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Clément Weill-Raynal : "France 3 est restée à mon égard indépendante de la pression syndicale" dans l'affaire du Mur des cons
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A chaud !

A la sortie de son entretien préalable à une éventuelle sanction, le journaliste Clément Weill-Raynal détaille les reproches qui lui ont été adressés par son employeur, France 3, à la suite à l'affaire du "Mur des cons".

Atlantico : Comment s'est passé cet entretien, et quels sont les reproches qui vous ont officiellement été formulés par votre hiérarchie ?

Clément Weill-Raynal : Cet entretien s'est passé de la meilleure des manières, et je remercie la direction de la chaine [France 3, ndlr] car j'ai pu m'exprimer et exposer mon point de vue. Elle n'a absolument pas suivi la ligne syndicale. Le seul reproche qui m'a été fait a été le manque de loyauté dont j'aurais fait preuve en ne les informant pas immédiatement de la transmission de ces images. Ni la façon dont les images ont circulé, ni le fait que je les ai filmées ne m'ont été reprochés.

Je tiens à déclarer que, dans une affaire qui me dépasse, et avec de telles répercussions politiques, je n'ai rien à me reprocher. Face à l'hostilité de certains syndicats qui ont demandé des sanctions contre moi, j'ai nié un court laps de temps avoir filmé ces images. Je rappelle qu'en France, le principe de la protection des sources est un principe absolu. A mon corps défendant, j'ai été la source de l'information dans cette affaire. En ne me révélant pas, je n'ai fait que protéger la source.

Le "Mur des cons" n'est pas une invention. Je n'ai rien ajouté ni manipulé. J'ai assisté, effaré, au développement de cette information.

Quelles vont être les suites données à cette procédure et comment vous positionnez-vous maintenant ?

Je serai informé dans quelques jours des suites données à cette affaire. La SNJ-CGT de France 3 essaie de m'intenter un procès politique, mais je tiens à dire que la chaine est restée indépendante de la pression syndicale. Cependant, si on décide d'un renvoi devant une commission de discipline, cela équivaudrait à me renvoyer devant un jury qui m'a déjà jugé coupable de vol d'images et de manipulation politique.

Je tiens à rappeler que j'ai été la cible d'un lynchage médiatique sur France Télévisions, lors de l'émission "On n'est pas couché" du 4 mai dernier, animée par Laurent Ruquier. On m'y a accusé d'avoir volé des images et il a été déclaré que "ce journaliste mérite de figurer sur le mur qu'il a lui-même dénoncé" , ce qui bafoue totalement la présomption d'innocence. Je demande d'ailleurs la protection de ma chaîne face à ces dérapages.

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