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Bonnes feuilles
Chroniques du Tour de France : mais pourquoi celui de 2014 est-il parti d’Angleterre ?
C'est à la fois au Laborde écrivain et au Laborde conteur que, depuis trois ans, RTL fait appel pour raconter l'épopée du Tour de France. Extrait de "A chacun son tour - chronique du tour de France suivi de Roue libre", publié chez Robert Laffont (1/2).
Christian Laborde
Écrivain reconnu par ses pairs, Prix Louis-Nucéra pour son Tour de France, nostalgie (2013), Christian Laborde s'est vu remettre par Bernard Hinault, quintuple vainqueur de la Grande Boucle, la médaille du Tour de France pour l'ensemble de ses livres consacrés aux géants de la route.
5 juillet 2014
Leeds – Harrogate : 190,5 km
Le Tour de France s’élance d’Angleterre et certains de rouspéter : « Le Tour de France ne devrait-il pas rouler sur les routes de France ? ».
Observons d’abord que l’Angleterre est devenue un territoire français depuis qu’Éric Cantona a marqué là-bas ses plus beaux buts. Rappelons également que le Tour de France a déjà emprunté d’autres routes que les siennes, notamment en 1906, lorsque les coureurs de la Grande Boucle traversent la ville de Metz.
Mais Metz, c’est la France ! Pas en 1906, chers auditeurs. En 1906 et depuis 1870, Metz est placée sous autorité allemande. Henri Desgrange, le boss du Tour, ayant obtenu l’accord de Berlin, le vendredi 6 juillet 1906, le peloton traverse Metz, dont les murs sont recouverts d’affiches rédigées en français, et s’aventure pendant 73 kilomètres au coeur des provinces perdues.
L’arrivée se juge à Nancy, René Pottier l’emporte et remporte le Tour. D’où qu’il parte, où qu’il passe, quoi qu’il fasse, le Tour de France a sa place dans nos coeurs : yes !
Extrait de "A chacun son tour - chronique du tour de France suivi de Roue libre", de Christian Laborde, publié chez Robert Laffont, 2015. Pour acheter ce livre, cliquez ici.
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