se tapait sur les cuisses de bonheur au Quai d'Orsay et au ministère des Armées.
Nos ministres avaient cependant oublié une petite chose : l'Australie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont conclu un partenariat stratégique dans le Pacifique pour contrer la menace chinoise.
Pourtant nous aussi nous sommes dans le Pacifique : Tahiti, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie. Et ces grossiers Australiens, Américains et Anglais n'ont pas daigné nous convier à leur table.
Pour plaire à Joe Biden, l'Australie a dénoncé le contrat qu'elle avait signé pour les sous-marins français. Elle équipera sa flotte avec des sous-marins américains ce qui est assez logique. Ainsi, comme dans "Le Bon, la Brute et le Truand", les Kangourous, les Rosbifs et les Amérloques se sont ligués contre nous.
En être surpris, c'est ne rien connaître à la "real politik". Ce qui est encore plus surprenant c'est la réaction de nos ministres. Des trémolos larmoyants qui montent jusqu'au ciel. Le Drian : "un coup de poignard dans le dos" ! Florence Parly : "un Traflagar" (le Nelson australien est en effet d'une cruauté sans pareille).
Nous laisserons le dernier mot à Le Drian qui s'est dit douloureusement étonné que Biden se comporte comme Trump. Le ministre des Affaires étrangères doit absolument affiner sa pensée. Trump s'essuyait les pieds sur la France. Biden la tient pour quantité négligeable. Ce qui est à peine mieux.
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